Le contexte politique des Philippines en lien avec les assassinats politiques
L’une des particularités des Philippines est la lutte armée qui s’y opère depuis bientôt quatre décennies entre le gouvernement et des groupes communistes, principalement le Parti communiste des Philippines et la Nouvelle Armée du Peuple (auxquels nous ferons référence en utilisant les acronymes anglais plus répandus CPP et NPA), dont la représentation publique est assurée par le Front national démocratique (FND). C’est par ce dernier parti que passe l’essentiel des négociations avec le gouvernement. Comme le souligne Amnesty International dans son rapport concernant les assassinats politiques, les droits humains et le processus de paix aux Philippines, ce conflit aura conduit à une escalade graduelle vers plus de violence et vers des atteintes toujours plus graves aux droits humains.
En effet, le CCP-NPA agit sur le modèle d’une armée de guérilla menant des actions locales et éparses consistant souvent en l’exécution sommaire ou encore l’enlèvement d’officiels auxquels la Force Armée (AFP) et la Police nationale des Philippines (PNP) répondent par de larges « opérations nationales anti-insurrection » [1]. Ces dernières ont vite développé une stratégie de contre-attaque visant à cibler les sympathisants et les militants communistes en passant souvent par le biais de groupes de vigilance non officiels encore moins soucieux de respecter les droits humains que les membres du corps armé du gouvernement [2].
Le processus de réconciliation nationale
Dès 1992, dans les actes du président Fidel Ramos se manifeste le désir politique de réactiver le processus de paix et ainsi les négociations entre le gouvernement et le CCP-NPA par le biais du Front National Démocratique. Le résultat le plus probant en matière de droits humains sera la signature en 1998 par les deux parties de l’Accord compréhensif sur le Respect des Droits Humains et du Droit humanitaire international, acte prévoyant entre autres la reconnaissance du droit à la vie, à la liberté d’opinion, et à ses convictions politiques [3]. Cet accord sera complété en 2004 par la mise en place d’un comité de surveillance chargé d’assurer le respect des règles définies. Toutefois, en août de la même année, le FND, suite aux résultats contestés de la réélection en juin de la Présidente Arroyo, va mettre fin aux négociations avec le gouvernement. Dans les faits, on aura été dans l’incapacité d’assurer la bonne application des principes énoncés dans l’accord conclu en 1998 et la lutte n’a jamais vraiment cessé.
La déclaration de l’État d’urgence
En février 2006, pour répondre à une menace de coup d’État contre son gouvernement, Gloria Macapagal Arroyo déclara l’État d’urgence, selon l’article 7 section 18 de la Constitution, s’assurant ainsi pendant une semaine le contrôle sur l’armée avec pour objectif de « prévenir toute forme de violence illégale » [4], de mener une « guerre totale » contre les forces armées communistes. Cette déclaration, rappelant la proclamation de la loi martiale par Ferdinand Marcos en 1972, aura pour conséquences directes d’arrêter les négociations de paix entre le gouvernement, de conduire à une série d’arrestations et de détentions dont les motifs politiques apparaissent à peine dissimulés et surtout de venir confirmer le sentiment d’impunité entourant les actes violents commis à l’égard d’individus identifiés comme étant de gauche. L’exemple de Crispin Beltran, membre du congrès philippin dont Amnesty International se fait l’écho, témoigne de l’arbitraire et du manque de légitimité qui peuvent accompagner certaines arrestations. M.Beltran fut en effet interpellé dans un premier temps pour répondre d’actes de « rébellion » commis sous le régime de Ferdinand Marcos. Puis, suite à la réponse de son avocat, il fut accusé « d’avoir incité à la sédition » en se déclarant lors de manifestations en faveur de la démission d’Arroyo, fait qui sera contesté à l’appui de preuves. Ceci ne mettra pas pour autant fin à la détention de Beltran, la police alléguant qu’il pouvait exister un lien entre ce dernier et la menace de coup d’État [5].
L’aperçu contextuel que nous venons ici de dresser nous offre un éclairage intéressant sur la question des assassinats politiques. Ces actes violents paraissent en effet être inclus dans un processus de lutte interne entre le gouvernement et les membres de l’opposition communiste, voire l’opposition en général. Les moyens d’action que l’exécutif philippin a mis en œuvre dans son combat contre les factions armées de l’opposition et pour préserver le pouvoir de la Présidente Arroyo sont contestables. On peut légitimement se demander, au regard de la multiplication de ces actes ainsi que de la relative inefficacité du gouvernement philippin dans sa lutte contre les exécutions extrajudiciaires, dans quelle mesure ces assassinats viennent servir ses intérêts.
