Système politique et élections

 

Système politique à Singapour

Depuis l’indépendance de 1956, Le People’s Action Party (PAP) dirige la scène politique à Singapour. Cette république utilise un système inspiré du modèle britannique avec un régime parlementaire monocaméral (une seule chambre). Le premier ministre est le chef du gouvernement et le président de l’Istana, le parlement Singapourien. Il se compose de 84 membres élus au scrutin direct pour un mandat maximum de 5 ans. La Constitution de Singapour a été modifiée de manière à ce que le président soit élu par le peuple et qu’il ait le pouvoir de veto dans certaines décisions importantes. La plupart des pouvoirs exécutifs sont détenus par le Conseil des ministres dirigés par le Premier ministre de Singapour.
Les Premier-ministres à ce jour ont été: Lee Kuan Yew (1959-1990), Goh Chok Tong (1990-2004), et Lee Hsien Loong (2004-présent).
En analysant ces faits, on pourrait penser que ce mode de gouvernement se rapproche plus de l’autoritarisme que de la démocratie multipartite que l’on connait. Pourtant,( en adoptant cette vision, on reste dans une vision trop occidentalisée) cette interprétation est une vision trop occidentalisée de ce régime politique. On ne peut pas toujours importer les concepts qui se sont appliqués dans les sociétés développées de l’Occident pour les (appliquer) transposer dans un pays dont la culture, le territoire et la manière de pensée diffèrent de nos habitudes. Nous essayerons alors de cerner le système mis en place à Singapour.

 

Elections témoignage d’un minimum de démocratie

 

La plus évidente et surement la plus significative des formes de démocratisation à Singapour est l’institutionnalisation d’élections comme étant le moyen de choisir le dirigeant dans un système multipartite.
Au fil des années, le PAP a subi une baisse de supports électoraux. Le Parti au pouvoir va donc tenter de convaincre les sceptiques que les élections à Singapour ne cachent pas de régime autoritaire. En effet, les votes qui s’opposent au PAP sont en augmentation et traduisent l’absence de consensus entre l’Etat et le peuple. En conséquence, le PAP n’est plus vraiment considéré comme l’incarnation des intérêts nationaux.
De plus, la promotion du communautarisme comme étant un esprit asiatique pour les Singapouriens est remise en cause. La diminution du soutien électoral n’est pas causée par les propositions et les convictions des partis d’opposition mais plutôt par l’essoufflement de l’unité de la nation derrière le PAP en tant que mouvement populaire.
Cependant, en inculquant le communautarisme comme une idéologie à Singapour, le PAP est tout de même assez apprécié et il continue de gagner élections avec une très large majorité. Mais de nos jours, pour rester au pouvoir, les membres du parti doivent être plus compréhensifs envers les sentiments populaires et plus persuasifs dans l’élan démocratique au lieu d’être répressif dans leur gouvernance.