Mondialisation
L’Indonésie a grandement bénéficié de la mondialisation, mais elle a également souffert sur plusieurs autres aspects (Murphy 1999). D’un point de vue économique, L’Indonésie s’est rapidement vu profiter de la mondialisation et l’ouverture de ses marchés (Murphy 1999). Le marché domestique a explosé de pratiquement 7% annuellement sur plus de trente ans quadruplant le revenu moyen en une génération (Murphy 1999). Toutefois, la mondialisation est revenue reprendre sa due lors de la crise financière asiatique de 1997 lorsque la monnaie indonésienne a lourdement chuté, il s’agissait alors de la pire crise depuis la Grande Dépression (Murphy 1999). De la même manière qu’en économie, les Indonésiens voient en général la mondialisation soit d’un point de vue positif ou négatif (Murphy 1999). Les plus enthousiastes argumentent que l’ouverture sur le monde et la dérèglementation de l’économie indonésienne va permettre une plus grande productivité tout en augmentant le niveau de vie, comme il fut le cas d’ailleurs (Murphy 1999). De l’autre côté, les arguments contre la mondialisation prennent la forme de la peur contre la perte de la souveraineté de l’État et une économie dominée par les étrangers (Murphy 1999). Au début, les Indonésiens voyaient la mondialisation seulement comme un phénomène économique (Murphy 1999). Par après, le terme s’est élargi et la population locale a rapidement compris l’étendue du phénomène (Murphy 1999). Après la crise économique, les exportations furent priorisées et ont commencé à commercer davantage avec des pays développés (Robertson, Sitalaksmi, Ismalina et Fitrady 2009 ). Dans le cas de l’Indonésie, les secteurs reliés à l’exportation ont connu une amélioration de leur condition à cause de l’importance de ce secteur pour l’économie indonésienne (Robertson, Sitalaksmi, Ismalina et Fitrady 2009 ). En résumé, la mondialisation a contribué à la transition d’emplois à bas salaire et base condition vers des secteurs mieux payés avec de meilleures conditions (Robertson, Sitalaksmi, Ismalina et Fitrady 2009 )
Féminisme en Indonésie
La mondialisation a apporté son lot de changements en Indonésie et partout à travers le monde. La mondialisation fut souvent accompagnée de mouvements sociaux transnationaux (Rinaldo 2011). L’Indonésie ne fut pas épargnée, différents discours ont parcouru le pays, en passant des droits de la personne, de la religion, de l’identité sexuelle et de la politique locale créant donc un souffle de renouveau (Rinaldo 2011). Parmi ces différents mouvements, la littérature internationale féministe a touché l’Indonésie et leurs idées ont transformé les identités locales (Rinaldo 2011). De ce fait, la question qui est intéressante à se poser est comment les populations locales interprètent les discours globales (Rinaldo 2011). La circulation de ces discours enflamme les débats, modifie le comportement des femmes, et particulièrement sur leurs droits (Rinaldo 2011). Le contexte islamique en Indonésie rend le mouvement féministe très complexe (Rinaldo 2011). Ainsi, c’est à travers cette complexe relation entre le féminisme et l’Islam que c’est développé le mouvement (Rinaldo 2011). Les activistes indonésiens n’utilisent pas nécessairement le mot féministe pour se décrivent, ils s’engagent traditionnellement dans l’égalité des genres et un historique de mobilisation des femmes (Rinaldo 2011). C’est à partir des années 1920 que le féminisme a commencé à s’implanter en Indonésie (Rinaldo 2011). Par la suite, durant les années 80, de jeunes activistes tentèrent de réconcilier l’Islam avec les droits de la personne, la démocratie et le pluralisme (Rinaldo 2011). Ils furent inspirés par des réformistes musulmans dont Fazlur Rahman, qui enseignait à l’Université de Chicago et d’autres penseurs qui popularisaient un libéralisme musulman et une différente approche face au texte islamique (Rinaldo 2011). En même temps, des féministes du Moyen-Orient publiaient des textes rapprochant le féminisme et l’Islam et ces textes furent traduits en Indonésien (Rinaldo 2011). Par la suite, la mondialisation a davantage frappé le mouvement féministe à la suite de l’expansion des conditions de vie et de la classe moyenne (Rinaldo 2011). Ainsi, l’éducation fut accessible à un plus grand nombre de personnes et la classe moyenne avait désormais un excellent accès aux discours internationaux, particulièrement grâce à l’éducation et les médias (Rinaldo 2011). Après l’éducation, un second changement majeur fut la perte progressive de pouvoir de l’État sur le discours public (Rinaldo 2011). Après le régime de Suharto, le contrôle des médias fut de moins en moins strict et une série de documents illégaux