« Il y a maintenant trop d’éléments attestant de l’utilisation systématique des homicides à caractère politique aux Philippines pour que cette réalité continue d’être ignorée. » [6]
-Nathalie Hill, directrice adjointe pour la région Asie-Pacifique au sein d’Amnesty International
Qui était José Rizal ?
Rizal né fils d’un père philippin et d’une mère chinoise en 1861. Il grandit dans un milieu aisé mais souffre d’intimidation toute sa jeunesse puisque ses deux parents n’étaient pas nés sur la péninsule. Il termine son secondaire au privé pour continuer à l’Université de St. Thomas à Manille. Durant les années qui suivent sa graduation, Rizal voyage l’Europe pour s’instruire sur différentes visions de ce qu’est la politique. C’est à l’Université de Heidelberg qu’il étudie la médecine et publie un ouvrage « Nole me Tangere » qui critique ouvertement l’État du christianisme aux Philippines. Cette critique vise le colonialisme espagnol qui est appuyé par l’Église Catholique. La réponse à cet ouvrage ne tarde pas, la situation escalade jusqu’au point où Rizal est espionné à son retour aux Philippines. C’est en Espagne que l’écrivain publie son deuxième ouvrage « El Filibusterismo » (1891). Ici, Rizal explique son support au nationalisme. Il faut comprendre que ce genre de texte peut avoir une très grande portée chez une population qui est sous l’emprise d’un empire coloniale. C’est pour cela que les autorités au service de l’empire espagnole ont rapidement intercepté ces ouvrages par peur de changements idéologiques au sein de la population.
À son retour à Manille, Rizal créé la Ligue Philippine, groupe politique révolutionnaire qui revendique la paix et plusieurs changements pour l’archipel. Encore ici, les autorités sont très rapide à intervenir et Rizal est envoyé en exile sur l’île de Mindanao. Durant les 4 années qui suivent, Rizal se concentre sur ses pratiques en médecine et à éduquer la population de l’île. Il dénonce entièrement le mouvement nationaliste lorsque les révolutionnaires commencent à utiliser la violence. En 1896 Bonifacio annonce le « grito de Balintawak », qui est en d’autres mots, une déclaration d’indépendance par son alliance révolutionnaire. Suite à cette déclaration, Rizal est capturé par les autorités espagnoles et executé le 30 décembre 1896.
Dans les années qui suivent la révolution des Philippines, Rizal est canonisé et son message est partagé par plusieurs pays qui soulignent sur sa vision du nationalisme philippin sans avoir à avoir recours à la violence [7].
Pourquoi y a-t-il une statue de Rizal au parc Mackenzie-King de Montréal ?
Le buste de Rizal a été offert à la ville de Montréal par le gouvernement des Philippines qui célébrait le centième anniversaire de sa déclaration d’indépendance. Le buste qui est placé sur une base de granite contient un texte qui souligne l’importance que Rizal a joué sur la libération et l’émancipation du peuple philippin. Il y a 23 autres statues similaires à celle-ci à travers différentes villes sur la planète. [8]
Comprendre le leadership de Marcos
(1965-1986)
Pour expliquer le leadership de Ferdinand Marcos de 1965 à 1986, il faut commencer par un survol du contexte politique de l’époque. Lors de son élection en 1965, les Philippines célébraient à peine vingt ans d’indépendance. Le pays vivait de grands changements sur l’échelle culturelle, économique et politique. Dans la sphère du leadership politique, il est important de prendre en considération le contexte de l’époque parce qu’il est généralement beaucoup plus facile pour un politicien révolutionnaire d’arriver au pouvoir lorsque le pays en question vit des changements systémiques. Dans le cas des Philippines, Marcos a su profiter de l’occasion pour présenter un agenda politique rempli de promesses face aux demandes de la population. L’histoire nous permet d’analyser qu’une grande majorité des leaders révolutionnaires deviennent, avec le temps, des leaders autoritaires. Après avoir terminé son premier mandat, l’appui de la population était relativement élevé. Marcos avait réussi à développer l’agriculture du pays, les industries et la qualité de l’éducation. Ce sont des guérillas menées par des groupes étudiants qui commencèrent à chambouler l’espace politique. Le 21 septembre 1972, Marcos impose la loi martiale sous prétexte qu’une crise a été lancée par les communistes et les étudiants. Les leaders populistes et autoritaires gagnent beaucoup en crédibilité lorsqu’ils pointent un ennemi du doigt; Hitler et les juifs, Pinochet et les socialistes. Dans le cas de Marcos et de plusieurs autres leaders en Asie du Sud-Est à l’époque, l’ennemi commun était le communisme. C’est en instaurant la peur comme sentiment global dans une population que des actions violentes pourront être défendues par un gouvernement. La situation escalada jusqu’au point où les opposants politiques de Marcos se faisaient emprisonner. Le gouvernement Marcos fut grandement critiqué par des groupes religieux ainsi que par différentes alliances qui décidèrent d’entamer plusieurs guérillas contre le gouvernement au pouvoir.
