Introduction : Les diasporas chinoises en Asie du Sud-Est

 

Carte de l’Asie du Sud-Est

 

Qu’est-ce que l’Asie du Sud-Est ?

 

L’Asie du Sud-Est est une région de l’Asie qui est délimitée par ses voisins : L’Inde à l’ouest, la Chine au Nord, puis par l’Océanie au Sud. Elle est maritimement entourée par l’océan Indien et l’océan Pacifique.

Cette région faisait aussi partie des Indes Orientales, terme utilisé durant l’ère coloniale. L’Inde Oriental se constituait de l’Asie du Sud (comprenant entre autres l’actuel Inde, Bangladesh, Népal, pour n’en nommer que quelques-uns) ainsi que de l’Asie du Sud-Est(1).

La superficie totale de l’Asie du Sud-Est est de 4,5 millions km2, regroupant une population totale d’environ 621 696 000 d’habitants (Recensement 2014)(2).

Bien que cette région se retrouve dans une zone intertropicale, elle peut y être distingué par deux types de pays géographiquement : continentales et insulaires(3).

 

Qui en fait partie?

 

L’Asie du Sud-Est ne doit pas être confondu avec sa région voisine de l’Asie de l’Est (Qui elle est entre autres composée de pays tel que la Chine et le Japon).

On y retrouve 11 États. Parmi eux se trouvent 5 pays continentaux : la Birmanie (Myanmar), la Thaïlande, le Vietnam, le Cambodge et le Laos. On y trouve aussi 6 pays insulaires : l’Indonésie, le Timor-Leste, Singapour, la Malaisie, le Brunei et les Philippines (Voir image ci-haut).

Ce sont aussi ces pays qui font partie de l’Association of South-East Asian Nations (ASEAN ou ANASE), créé en 1967. Cet organisme légitimise l’existence de la région, c’est d’ailleurs grâce à l’ASEAN que l’Asie du Sud-Est est réellement devenue une région officielle(4). Elle a donc aussi eu un rôle important quant à la création d’un sentiment régional. À noter que seulement 10 des 11 pays fait actuellement partie de l’ASEAN, le Timor-Leste étant en processus de s’y intégrer(5).

 

Qu’entend-on par diaspora ?

 

Le terme diaspora signifie “La dispersion d’un peuple, d’une ethnie à travers le monde”(6).

Pour qu’une population soit considérée part d’une diaspora, elle doit avoir conservé un lien culturel, politique ou économique, avec son pays d’origine (7).

Dans cet ordre d’idée, plusieurs universitaires et spécialistes chinois ne voient pas les diasporas chinoises comme des populations dissociées de leur terre d’origine mais seraient plutôt constituées de “pratiquants”, “consommateurs” et “promoteurs”(8) de la culture et des savoirs chinois; Ces derniers parlent chinois, ont un attachement particulier avec leur histoire et leurs traditions (9), et sont actifs dans l’économie du pays, ce malgré leur position géographique. Plusieurs d’entres-eux prennent des appellations identitaires reflétant ce rattachement: Lorsque l’on parle par exemple de Sino-malais, ou bien des Singapouriens-chinois (Pinyin: Xīnjiāpō Huárén).

 

L’origine des diaspora chinoises en Asie du Sud-Est

 

La relation entre la Chine, ce géant économique, et la région de plus de 633 millions de personnes (10) remonte à il y a plus de 2500 ans avant notre ère, alors qu’arrivent dans la région les premières vagues migratoires en provenance de la Chine (11). Au fil des années, la région connue de multiples variations en ce qui concerne sa population chinoise, causées principalement par les situations politiques  et économiques de la Chine et des pays d’accueils. La région connue une vague massive par exemple, lors de la défaite de la dynastie des Qing et de la prise coloniale au début du 20e siècle ainsi que récemment, avec la situation économique régionale en croissance (12) engendrant opportunité après opportunité pour les Tycoons chinois.  Elle connait toutefois des vagues isolées d’émigration, telle que celle propulsée par les politiques discriminatoires de Sukarno mise en place en Indonésie en 1959 (13). 

 


PHOTO EN-TÊTE PAR : WILLIAM CHO

LIEN WEB : https://www.flickr.com/photos/adforce1/5747056293

(1)Asia: Asia Map, Worldatlas: http://www.worldatlas.com/webimage/countrys/as.htm

(2) Southeast Asian Nations: Sizes, Capitals, And Populations. Worldatlas: http://www.worldatlas.com/articles/the-southeast-asian-nations-size-population-and-capitals.html

(3) Asie du Sud-Est: Géographie. Encyclopedie Larousse en ligne: http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Asie_du_Sud-Est_g%C3%A9ographie/187608

(4) Association des nations de l’Asie du Sud-Est, À propos de l’ASEAN: http://asean.org/asean/about-asean/

(5) Idem

(6) Définition du dictionnaire Larousse en ligne: http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/diaspora/25253

(7) Perpective Monde, Université Sherbrooke, sous la direction de Serge Gaudreau et Jean-Herman Guay: http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1627

(8) Barabantseva, Elena.Overseas Chinese, Ethnic Minorities and Nationalism, De-centering China. Routledge, 2011, p.103.

(9) Idem.

(10) Donnée des Nations unies, Département des affaires économiques et sociales,  Population Division 2015.

(11) Côté, Denis. Martel, Stéphanie. La Chine et l’Asie du Sud-Est : une relation ambivalente, Monde Chinois, Nouvelle Asie N°38-39, 2014, p.48.

(12) Ananta, Aris. Evi Nurvidya Arifin. International  Migration in Southeast Asia, p.6-7.

(13) Idem, p. 8.