Malgré le fait que la Birmanie est connue pour son exploitation du rubis, elle détient d’autres pierres précieuses sur son territoire comme le saphir, le jade et l’ambre spinelle. La Birmanie est reconnue mondialement pour son rubis de couleur sang de pigeon (qui est une des pierres précieuses les plus rares et pour ce fait, l’une des plus dispendieuses).
L’ambre birmane ou encore la burmite est une pierre brune foncée ou jaune pâle ou encore avec une retinite rougeâtre (qui ressemble à l’ambre). La burmite est cependant plus dure et plus résistante que l’ambre baltique qu’on peut retrouver dans la vallée de l’Hukawng. Elle est considérée comme de l’ambre avec peu d’acide succinique.
On y retrouve l’épidote birmane ou encore le jade albite. En effet, cette pierre a plusieurs noms dont : maw sit sit, chloromélanite et le péridot birman. La Birmanie renferme aussi des pierres de lune ou encore hécatolite.
Le jade birman provient de nord de la Birmanie proche de Mogok (dans la région de Mandalay).
Les coquilles birmanes sont des perles provenant des eaux autour des Îles Mergui.
Les spinelles birmans sont une variété de spinelles rouges purs (comparativement aux rubis qui ont une teinte discrète violette) et oranges. Ils ont huit faces (des polyèdres à huit faces) de qualité. Elles sont contenues dans des dépôts de sédiments abandonnés par des sources en eaux aux alentours de Mogok en Birmanie du Nord (à cinq heures de Mandalay, entre les bassins Kin et les rivières Yeni). Les rubis sont souvent détectés en même temps que les spinelles birmans (plus copieux que les rubis). Ainsi, les spinelles (valeur moindre que les rubis) sont souvent confondus avec les rubis.
« Mogok est la région et la vallée qui produit presque tous les rubis de qualité. » (Waltham, 1999 143) Cette région se retrouve proche des montagnes shan (à l’est de la rivière Ayeyarwady). Mogok regorge aussi de topazes, péridots, tourmalines, quartz et lapis-lazulis.
Marco Polo a déjà écrit sur la richesse des rubis avant 1300. Cependant, c’est en 1597 avec le Roi birman Nandabayin, originaire des plaines du bassin d’Ayeyarwady), qui s’est emparé de Mogok des Shan (détenant l’autorité sur les montagnes), que les mines ont pu être forées.
Les entreprises privées d’exploitation des mines de rubis ont reprises leur activité en 1931. L’indépendance de la Birmanie a été acquise en 1948. En 1962, un coup d’État est posé et la junte militaire de Ne Win prend le pouvoir. En 1963, Ne Win a exproprié les mines de rubis des entreprises privées. Depuis, l’industrie minière ne cesse de prospérer parce qu’elle est une source de revenus pour le régime. L’agitation politique a toujours impliqué les rubis du Mogok.
L’industrie minière a souvent été reliée à un problème d’eau. En 1970, par exemple, les mines ne se résumaient pas à la vallée, un pompage d’eau continuel était donc, nécessaire.
Pour visiter virtuellement une mine de rubis en Birmanie :
Sources :
Manutetchehr-Danai, Mohsen. 2009. «B». Dictionnary of gems and gemology : 121.
Waltham, Tony. 1999. « The Ruby mines of Mogok». Geology Today 15 (nº4): 143-149. Berlin Heidelberg : Springer.