Les années qui suivront seront marquées par la corruption, les inégalités économiques et la montée en popularité d’une armée nationaliste. Benigno Aquino Jr., qui avait été emprisonné durant 8 ans pour s’être opposé aux politiques de Marcos, annonça son retour en politique. Il fut assassiné à son arrivée par avion, à Manille. Une commission assignée officialisera en 1984 que l’assassinat avait été commis par des officiers de l’armée. Afin de confirmer la légitimité de son pouvoir, Marcos annonça que des élections présidentielles auraient lieu en 1986. Ce fut une lutte chaude entre Marcos et Corazon C. Aquino, veuve du défunt Benigno Aquino Jr. L’ancien président remporta les élections en utilisant la fraude électorale. Il partit s’exiler en 1986 à Hawaii. Le règne de Marcos était terminé [9].
La route de la démocratie (1986-2020)
Sans contredit, le règne dictatorial de Ferdinand Marcos a marqué l’histoire des Philippines à jamais. Pendant un peu plus de 20 ans, il a exercé son pouvoir sans réelle opposition, menant un régime de terreur et de coercition. Dans un effort de réaffirmation de son pouvoir, Marcos a déclenché des élections en 1986. Malgré l’annonce officielle de sa victoire, l’opposition a mis en doute les résultats, plaidant la fraude au niveau des votes. Plusieurs officiers haut placés de l’armée des Philippines ont soutenu cette théorie et ont proclamé Corazon Aquino, chef de l’opposition, présidente légitime des Philippines. Pendant ce temps, Marcos a fui le pays, laissant donc le pouvoir à Aquino. Cette dernière succédait à son mari, Benigno Aquino Jr., figure de proue de l’opposition assassinée sous le régime de Marcos quelques auparavant [10]. Elle a entamé la route de la démocratie aux Philippines.
L’après-Marcos
Aquino a été présidente de 1986 à 1992. L’un des faits saillants de son mandat, mais probablement le plus important, est le retour de la démocratie au pays. Elle a mis en œuvre un nouveau projet de constitution visant à ramener le Congrès à deux assemblées représentatives qu’avait fait abolir Marcos. Cette nouvelle constitution a été acceptée avec une très forte majorité des votes en 1987. Le Congrès et ses nouveaux membres élus on permis de relancer l’économie des Philippines, qui a connu une forte croissance dans les années qui ont suivi. Cette croissance n’a pas été suffisante pour Aquino, qui a graduellement perdu l’appui des citoyens. La pauvreté au pays était malheureusement toujours omniprésente aux Philippines [11].
En 1992, c’est Fidel Ramos qui a succédé à titre de président à Corazon Aquino. Ancien membre de l’armée, il a servi sous Marcos, mais il a fait partie des officiers qui ont accordé leur support à Aquino lors de l’élection de 1986. Encore à ce jour, il est perçu comme l’un des présidents les plus efficaces de l’histoire du pays, notamment grâce à sa purge de la corruption policière, à son libéralisme économique et à ses accords de paix avec les différentes organisations radicales du pays. La constitution l’aura finalement limité à un mandat de 6 ans [12].
En mai 1998, c’est au tour de Joseph Estrada de prendre les rênes du pays. Son règne ne durera qu’un peu moins de 3 ans, alors que la corruption viendra rapidement salir son image. En 2001, à l’époque où les protestations prenaient de l’importance, Estrada a été évincé au profit de sa vice-présidente, Gloria Macapagal Arroyo [13].
Arroyo n’a pas connu une période au pouvoir de tout repos. Quelques mois seulement après son entrée à titre de présidente, près de 20 000 partisans d’Estrada ont pris d’assaut le palais présidentiel, le tout résultant en plusieurs décès. Elle a également dû faire face à plusieurs coups d’État, dont un en 2009 à Mindanao où la présidente a décidé de déclarer la loi martiale. Tout comme Estrada, Arroyo a vu des allégations de corruption peser sur sa présidence, alors qu’on lui a reproché d’avoir trafiqué le vote lors de l’élection du Sénat en 2007. Elle cédera finalement son poste, 3 ans plus tard [14].
