Par Marie Uguay
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Devant l’océan
ici sans aucune empreinte
l’océan m’a laissée
et toi tu attises ton visage de toutes les saveurs
et t’offres entre les paumes affriolantes de certains éclairages
Passion des antres-nuit
Âpre témérité des flots
Il fait un temps de fatigue heureuse
et de brise singulière
un temps accompli d’attisement et d’étrangeté
mené par tes yeux
Dans les battures anticipées où tu te lies à moi
je te songe
Parfois je suis le graveur ivre de ton corps
parfois le scribe de tes désirs
Du même amour
je me sens tantôt l’homme
et tantôt la femme
(tiré de Marie Uguay « Poèmes », 2005 © Les Éditions du Boréal et Stéphan Kovacs)