Le Covid-19 pèse économiquement sur le Cambodge depuis janvier 2020. Néanmoins, le Cambodge ne recense pas de décès, et seulement 122 cas de contamination pour 16 millions d’habitants.
En ce sens, on comprend bien que la menace de l’épidémie et les conséquences qui s’y accompagnent retranscrivent le discours adopté par le gouvernement et l’instrumentalisation du discours par les autorités du pays. La pandémie apparaît comme le moyen de consolider la politique nationale de plus en plus répressive, prétexte aux dérives autoritaires.
Dès décembre 2019, le Cambodge affirme son soutien à la Chine, et fait un coup de maître diplomatique en empêchant de rapatrier les cambodgiens de Wuhan et donne l’accord de l’arrivée du navire de Westerdam près des côtes de Sihanoukville en février 2020.
Décrédibilisant l’usage du masque et la propagation du virus, Hun Sen fait des tours de passe passe par le Covid-19, laissant la porte ouverte aux manœuvres. Faisant la chasse aux fake news, le Cambodge lance le Fake News Monitoring Committee contre Facebook et autres réseaux internets. Dès lors, l’institutionnalisation de l’information par prétexte des fake news, couvre les dérives du gouvernement contre les opposants politiques, sous le prétexte des fake news et du Covid-19. En effet, les opposants sont réprimés et ceux qui critiquent le gouvernement face à leur gestion de la pandémie le sont aussi. L’atteinte à la liberté d’expression est donc un recours utilisé par le Cambodge… et le covid-19 révèle les agissements malheureux de ce pays.
Mettant le pays en état d’urgence, sous prétexte du Covid, le Cambodge surveille et contrôle les médias. Entre politique agressive, autoritaire et régime autocratique, les libertés et droit humains sont récemment mis en péril au Cambodge.
Bibliographie
Podrié, Laurent. 2020. « Covid-19 et instrumentalisation politique au Cambodge » EHESS. En ligne: https://www.ehess.fr/fr/carnet/coronavirus/covid-19-et-instrumentalisation-politique%C2%A0-cambodge