C’est donc en 2010 que Benigno Aquino III, fils de l’ancienne présidente Corazon Aquino, a été élu à titre de président des Philippines. Durant son mandat, celui-ci a notamment conclu deux accords de paix avec le Front Moro islamique de libération (FMIL), venant apaiser un conflit alors vieux de plus de 40 ans. Malgré ce fait d’armes, il a essuyé plusieurs critiques lors du typhon qui a frappé le pays en 2013, principalement en ce qui a trait au temps de réaction du gouvernement, jugé trop lent. À la fin de son règne, en 2016, Aquino III a vu le flamboyant politicien à tendance populiste, Rodrigo Duterte, s’installer au pouvoir [15].
Dès son entrée en poste, le président Duterte s’est attaqué aux cartels de drogue du pays. Cela n’est pas trop étonnant, car il était auparavant maire de la ville de Davao et sa réputation de leader anti-crime n’était plus à faire. Sa technique était cependant plus douteuse. Amnistie internationale et Humans Right Watch ont d’ailleurs avancé que Duterte était responsable d’au moins 1000 morts extrajudiciaires lorsqu’il était maire de Davao [16]. En seulement six mois à titre de président, 6000 morts ont été comptabilisés dans sa guerre contre la drogue. En 2018, ce nombre avait monté à 12 000, ce qui a poussé la Cour pénale internationale à enquêter sur Duterte. En 2017, le président a également déclaré la loi martiale sur l’entièreté de l’île de Mindanao, et celle-ci a été en vigueur pendant deux ans. C’était la période la plus longue depuis le règne de Marcos [17].
Duterte : la dictature moderne aux Philippines ?
Avec l’arrivée en poste de Rodrigo Duterte, la démocratie qu’a réinstaurée le gouvernement de Corazon Aquino n’a jamais autant été en péril. Si les règnes précédents ont pu être teintés de corruption à l’occasion, celui de Rodrigo Duterte atteint un tout autre niveau. Pour plusieurs, le régime de Duterte est ce qui se rapproche le plus d’une dictature depuis Marcos. Cependant, on peut noter que Duterte a modernisé son approche, en comparaison [18]. Le président tente, entre autres, de museler la presse qui s’oppose à lui, mais avec des méthodes sournoises. En effet, en novembre 2018, le site d’information Rappler a été accusé d’évasion fiscale, de propriété étrangère illégale et de biais par le gouvernement Duterte. De plus, la licence d’opération du site lui a été enlevée et un mandat d’arrêt a été déposé contre sa fondatrice, Maria Ressa. Ce qu’il faut comprendre, c’est que Rappler couvre régulièrement tout ce qui a trait à la corruption sous le régime de Duterte [19]. Le président a donc choisi de discréditer le site web, pourtant reconnu pour son expertise, afin de diminuer la crédibilité de son information auprès de la population. Il ne s’agit pas là de sa seule technique pour réduire l’opposition, au contraire. En 2017, l’adversaire principale de Duterte, Leila de Lima, a été arrêtée pour avoir soi-disant été à l’origine d’un trafic de drogue au pays. Selon Amnistie internationale, il faut considérer la prisonnière comme une prisonnière d’opinion, c’est-à-dire qu’elle a été faussement accusée pour faire taire l’opposition et détourner l’attention des vrais problèmes [20]. Qui plus est, le président Duterte n’accorde pas d’importance aux droits de la personne. La Commission des droits de la personne du pays a même eu droit, à un certain point, à un budget annuel de seulement 25$. Pour le président, il ne fait que faire respecter la loi, mais celle-ci ne s’applique pas équitablement à tous. Les élites et alliés de Duterte sont nettement avantagés [21].
Dans l’ouvrage How Democracies Die de Steven Levitsky et Daniel Ziblatt, on peut noter 4 signes principaux qui mènent à une dictature. D’abord il y a le rejet des règles démocratiques. Duterte a illustré un tel rejet alors qu’il a menacé de rejeter la Constitution de 1987 et d’arrêter tous ceux qui tenteraient de le faire destituer. Le second signe est le déni de la légitimité politique des adversaires [22]. Comme on a pu le voir plus haut, il a tenté de faire arrêter une adversaire sous un faux motif. Ce faisant, il tentait de miner sa réputation pour maintenir son pouvoir. Le troisième signe est la tolérance ou l’incitation à la violence. Or, lors de sa guerre contre la drogue, Duterte donnait des médailles et encensait les officiers qui avaient participé aux combats les plus sanglants [23]. Le quatrième et dernier signe est le désir de réduire les libertés civiles comme les médias. Sa vendetta contre Rappler en est un exemple parfait. Il s’attaque au site pour diminuer l’opposition que celui-ci lui apporte [24].
