Le pays des années 1990 jusqu’à aujourd’hui

 

2007-2009

 

Les Khmers Rouges sont encore relativement présents sur la scène politique nationale lors des années 2000. En effet, en 2007, les condamnations des crimes contre l’humanité ainsi que la poursuite des Khmers Rouges continuent. Mais ce ne sera qu’en 2009 que les procès s’ouvriront.

C’est donc en Février 2009, que le premier à être jugé pour ses crimes passe devant le Tribunal spécialisé pour les Khmers rouges. On parle alors de l’ancien chef tortionnaire Douch (Kaing Guek Eav), dirigeant du centre de sécurité S-21, également appelé « centre de détention et de torture de Tuol Sleng ».

Douch, lors de sa comparution devant le tribunal cambodgien parrainé par l’ONU pour juger les principaux responsables Khmers Rouges.

 

À la fin de l’année 2009, le Tribunal spécialisé pour les Khmers rouges inculpe les quatre dirigeants du régime, à savoir :

« L’ancien « Frère numéro deux » du régime Khmer rouge, Nuon Chea, a été reconnu couplable de génocide au Cambodge le 16 novembre 2018.
Photo : REUTERS
  • Nuon Chea, ancien  « frère numéro deux » et idéologue du régime Pol Pot
  • Ieng Sary, ancien ministre des Affaires Étrangères de Pol Pot
  • Ieng Thirith, ex-ministre des Affaires sociales
  • Khieu Samphan, ancien chef de l’État des Khmers Rouges

Tous inculpés pour génocide, en plus d’inculpations pour crime de guerre et crime contre l’humanité pour Khieu Samphan. Ils sont alors détenus, et passeront devant le tribunal au courant de l’année 2011.

 

2012

 

Douch, après avoir fait appel vis à vis de sa condamnation en 2011, sera condamné à perpétuité en 2012 par le Tribunal.

L’année suivante, le PPC ( parti du peuple cambodgien) de Hun Sen, remporte les élections avec 48.8% des voix, contre 44.5% des suffrages récoltés par le PSNC (parti de l’opposition, de Sam Rainsy). Petit à petit, le parti de l’opposition prend de plus en plus d’ampleur au sein du pays, ce qui déplaît fortement au premier ministre Hun Sen.

 

2014

 

La Tribunal composés de magistrats cambodgiens et internationaux jugent les deux derniers dirigeants Khmers rouges. Nuon Chea et Khieu Samphan sont alors condamnés à la prison à vie, avec plusieurs chefs d’inculpation, dont crimes de guerre, crimes contre l’humanité, génocide, torture etc.

 

2017

 

Deux événements majeurs se produisent en 2017. Premièrement, le chef du parti d’opposition, successeur de Sam Rainsy, Kem Sokha, est arrêté par la police. Il est accusé de trahison, après qu’il ait reçu l’aide des États-Unis. Néanmoins, cette arrestation a lieu au moment où le parti de l’opposition gagne de plus en plus de terrain sur la scène politique.

Le leader de l’opposition cambodgienne, Kem Sokha, est escorté par la police à Phnom Penh, le 3 septembre 2017

Puis, la Cour Suprême interdit en novembre 2017, le parti de l’opposition PSNC, qui représente la seule source d’opposition face au régime de Hun Sen. Quelle en est la cause ? Hun Sen décrète que le PSNC cherche à renverser le pouvoir, avec l’aide internationale. Tous ses membres sont alors interdits d’exercer en politique.

 

2018

 

Kem Sokha est libéré après avoir été emprisonné en 2017, mais ce sous-caution, et reste tout de même coupable de « trahison et d’espionnage ».

 

2020

 

L’union Européenne prend la décision de retirer le Cambodge de la liste de pays qui bénéficient de tarifs préférentiels, qui lui octroyait le fait de ne pas payer des frais de douanes sur leurs exportations. Quel est le motif d’un tel changement ? Le fait que le Cambodge ne respecte pas les droits des hommes. Effectivement, régulièrement, le gouvernement de Hun Sen bafoue les droits de l’homme. Premier exemple de ce non-respect des droits de l’homme, la suppression du parti d’opposition. Désormais, il n’y a plus d’opposition au parti central de Hun Sen.

 

 

Bibliographie

 

Universalis. « CAMBODGE, chronologie contemporaine » Univeralis. https://www.universalis.fr/chronologie/cambodge/ Consulté le 8 avril 2021.

L’Express. 2017. « Cambodge: le chef de l’opposition mis en examen pour « espionnage ». Le 5 septembre 2017. https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/cambodge-le-chef-de-l-opposition-mis-en-examen-pour-espionnage_1940455.html

FranceInfo. 2020. « Qui était Douch, l’ancien tortionnaire Khmer rouge mort à l’âge de 77 ans ? ». Le 2 septembre 2020. https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/histoire/qui-etait-douch-lancien-tortionnaire-khmer-rouge-mort-a-l-age-de-77-ans_4092245.html

Compain, Florence. 2012. « La perpétuité pour Douch, le bourreau cambodgien ». Le Figaro International, le 3 février 2012. https://www.lefigaro.fr/international/2012/02/03/01003-20120203ARTFIG00413-la-perpetuite-pour-douch-le-bourreau-cambodgien.php

Radio-Canada. 2018. « Deux dirigeants des khmers rouges condamnés à la prison à perpétuité pour génocide ». Le 16 novembre 2018. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1136225/khmers-rouges-condamnation-genocide-prison-perpetuite-cambodge

Dépêche. 2011. « Quatre hauts responsables khmers rouges sur le banc des accusés ». France24, le 28 juin 2011. https://www.france24.com/fr/20110626-cambodge-quatre-hauts-responsables-khmers-rouges-proces-genocide