ont commencé a inonder le milieu étudiant (Rinaldo 2011). Ensuite, la libéralisation des médias n’a pas tardé et c’est à ce moment-là que la population entière entra en contact avec tous ces nouveaux discours et en même temps le féminisme (Rinaldo 2011). Dans un tel sujet comme le féminisme, la mondialisation ne suffit pas, les activistes doivent s’adapter au pays en question, car chaque lutte devient différente d’une frontière à l’autre (Rinaldo 2011). Il est donc extrêmement important d’adapter leur discours à leur propre population (Rinaldo 2011). Pourtant, l’Indonésie n’est pas comme d’autres pays islamiques comme l’Iran ou le Pakistan, l’État n’est pas aussi proche des lois islamiques (Blackburn 2010). Au final, la situation en Indonésie ressemble davantage aux autres pays d’Asie (Blackburn 2010). Le féminisme prend trois formes en Indonésie, le féminisme séculier, le socialiste et l’islamique (Blackburn 2010). Le féminisme islamique est, pour le futur de l’Indonésie, celui le plus important, car les organisations islamiques de femme sont déjà très bien implantées dans le pays ce qui donne l’opportunité pour le féminisme de rapidement rejoindre les plus bas niveaux de la société (Blackburn 2010). C’est de cette façon que le féminisme indonésien a le plus de chance de produire du changement pour le pays, particulièrement avec la récente résurgence de l’Islam au courant des dernières années (Blackburn 2010).
Déménagement de la capitale
Dans la dernière année, l’Indonésie a décidé de déménager sa capitale Jakarta (Van de Vuurst et Escobar 2020). Ils vont déménager la capitale de l’île de Java vers l’île de Borneo (Van de Vuurst et Escobar 2020). Java est désormais limité en terme de durabilité au niveau de son écosystème, particulièrement à cause de la déforestation, la perte de biodiversité, le trafic intense et une forte pollution (Van de Vuurst et Escobar 2020). La population à Jakarta est extrêmement dense, il s’agit d’une des villes les plus peuplés au monde et l’une des plus menacé par les changements climatiques (Van de Vuurst et Escobar 2020). Il existe de réels danger en ce qui concerne la transition vers Bornéo, le changement pourrait rapidement se transformer en catastrophe au niveau de la biodiversité (Van de Vuurst et Escobar 2020). Le changement devra se faire dans la multidisciplinarité et vers une durabilité déjà implanter dès le début (Van de Vuurst et Escobar 2020). Jakarta fait donc face à des inondations et des tempêtes côtières à cause de la chute environnementale de l’île (Van de Vuurst et Escobar 2020). La nouvelle location aura donc comme but de minimiser les dangers de désastre naturel (Van de Vuurst et Escobar 2020).
Guerre contre la drogue en Indonésie
Depuis quelques années, l’Indonésie a vu la consommation de drogue et le trafic augmenter, particulièrement à cause de la mondialisation (Widiyono 2018). Le gouvernement a donc fait de la lutte contre le trafic de drogue une priorité nationale (Van de Vuurst et Escobar 2020). Ils sont donc en processus de sécurisation du pays depuis quelques années contre le fléau qu’est la drogue (Widiyono 2018). La consommation de drogue n’est pas un problème récent en Indonésie, déjà dans lors de la période coloniale, la drogue était présente dans l’archipel (Widiyono 2018). Les première drogue à rentrer au pays furent l’opium et la marijuana (Widiyono 2018). Toutefois, c’est à partir de 1970 que la consommation de drogue va drastiquement augmenter en Indonésie et changer par le fait même la vision du gouvernement face au problème de drogue (Widiyono 2018). Aujourd’hui, l’Indonésie est un des pays les plus sévères dans sa lutte contre la drogue où la peine de mort est l’une des sentences (Widiyono 2018). La lutte est très sévère tellement que les policiers n’hésitent pas à tirer sur les trafiquants lors d’arrestations (Widiyono 2018). La peine de mort est largement contesté en Indonésie où des manifestations ont eu lieu disant que la peine de mort va à l’encontre des droits humains (Widiyono 2018). Un autre problème faisant face à la sécurisation de l’Indonésie est le changement de narratif à l’international concernant le cannabis et sa légalisation de plus en plus présente de pays en pays (Widiyono 2018). L’Indonésie peut donc condamner à mort des trafiquants de cannabis alors que dans d’autres pays, le cannabis est dorénavant légale (Widiyono 2018). Cette aspect s’alliant aux manifestants pour le respect des droits humains vient compliquer la lutte anti-drogue et la sécurisation du pays (Widiyono 2018). Voilà en parti pourquoi ces politiques si coercitives ne connaissent pas le succès désirés de la part du gouvernement indonésiens (Widiyono 2018).