Mode de vie, rites et coutumes au Laos

Deux femmes Laotiennes dans leur habit traditionnel

Vie quotidienne

Rôle de la famille


La famille joue un rôle primordial au Laos, elle est au centre de tout, elle est un véritable noyau. C’est en famille que l’on travaille, c’est en famille que l’on se bat pour survivre. Le système politique retrouve se schéma familial : les élites forment comme une grande famille qui s’entraide et fait preuve de solidarité entre le haut et le bas de la hiérarchie.


Au sein de la famille, la femme est un pilier. Plus de femmes sont aujourd’hui lettrées au Laos que d’hommes. Elles représentent 60% de la population. La femme, en règle générale, bénéficie de droits, et peut tout à fait travailler hors de son foyer; pour preuve, de nombreuses femmes sont présentes dans l’administration. Légalement, concernant l’héritage, elle hérite souvent des biens, mais non de la terre, réservée à l’homme. Concernant les biens mobiliers, c’est la benjamine qui en bénéficie : c’est une règle absolue au Laos. La benjamin est choyée.


Le foyer


Une maison traditionnelle au Laos est bâtie en bois sur pilotis. L’étage du bas est réservé en principe aux animaux ou les métiers à tisser. A l’étage supérieur, où une terrasse est généralement présente, la famille vit, dans une ou plusieurs pièces.


aison en bois sur pilotis typiquement Laotienne

maison en bois sur pilotis typiquement Laotienne

La journée commence très tôt, à l’aube pour les laotiens, et ce à la ville comme à la campagne. Très vite la famille est dispersée : les enfants pour certains vont à l’école, la mère travaille ou reste au foyer, va au marché et enfin l’homme œuvre aux travaux de saison. C’est durant la période des pluies que l’activité est la plus intense. La vie en ville est certes quelque peu différente, et un peu moins calme. La sortie du travail est marquée par le bruit des vélos, des motos surchargées, des scooters, des voitures ou des cyclo-pousses. Parfois, les hommes rejoignent les cafés et les dancings de plus en plus nombreux.

Les rituels et coutumes

Les rites sont très présents au Laos et font se mélanger bouddhisme et animisme ; c’est-à-dire la croyance en une âme, en un être vivant.


Naissance et mort


La Naissance est le premier événement marquant. Dès sa naissance, le nourrisson est protégé et mis à l’écart pendant trois semaines environ durant une période appelée « You deuane », ou encore « You kam », et parfois entouré de talismans placés sous sa couche, pour lui porter bonheur.


La mort est le deuxième événement marquant. Après la cérémonie funéraire, s’en suivent quelques jours où la maison mortuaire est dites « heuane di » ou « maison heureuse ». Les proches boivent, jouent. Le costume porté durant le deuil est de couleur blanche, représentant la pureté. Le corps est revêtu de deux habits, le premier mis à l’envers, symbole de la mort. Quelque fois une pièce d’or est placée dans la bouche de la personne décédée pour qu’il puisse vivre parmi les esprits.


Les fêtes religieuses


Chaque mois célèbre une fête, ici nous en développeront trois : le nouvel an (Boun Pimay) en avril, la saison des pluie avec la fête des eaux en septembre, et la sortie du carême (Boun Ork Phansa) en octobre.


Boun Pimay ou Nouvel an Laotien en avril


Le mois d’avril est marqué par la fête du Nouvel an solaire, elle est la célébration de la nature et l’apparition des premières pluies symbole de ressource nouvelle. Ces jours de fête arrêtent toutes les autres activités. Elle est célébrée par un lâcher d’oiseaux et de poissons captifs. Les statuts du Bouddha sont aspergées d’eau par les fidèles, ainsi que des arrosages ont lieu dans la rue. Cela est un symbole de purification. Aujourd’hui, le Pimay dure un peu plus d’une semaine et reste la fête la plus populaire.


La fête des eaux en septembre


La fête des eaux est le symbole de la fin de la saison des pluies, les eaux regagnent le profond des terres. A Luang Prabang (ancienne capitale du Laos) et à Vientiane, des courses de pirogues ont lieu pour célébré ce jour.


Boun Ork Phansa, ou « sortie du carême » en octobre


La fin du carême est marquée par des offrandes de la part des fidèles dans les monastères, qui sont illuminés pour l’occasion. Le soir, des centaines de bateaux légers sont éclairés et portent des offrandes, illuminant le fleuve sur lequel il vogue.

Danses laotiennes


Une danse sera étudiée, ici c’est la danse Khon. La danse Khon est la première forme d’art dramatique qui est apparue au Laos, elle est aujourd’hui présente également en Isan, région du Nord de la Thaïlande. Elle est née lorsque le Laos était encore appelé « Le Royaume du millier d’éléphants ».

Elle est définie par un code, et possède des personnages à reproduire. Cette procédure s’explique par le fait qu’elle suit des scènes du « Ramayana Lao » inspiré du Ramayana hindou, étant un des écrits fondamentaux de l’hindouisme. Suivant l’histoire du Ramayana, chaque danseur représente donc un personnage.

Tous les personnages sont soigneusement costumés de brocart de soie, portant des masques qui sont l’accessoire primordial de la danse Khon, car ils définissent le personnage (par exemple un masque de démon plus courbé que les autres représentera une personne âgée). Il existe en effet plus de 100 masques de démons différents. Chaque masque est béni à la fin de sa confection. Ils sont accompagnés de musiciens, de chanteurs et de narrateurs.


Bibliographie :

– http://www.easyvoyage.com/laos/l-architecture-et-la-musique-2009

– http://lgpg.free.fr/tradition/tradition.htm :

– http://www.unpas2cote.com/carnets-danses/laos-la-danse-khon-ou-le-ramayana/

– http://www.habiter-autrement.org/11.construction/15_cons.htm

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