Mu Sochua est la vice-présidente de l’opposition illégale, qui a pour but de restaurer la démocratie au Cambodge
Elle passe 17 ans en exil, et retourne au Cambodge en 1989, mais le pays avait été ravagé par la guerre entre-temps. Le pays est désormais frappé par la pauvreté et rempli de mines terrestres. Puis la capitale remplie de prédateurs sexuels, qui se servaient des jeunes femmes. Lorsqu’elle revient au Cambodge, son but est de redonner les droits que les femmes ont perdu. C’est ainsi qu’elle devient une voix féministe du Cambodge, ainsi que synonyme du progrès social.
Suite à un discours d’Hillary Clinton, Mu Sochua décide de se lancer en politique, et finira par acquérir un siège à l’Assemblée Nationale comme députée de la province de Battambang.
Par la suite, elle obtiendra le poste de ministre des affaires féminines ainsi que des anciens combattants. Détail important, ce n’était que la seconde femme à être présente en tant que ministre au Conseil des ministres. Son programme consistait alors à réduire les inégalités de genre jusque dans les villages reculés du Cambodge ; elle a milité pour mettre fin à la violence contre les femmes et à l’exploitation des femmes au travail.
C’est dans cette optique, qu’elle participera à l’élaboration d’une loi contre les violences domestique, entre autres.
En 2002, le pays organise les premières élections communales, Mu Sochua profite de cette occasion pour faire entrer les femmes en politique. Suite à cet engagement, environ 25 000 femmes se sont présentées, et 2 200 on été élues. Suite à l’assassinat du fondateur du parti d’opposition, caractérisé comme un assassinat politique, cette militante démissionne et dénonce la corruption qu’il y a au sein du gouvernement. Par la suite, très déterminée à mener à bien ses ambitions et projets, elle décide de contacter le nouveau chef de l’opposition, Sam Rainsy, et de se rallier à sa cause.
En 2005, ses efforts l’amènent à faire parti des femmes candidates au Prix Nobel de la Paix. La même année, ell est élue au parlement du Cambodge, avec le parti de l’opposition, SRP. Encore une fois, ce sont les femmes qu’elle mobilise le plus, pour les faire entendre. C’est en 2011 qu’elle deviendra la présidente de la section féminine du SRP, c’est ainsi qu’elle renforce les réseaux de femmes au Cambodge.
2012 marque une année particulière, le parti de l’opposition SRP, fusionne avec le parti des droits de l’homme, pour devenir le Parti du sauvetage national du Cambodge (PSNC). Mu Sochua aura un rôle de premier plan dans ce nouveau parti, elle sera désormais directrice générale des affaires publiques. Néanmoins, elle continueras de consacrer une grande partie de son temps à sa campagne électorale, ainsi qu’à ses projets pour défendre les droits des hommes.
En 2014, suite à des manifestations qui se terminent dans la violence, le gouvernement de Phnom Penh décide de fermer le parc de la Liberté, principal lieu où les manifestations étaient autorisées dans la capitale. En faisant cela, le gouvernement de Hun Sen limite le droit de protester dans la capitale, ce qui entrave la liberté de chacun. Ce sera donc Mu Sochua qui organisera des manifestations par la suite, pour tenter de rétablir ces droits bafoués. À l’été 2014, d’autres manifestations éclatent violemment, et sept membres du PSNC, dont Mu Sochua sont arrêtés et inculpés d’incitation à la violence. Ils sont détenus, sans possibilité de remise en liberté sous caution.
Mu Sochua sera libérée après une semaine d’incarcération dans la prison de Prey Sar, ce séjour en milieu carcérale aura essentiellement renforcé sa détermination, pour se battre pour les choses qui lui tiennent à cœur.
Bibliographie
Vital Voices Global Partnership. « Mu Sochua: militante cambodgienne pour les droits de l’homme » : https://artsandculture.google.com/exhibit/mu-sochua-cambodian-human-rights-advocate/MgIyXvKtKQXUJQ