(3.2) Sécurité et Forces armées
Vu sa petite population et sa superficie limitée (qui fait environ la taille de la province canadienne de l’Ile du Prince-Édouard), le Brunei dépend énormément de ses relations internationales et de l’entraide régionale pour assurer la protection de son territoire (Roberts, 2016, 101). A cette fin, le Brunei participe davantage à des exercices navals multilatéraux dans la région afin de cultiver ses relations militaires. En plus d’entretenir ses exercices navals annuels avec la Malaisie, Singapour, l’Australie et les États-Unis (CARAT), dès 2014, le Brunei participa à l’Exercice Maritime Multilatéral à Qingdao en Chine (en conjonction avec la Western Pacific Naval Symposium) et au plus grand exercice naval du monde, le RIMPAC (Exercice du Pacific Rim) mené par les États-Unis. (Roberts, 2016, 103) De plus, depuis la révolte populaire de 1962-1962, l’armée britannique maintient une base militaire avec une force d’environ 1,100 soldats sur le territoire du Brunei (Roberts, 2016, 102). Cette force, composée principalement de Gurkhas britanniques d’origine népalaise, y est à la demande du Sultan qui, depuis l’indépendance du Brunei en 1984, renouvelle une entente à ce fait avec la Grande-Bretagne (Thambipillai, 2010, 78).
Afin de minimiser la participation politique des Forces armées brunéienne et prévenir une révolte armée ou un coup d’État (comme l’ont vécu la grande majorité des États-membres de l’ASEAN) le Sultan dirige une part importante de ses ressources en défense nationale vers la formation professionnelle des Forces armées brunéienne (Roberts, 2016, 101).
Depuis 2007, le ministère du Brunei tient à intervalle biennale le « Brunei International Defence Exhibition and Conference ». Cette conférence a pour but d’échanger avec plusieurs experts et producteurs dans le domaine de la défense sur les besoins militaires du Brunei et des autres pays de la région. Un bon nombre de ses alliés (France, Japon, Inde, États-Unis, etc.) y sont régulièrement présents afin de participer à des expositions aériennes et navales (Thambipillai, 2010, 78). De plus, depuis 2015, le Sultanat, et ses forces armées, développent leurs capacités informatiques et leurs technologies de communication tout en investissant davantage d’argent afin d’agrandir leur flotte marine (Roberts, 2016, 101). La tâche principale des Forces armées brunéienne est d’assurer la défense des frontières nationales et combattre les crimes transnationaux tel que la piraterie, le trafic de drogues ainsi que le terrorisme international (Thambipillai, 2010, 78).
Sources
Roberts, Christopher B., and Malcolm Cook. 2016. « BRUNEI DARUSSALAM : Challenging Stability. » Southeast Asian Affairs: 95-106. https://www.jstor.org/stable/26466921.Thambipillai, Pushpa. 2010. « BRUNEI DARUSSALAM IN 2009 : Addressing the Multiple Challenges ». Southeast Asian Affairs: 71-82. http://www.jstor.org/stable/41418559.