4. Économie

(4) Économie 

(4.1) Hydrocarbures et énergie 


L’exploitation du pétrole au Brunei date du début du XXème siècle. Suite à plusieurs années d’exploration, l’huile fut finalement découverte au Brunei en 1929 par la British Malayan Petroleum Company (qui deviendra plus tard Brunei Shell) (Sunderland, 2016, 4). Ses coffres à sèches pendant plus d’un quart de siècle, cette découverte améliore immédiatement le sort du Brunei (un protectorat il faut le rappeler) qui se servit des revenues pour payer ses dettes et investir le surplus à l’étranger, notamment Londres (Stockwell, 2004, 787).

L’économie du Brunei dépend énormément des revenus qu’il tire de ses puits de pétrole. En 2016, plus de 90 pourcents de son revenu annuel provenait de ses exportations en matière d’hydrocarbures et de gaz naturel (Roberts, 2016, 97). Il est le troisième plus important producteur d’huile en Asie du Sud-Est et le quatrième plus important producteur de gaz naturel liquéfié au monde. En 2010, l’exportation de ces deux produits, ainsi que plusieurs produits dérivés du pétrole, représente 94% de ses revenus d’exportation. Il exporte principalement son pétrole au Japon, en Corée du Sud et en Indonésie, sans oublier l’Australie, l’Inde et bien sûr les États-Unis) (OECD, 2011, 10). 

La dépendance du Brunei au pétrole et au gaz naturel fait en sorte qu’il est extrêmement susceptible aux flux économiques, notamment engendré par la hausse et la baisse du prix du pétrole mondiale. Par exemple, la baisse mondiale du prix de pétrole entre 2014 et 2015, qui est passé de 110 dollars américains à moins de 40 dollars américains, toucha le Brunei de manière importante (Muller, 2016, 162). Cette chute rapide engendra une récession qui à durer jusqu’en 2017, lorsque les prix mondiaux ont augmenté à nouveau (Izzuddin, 2021, 167).

Le Sultan Hassanal Bolkiah reconnaît bien qu’il ne possède pas ses sources en pétrole indéfiniment, les premières qui pourraient s’épuiser aussi tôt que l’année 2025. Par ce fait, des efforts ont été faits pour réduire la production pétrolière de plus de 40 pourcents afin d’assurer la production, et les revenus qui s’y rattache, dans les décennies à suivre (Roberts, 2016, 96).

Sources

Stockwell, A. J. 2004.  « Britain and Brunei, 1945–1963: Imperial Retreat and Royal Ascendancy ». Modern Asian Studies 38 (4) :785–819. https://doi.org/10.1017/S0026749X04001271

Sunderland, David. 2016. BRITISH ECONOMIC DEVELOPMENT IN SOUTH EAST ASIA, 1880–1939 Volume 2: Mining, Trade and Industry. New York/Oxon: Routledge.

Izzuddin, Mustafa. 2021. « Brunei in 2020: Durable Social Compact in a Turbulent Year ». Asian Survey 61 (1): 166–170.https://doi.org/10.1525/as.2021.61.1.166.

Müller, Dominik M. 2016. « Brunei in 2015: Oil Revenues Down, Sharia on the Rise ». Asian Survey 56 (1): 162-67. https://doi.org/10.2307/26364356.

OECD. 2011. « Global Forum on Transparency and Exchange of Information for Tax Purposes Peer Reviews: Brunei Darussalam 2011: Phase 1: Legal and Regulatory Framework », Global Forum on Transparency and Exchange of Information for Tax Purposes: Peer Reviews, OECD publishing. http://dx.doi.org/10.1787/9789264111875-en.

Roberts, Christopher B., and Malcolm Cook. 2016. « BRUNEI DARUSSALAM: Challenging Stability. » Southeast Asian Affairs: 95-106. https://www.jstor.org/stable/26466921