Les Karen appartiennent au groupe sino-tibétain, tout comme les Bamar. Installés au Sud-Ouest de l’État shan, soit dans l’État kayah et l’État karen (ou kayin), ils forment deux entités distintes. Il y a les Karen-ni (ou Kayah) et il y a les Karen. Les Karen se divisent en deux groupes : les Karen birmans et les Karen Môn. L’État kayah se situe au Sud-Ouest de l’État shan tandis que l’État karen s’étend sur plus de mille kilomètres au Sud, le long de la frontière thaïlandaise. Avec les Môn et les Pyu, ils sont les premiers occupants à s’être installés en Birmanie.
Par leur importance en nombre et leur position géographique stratégique près des frontières, ils ont pris part aux luttes pour l’unité nationale depuis l’indépendance. Ils ont été longtemps considérés par les Bamar comme des primitifs bien que leur mode de vie ressemble énormément à celui des Bamar ou des Môn. Cette mauvaise réputation provient du temps où les Karen-ni pratiquaient l’enlèvement des femmes et des enfants des Shan ainsi que le vol de bétail pour en faire le commerce au XIXième siècle.
Parmi eux, il faut classer les Padaung, connus par leurs femmes surnommées femmes girafes à cause des anneaux qu’elles portent autour du cou, des genoux et des chevilles.
Source pour l’ensemble de l’article: Courdy, Jean-Claude. 2004. Birmanie (Myanmar): La mosaïque inachevée. Paris: Éditions Belin. 23-24.