Le processus de réconciliation nationale

 

Dès 1992, dans les actes du président Fidel Ramos se manifeste le désir politique de réactiver le processus de paix et ainsi les négociations entre le gouvernement et le CCP-NPA par le biais du Front National Démocratique. Le résultat le plus probant en matière de droits humains sera la signature en 1998 par les deux parties de l’Accord compréhensif sur le Respect des Droits Humains et du Droit humanitaire international, acte prévoyant entre autres la reconnaissance du droit à la vie, à la liberté d’opinion, et à ses convictions politiques [1]. Cet accord sera complété en 2004 par la mise en place d’un comité de surveillance chargé d’assurer le respect des règles définies. Toutefois, en août de la même année, le FND, suite aux résultats contestés de la réélection en juin de la Présidente Arroyo, va mettre fin aux  négociations avec le gouvernement. Dans les faits, on aura été dans l’incapacité d’assurer la bonne application des principes énoncés dans l’accord conclu en 1998 et la lutte n’a jamais vraiment cessé.

 

[1] Amnesty International. 2006. Philippines, Political Killings, Human Rights and the Peace Process, p. 2. En ligne. http://web.amnesty.org/library/index/ENGASA350062006