Par Louba-Christina Michel
Échos de mains dans ce soir-là De tes yeux
Dénudée
En averse pendule Sur mon corps de plâtre vide
T’appartient
Je m’étends Un vertige
*
Pointe Nos tonnerres En perle peau dentelle
De corail
Frisent mes cheveux saouls Je bois
Ton œil montre Porte tes lèvres alitées
Lueur d’île écarlate
Ton corps capital En carence
*
Nos années boussoles marquent mon front
Ton bras Respire un inénarrable désert
Des torrents sur mes joues étoilées Freinent le pas
*
Tasse préférée Le sol de notre maison gravier
Les plantes Les jours s’effritent
Je tousse crache cris
Tes mains mosaïques
Échappent les pages de mon journal
Aux draps rouille D’absence
*
Une carte Un quai fermé
Au milieu des rochers
Notre maison reste perdue
À travers le jardin Soufflent
Ces lieux Ta peau Mes os
*
À la limite de ta chaise un couvert vide
Fuit le paysage
Morsures sur chaque ongle rongé
Gris Perché à l’intérieur de toi
Replié
Dans la foule Mes robes pendues
*
Les volants orangés s’entrouvrent
Sur tes boucles ta barbe tes cils
En traces singulières Mes mains enchâssées
Appellent l’aube
Un corps enlace Un autre corps
Louba-Christina Michel écrit, peint et vit à Percé.