Par Josée Lepage
Un détune, demi ton en-dessous. Vieilles chansons de femmes depuis toujours. On peut déterrer les mortes pour devenir submergé par les pleurs silencieux des Âges. C’est gros. Le fond des océans tremble à en briser les glaces de l’Antarctique. Libère un souffle longtemps patient. Féminin divin. La musique de l’Histoire sourde s’installe; Euterpe fait danser Clio. C’est rare. On n’est pas habitué à l’éventuelle Harmonie. Ça pourrait même nous apparaître faux car dénotée un demi-ton au-dessus, en hashtag aka dièse. Une altération par modulation sans accord de transition. Faut donc l’accord d’une note commune à l’ancienne partition. Si. Ou peut-être La. L’air commun change. C’est une liaison. Un pont. Dans un soupir de soulagement.
Ce mémo se veut être une clé au mouvement #MeToo, créé par Alyssa Milano, à la suite de dénonciations aux agressions de toutes sortes. « Moi aussi » fait donc mettre en chœur les victimes dans leur temps passé d’actes plus au moins graves, selon l’interprétation, pour ainsi décourager l’impulsion d’un tel comportement intrusif à l’avenir. L’utilisation d’un lexique musical crée l’analogie pour ainsi supporter la gamme de causes et les effets de la portée d’un tel message.
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Paxière de l’anarmée depuis ma naissance, je suis Josée Lepage, LaboreJusticia : pas plus que les Muses, pas moins que les Grâces.