Intégration et enjeux

 

Intégration et enjeux

 

La première présence chinoise au Vietnam date de 208 A. J-C. Un général chinois conquit Au Lac, un territoire se trouvant dans les montagnes du Nord du Vietnam. Il s’y déclara Empereur du Nam Viet.(1)

Il faudra attendre un siècle avant que la dynastie Han n’incorpore le Vietnam dans son empire, et sera donc ainsi dirigé par cette grande puissance durant plus de 1 000 ans. Durant cette colonisation de la Chine, il y eu plusieurs vagues de chinois immigrants, allant de bureaucrates, de lettrés, marchands, fugitifs et prisonniers(2). Vers la fin du 17e siècle, la communauté chinoise Hoa se forma avec la société vietnamienne.

Les chinois étaient non seulement des commerçants, mais aussi des fabricants de plusieurs produits, par exemple la soie. Ils agissaient aussi de médiateurs entre les européens et les vietnamiens locaux. Leur présence était à la fois énorme et utile.

 

L’Indochine française (1858-1954)

 

Avant l’arrivée des français au Vietnam, la minorité chinoise avait dominée les vietnamiens dans le secteur du marché urbain, en commerce et dans les mines.

Après que le Vietnam soit devenue une colonie française, cette dernière mis en place une politique de laissez-allée(3) à la diaspora chinoise sur ce territoire. Ceci permis une arrivée de plusieurs immigrants chinois, ayant des conditions économique qui leur était favorable contrairement au reste de la population de l’Indochine française(4). La plupart de cette diaspora ont colonisé le sud du Vietnam, soit à cette époque la région de Cocinchine(5).

Malgré que la minorité ne comptais que 1% de la population à la moitié des années 1950, ces derniers avaient environ 90% des capitaux privés non-européen, dominant à cette époque le domaine du commerce du détail(6).

 

Guerre du Vietnam

Boat People

 

Durant la Guerre du Vietnam (1945-1975), la fortune de la diaspora chinoise au Sud du Vietnam, plus précisément au Saigon (Ho Chi Minh City aujourd’hui),  s’intensifia. Ils eurent plusieurs opportunités, avec entre autres l’arrivées des troupes américaines sur le territoire, ayant besoin d’un réseau de commerce et services(7). Le gouvernement du Sud-vietnamien régula aussi l’économie de son territoire, permettant aux commerçants chinois locaux de prendre plus d’opportunités, et du même coup étendre leur dominance économique(8).

 

 

Réunification et présent (1975 – présent)

 

Suite à la réunification du Vietnam du Nord et du Sud, le gouvernement révolutionnaire vietnamien étiqueta les entrepreneur chinois du Sud comme étant des « bourgeois » et auteurs du « capitalisme » sur le territoire. S’ensuit des arrestation et brutalité des milliers de chinois, en plus de confisquer leur propriété(9).

Dû à la transformation économique du Vietnam vers une économie socialiste, des milliers de chinois mourut au travail dans les « nouvelles zones économiques » du Vietnam, alors que d’autres décidèrent de fuir le pays(10).

Suite au changement post-1988 du gouvernement de passer à une libéralisation du pays, aussi connu sous le nom de doi moi(renovation), la diaspora chinoise est revenue en force dans le marché du Vietnam. 3% de la minorité chinoise se trouvent à Ho Chi Minh City (ancien Saigon), où ils contrôlent 50% des activités du marché(11).

 


Source Images: (1)http://www.maxicours.com/se/fiche/9/2/374592.html

(2)Phil Eggman: http://www.defenseimagery.mil/imagery.html#a=search&s=vietnamese&n=90&guid=a45d0e57024cd2956364804b61f4e30a02c8042e

(1) THANH H., Vuong. La colonisation du Viet Nam et le colonialisme vietnamien, Études internationales, 1987, page 552.

(1) IMAI, Masami. NGUYEN, Tuan Anh Viet. TCER Working Paper Series.The Effects of Ethnic Chinese Minority on Vietnam’s Regional Economic Development in the Post-Vietnam War Period. March 2017. page 14 (POUR IDENTITÉ VIETNAM)

(2) CHUA, Amy. World on Fire, How exporting free market democracy breeds ethnic hatred and Global instability, Doubleday, 2003, page 33.

(3) (4) (5) AMER, Ramses. French Policies towards the Chinese in Vietnam, A Study of Migraiton and Colonial Responses, Moussons, 2010, page 57-80.

(6) (7) (8)CHUA, Amy. World on Fire, How exporting free market democracy breeds ethnic hatred and Global instability, Doubleday, 2003, page 33-34.

(9) (10) (11)CHUA, Amy. World on Fire, How exporting free market democracy breeds ethnic hatred and Global instability, Doubleday, 2003, page 34