Bref, les habitants des Philippines ont pu voir passer devant eux une multitude de présidents et présidentes depuis la fin du règne de Marcos. La démocratie s’est installée rapidement au pays avec le gouvernement de Corazon Aquino. Au fil des années, celle-ci n’a pas toujours été stable et la corruption a pris une part importante de l’action gouvernementale. Malgré tout, la démocratie a su résister. C’était au moins le cas avant l’arrivée au pouvoir de Duterte. Ce dernier a imposé son emprise sur l’entièreté du territoire dès son entrée en poste et a réduit au silence toute forme d’opposition. La dictature, disparue avec le départ de Marcos, semble être de retour aux Philippines. Seul l’avenir pourra nous dire si et comment la démocratie réussira à revenir au pays.
[1] Amnesty International. 2006. Philippines, Political Killings, Human Rights and the Peace Process, p. 2. En ligne. http://web.amnesty.org/library/index/ENGASA350062006
[2] Ibid., p.2.
[3] Ibid., p.3.
[4] Philippines Government. 2006. Proclamation 1017, Proclamation Declaring a State of National Emergency, 24 February 2006. http://www.pcij.org/blog/?p=629
[5] Amnesty International. 2006. Philippines, Political Killings, Human Rights and the Peace Process, p.3. http://web.amnesty.org/library/index/ENGASA350062006
[6] Amnesty International. 2007. Philippines, Toutes les parties concernées doivent réagir avant les élections contre les homicides à caractère politique. http://www.amnesty.be/doc/article10116.html
[7] Library of Congress. 2011. José Rizal. En ligne. https://www.loc.gov/rr/hispanic/1898/rizal.html
[8] Art Public Ville de Montréal. 1999. Buste du Dr. José P. Rizal. En Ligne. https://artpublic.ville.montreal.qc.ca/oeuvre/buste-du-dr-jose-p-rizal/
[9] Musé Malacanang. S.D. Ferdinand E. Marcos. En Ligne. https://web.archive.org/web/20080804093918/http://www.op.gov.ph/museum/pres_marcos.asp
[10] The Editors of Encyclopædia Britannica, « Corazon Aquino », dans Encyclopædia Britannica, consulté le 20 avril 2020, https://www.britannica.com/biography/Corazon-Aquino.
[11] Ibid.
[12] The Editors of Encyclopædia Britannica, « Fidel Ramos », dans Encyclopædia Britannica, consulté le 20 avril 2020, https://www.britannica.com/biography/Fidel-Ramos.
[13] The Editors of Encyclopædia Britannica, « Joseph Estrada », dans Encyclopædia Britannica, consulté le 20 avril 2020, https://www.britannica.com/biography/Joseph-Estrada.
[14] The Editors of Encyclopædia Britannica, « Gloria Macapagal Arroyo », dans Encyclopædia Britannica, consulté le 20 avril 2020, https://www.britannica.com/biography/Gloria-Macapagal-Arroyo.
[15] The Editors of Encyclopædia Britannica, « Benigno Aquino III », dans Encyclopædia Britannica, consulté le 20 avril 2020, https://www.britannica.com/biography/Benigno-Aquino-III.
[16] The Editors of Encyclopædia Britannica, « Rodrigo Duterte », dans Encyclopædia Britannica, consulté le 20 avril 2020, https://www.britannica.com/topic/Rodrigo-Duterte.
[17] Ibid.
[18] Miguel Syjuco, « Rodrigo Duterte is leading a new kind of dictatorship » The Globe and Mail, 7 décembre, 2018. https://www.theglobeandmail.com/opinion/article-rodrigo-duterte-is-leading-a-new-kind-of-dictatorship/.
[19] Ibid.
[20] Cecil Morella, « Philippines: la principale opposante de Duterte emprisonnée » Le Soleil, 24 février, 2017. https://www.lesoleil.com/actualite/monde/philippines-la-principale-opposante-de-duterte-emprisonnee-f3503169a2c6a6d2d0020d5e5f9c3af2.
[21] Miguel Syjuco, Loc. cit.
[22] Pia Ranada, « Does Duterte fulfill the dictator criteria? This book can help us find out » Rappler blogs (blogue). Rappler, 20 juillet, 2019, https://www.rappler.com/rappler-blogs/235258-book-may-help-find-out-duterte-fulfill-dictator-criteria.
[23] Ibid.
[24] Ibid.