Chantier aérobic – Par Anthony Côte

Unique Microcosmique

Nos marches lentes, presque mélancoliques,

Se démêlèrent

Naquit pourtant de ce déchirement

Un Unique Microcosmique

Séparés

Nous l’étions certainement

Mais le suspens du monde

Faisait croire

Qu’ensemble nous le composions

Ses pas lointains,

Faisant écho aux miens,

Résonnaient près de mes tympans,

Glissaient en frissonnant

Le long de ma chair

Pour atteindre les travers

De mon coeur

Malgré l’éloignement croissant

Nous nous portions mutuellement,

Bâtissant la voie

D’un Autre rêvé,

Fusion de corps et d’esprits

Par la magie de l’air

Noir

Le froid savait aussi y faire

Mais pas assez pour altérer l’atmosphère

De cette brève cosmogonie

Les regards croisèrent

Un ultime moment

Au sein de l’océan obscur et accueillant

D’où émergeaient deux âmes galériennes

Car esclaves de leur propre recherche

À la fois

Muse et Orfèvre

De mes exotiques élucubrations

Cause et Solution

De mes passions

La voilà,

Amour à mi-chemin,

Gravissant son multiple dessein

Lui conviennent bien des noms

… est le sien

Inter-dits

Esprit de corps

Inspirés, ainsi

Nous volons,

Hors de la blafarde et stérile blancheur

Où se reflète un port

D’attaches sans coeur

Minéralisateur du mien

Chercheurs d’univers

Alternatifs

Moins proses

Et plus verts

Choc de sphères

Au coeur

Accélérateur

Idées

Rêvées-lation :

Ceux

Que Nous Étions

Phénix aux cendres brûlées

Par l’équatoriale clarté

Par les Inter-dits

L’Interdit vole en éclats

De voix multiples

Traçant les voies alternes

Fruits

D’Une

Toile

D’Uniques

Vision Domestique

Des cordes étendues

Au bord du rivage songeur et clair-obscur,

Un paradis gustatif déjà perdu

Tout près d’elles.

Plus loin,

L’oiseau blanc

À la fois pomme, tourbillon et caverne lumineuse

Veille sur des pages peut-être vectrices d’avenir.

En un regard circulaire

Jusqu’à la faille du monde extérieur,

On entraperçoit

Quelques rocs angéliques, gardiens personnifiés

Et tentant de le demeurer,

Les souvenirs des pas perdus

À jamais

Et puis l’aimant noir

Ni bon, ni mauvais en soi

Mais effrayant de puissance.

En dessous de la faille,

Un porte-voix

Attend peut-être vainement

La voie de la belle Sagesse.

À l’opposé et vers la sortie

À la fois dans la pénombre

Et irradiantes de lumière,

Des enveloppes éventrées

Laissent deviner

La fin d’un État

Et le début d’un Autre.

Ce Dernier

Commencera t’il

Sur la base du contenu

De ces boîtes à Vécus

Couleur Terre,

Les Dernières mais peut-être

Les plus Essentielles

?

Réminiscence

De mon coeur, mon corps ou mon esprit,

Je ne sais plus lequel est entier

Cette envie m’atterre

Et je désespère

De ne pas entendre

Crier

«Terre !»

La différence est qu’au lieu

De tes lèvres

J’ai la parole

Songe sondeur

En tes crevasses claires obscures

Desquelles tombe

L’animale complex-ée

D’un esprit profrondeur

Pourfendeur

Des Jardins Suspendus.

Il Paraît

Qu’il t’échapperait souvent pour redescendre

Vert cette terre unique,

Havre Alterne

Qu’à

Deux

Nous cherchons.

Variations

d’Un

Thème,

Fibre essentielle

Des

Complémenterres

Aveugles

D’Elles,

Cherchant ailleurs

CeluiCelle

Respirant le même air.

Cavalier(s?) du Vent

Partout, Nulle Part

Pare, départ des parties

En son faible fort

Chaire en trouble

Passion’An

Passé

Aux travers

De l’Anar

Intensive

Narrative

De la

Vérité

En

Art

Transmutée.

ESpriT en feu

Brûle la page

D’encre

Pour y déverser

La noirceur de son âme,

Enluminer

Sa douleur qu’il blâme

Illuminer

Sa cause qu’il aime

Insensée

Lucidité

Agora ninguém mora

Em minha alma

Alguém virà

?

Pangée

Un cadavre apocalyptique

Fixe mon sangtiment,

Ciment timoré

Coule lentement

À travers mes plaies.

Dans cette demeure mosaïque,

Tic tac Tactique

D’un métronome en

Dérive couverte

D’oranges mécaniques

Vaporise ma somme

D’uniques

Par delà Ea

Aspirant à être

Sel de la Terre

À ses quatre coins dispersé

(É)motions Multiples

L’archétype singulier

Décoche les traits

De sa personnalité multiple

Imprimant déjà

Leur marque évanescente

Sur sa demeure fleurdelisée

Jusqu’au crépuscule de cette mutation alchimique

Chargé du poids charnel qui m’encombre

Je navigue à travers l’architecture des décombres

Kaliadri se rêve Elle

Utopie réelle

En phrase terminale

Chantier Aérobic

Dialogue nocturne

Déjà en cor

De chasse-angoisse

Jettant ma brume

Tétanisante

À travers la

Noire cellule,

Air obsédant car absent

Théiste poétique

Elle me propose

L’aérobic,

Simple sans parement

Laisse la jetée d’encre

Déborder librement

De ma conscience voilée

Sur la grève tachée de mon sang.

Asmodaniña

Excavatrice du vent alterne

Qui m’incarne,

Me rappelant aux ordres

De qui je serai,

Se rajoute en

Corde Sensible

Que jamais je ne

Quitterai

Si je ne m’écarte pas

De mon être de bien

Jamais

Traîtrise ne prendra

Corps

En son

Sein

Méli-mélo

Je sentais ton problème

Fût-il à mille lieux de mon propos

Le nôtre étant séparé

Par l’eautre.

Ta présence m’a fait déclarer :

Nota bene

Si possible penser

À devenir

Un être humain,

Scrittore,

Faire à repasser

Les plis décharnés

D’esprits enchaînés,

Défroissant leurs sensibilités

Pour sans duplicité

En duo

E ancora più alto

Les faire

Semplicemente

Aimer.

Je sceaurais

Continuer à sceller

La lettre qui atteste

La Panacée

De te fréquenter

T’aimer

Comme je peux

Comme tu veux

Anthony Côte est né en 1989 à Vénissieux (France) et habite le Québec depuis août 2008. Il poursuit actuellement des études en science politique à l’Université de Montréal tout en essayant de réenchanter le monde, autant par les mots du poète en période d’essai perpétuel que par les images de l’apprenti photographe…

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