Unique Microcosmique
Nos marches lentes, presque mélancoliques,
Se démêlèrent
Naquit pourtant de ce déchirement
Un Unique Microcosmique
Séparés
Nous l’étions certainement
Mais le suspens du monde
Faisait croire
Qu’ensemble nous le composions
Ses pas lointains,
Faisant écho aux miens,
Résonnaient près de mes tympans,
Glissaient en frissonnant
Le long de ma chair
Pour atteindre les travers
De mon coeur
Malgré l’éloignement croissant
Nous nous portions mutuellement,
Bâtissant la voie
D’un Autre rêvé,
Fusion de corps et d’esprits
Par la magie de l’air
Noir
Le froid savait aussi y faire
Mais pas assez pour altérer l’atmosphère
De cette brève cosmogonie
Les regards croisèrent
Un ultime moment
Au sein de l’océan obscur et accueillant
D’où émergeaient deux âmes galériennes
Car esclaves de leur propre recherche
À la fois
Muse et Orfèvre
De mes exotiques élucubrations
Cause et Solution
De mes passions
La voilà,
Amour à mi-chemin,
Gravissant son multiple dessein
Lui conviennent bien des noms
… est le sien
Inter-dits
Esprit de corps
Inspirés, ainsi
Nous volons,
Hors de la blafarde et stérile blancheur
Où se reflète un port
D’attaches sans coeur
Minéralisateur du mien
Chercheurs d’univers
Alternatifs
Moins proses
Et plus verts
Choc de sphères
Au coeur
Accélérateur
Idées
Rêvées-lation :
Ceux
Que Nous Étions
Phénix aux cendres brûlées
Par l’équatoriale clarté
Par les Inter-dits
L’Interdit vole en éclats
De voix multiples
Traçant les voies alternes
Fruits
D’Une
Toile
D’Uniques
…
Vision Domestique
Des cordes étendues
Au bord du rivage songeur et clair-obscur,
Un paradis gustatif déjà perdu
Tout près d’elles.
Plus loin,
L’oiseau blanc
À la fois pomme, tourbillon et caverne lumineuse
Veille sur des pages peut-être vectrices d’avenir.
En un regard circulaire
Jusqu’à la faille du monde extérieur,
On entraperçoit
Quelques rocs angéliques, gardiens personnifiés
Et tentant de le demeurer,
Les souvenirs des pas perdus
À jamais
Et puis l’aimant noir
Ni bon, ni mauvais en soi
Mais effrayant de puissance.
En dessous de la faille,
Un porte-voix
Attend peut-être vainement
La voie de la belle Sagesse.
À l’opposé et vers la sortie
À la fois dans la pénombre
Et irradiantes de lumière,
Des enveloppes éventrées
Laissent deviner
La fin d’un État
Et le début d’un Autre.
Ce Dernier
Commencera t’il
Sur la base du contenu
De ces boîtes à Vécus
Couleur Terre,
Les Dernières mais peut-être
Les plus Essentielles
?
Réminiscence
De mon coeur, mon corps ou mon esprit,
Je ne sais plus lequel est entier
Cette envie m’atterre
Et je désespère
De ne pas entendre
Crier
«Terre !»
La différence est qu’au lieu
De tes lèvres
J’ai la parole
Songe sondeur
En tes crevasses claires obscures
Desquelles tombe
L’animale complex-ée
D’un esprit profrondeur
Pourfendeur
Des Jardins Suspendus.
Il Paraît
Qu’il t’échapperait souvent pour redescendre
Vert cette terre unique,
Havre Alterne
Qu’à
Deux
Nous cherchons.
Variations
d’Un
Thème,
Fibre essentielle
Des
Complémenterres
Aveugles
D’Elles,
Cherchant ailleurs
CeluiCelle
Respirant le même air.
Cavalier(s?) du Vent
Partout, Nulle Part
Pare, départ des parties
En son faible fort
Chaire en trouble
Passion’An
Passé
Aux travers
De l’Anar
Intensive
Narrative
De la
Vérité
En
Art
Transmutée.
ESpriT en feu
Brûle la page
D’encre
Pour y déverser
La noirceur de son âme,
Enluminer
Sa douleur qu’il blâme
Illuminer
Sa cause qu’il aime
Insensée
Lucidité
Agora ninguém mora
Em minha alma
Alguém virà
?
Pangée
Un cadavre apocalyptique
Fixe mon sangtiment,
Ciment timoré
Coule lentement
À travers mes plaies.
Dans cette demeure mosaïque,
Tic tac Tactique
D’un métronome en
Dérive couverte
D’oranges mécaniques
Vaporise ma somme
D’uniques
Par delà Ea
Aspirant à être
Sel de la Terre
À ses quatre coins dispersé
(É)motions Multiples
L’archétype singulier
Décoche les traits
De sa personnalité multiple
Imprimant déjà
Leur marque évanescente
Sur sa demeure fleurdelisée
Jusqu’au crépuscule de cette mutation alchimique
Chargé du poids charnel qui m’encombre
Je navigue à travers l’architecture des décombres
Kaliadri se rêve Elle
Utopie réelle
En phrase terminale
Chantier Aérobic
Dialogue nocturne
Déjà en cor
De chasse-angoisse
Jettant ma brume
Tétanisante
À travers la
Noire cellule,
Air obsédant car absent
Théiste poétique
Elle me propose
L’aérobic,
Simple sans parement
Laisse la jetée d’encre
Déborder librement
De ma conscience voilée
Sur la grève tachée de mon sang.
Asmodaniña
Excavatrice du vent alterne
Qui m’incarne,
Me rappelant aux ordres
De qui je serai,
Se rajoute en
Corde Sensible
Que jamais je ne
Quitterai
Si je ne m’écarte pas
De mon être de bien
Jamais
Traîtrise ne prendra
Corps
En son
Sein
Méli-mélo
Je sentais ton problème
Fût-il à mille lieux de mon propos
Le nôtre étant séparé
Par l’eautre.
Ta présence m’a fait déclarer :
Nota bene
Si possible penser
À devenir
Un être humain,
Scrittore,
Faire à repasser
Les plis décharnés
D’esprits enchaînés,
Défroissant leurs sensibilités
Pour sans duplicité
En duo
E ancora più alto
Les faire
Semplicemente
Aimer.
Je sceaurais
Continuer à sceller
La lettre qui atteste
La Panacée
De te fréquenter
T’aimer
Comme je peux
Comme tu veux
Anthony Côte est né en 1989 à Vénissieux (France) et habite le Québec depuis août 2008. Il poursuit actuellement des études en science politique à l’Université de Montréal tout en essayant de réenchanter le monde, autant par les mots du poète en période d’essai perpétuel que par les images de l’apprenti photographe…