Par Eve Marie Langevin et Melania Rusu Caragioiu,
à partir des textes des auteur.e.s de cette section
Voici une petite expérience que nous avons tentée, en nous inspirant de mots-clés des auteur.e.s de cette section qui nous semblaient avoir des résonnances les uns avec les autres, comme un écho une connexion « comme la réverbération de ta mort lointaine ».(Miron, 1971).
À vous maintenant, chers lecteurs et chères lectrices, de continuer le jeu en nous lisant, et en nous écrivant…
L’harmonie vacille en ut mineur sous les cris pleurants de lynx. Les eaux taillées d’écumes dissipent dans l’air sa dernière chute. J’aime sa fraicheur et les soirs. Je m’assois sur un coin de roc tout mouillé par des gerbes d’eau, pour continuer à écouter le murmure dans la suave mélodie des divins cristaux qui me ravirent dans un allegro en la mineur. Doucement, dans le paysage ont surgi les fantômes, mais des fantômes avec un miaulement allongé, l’un d’eux en commençant à léviter vers les deux lunes dans un pianissimo lento furioso, gémissant en ré clair d’orgue 5e quatuor à corde hurlant. Dans l’harmonique suprême on fait vibrer chaque gouttelette des cordes du fond du coeur chevauché de vent. Donc je pense : mais à quoi bon ces sphères harmoniques ? D’après… le tumulte en cascade du « soit à l’invention et à la création » il y a le silence absolu des gammes relatives dont les unes des autres pleines de charme de la lumière donnera forme aux couleurs. Le musicien s’imagine pour charmer et éloigner le mal, guérir, provoquer l’amour intuitivement au Nombre d’Or des algorithmes. La culture – c’est un être humain. Si vous avez choisi la liberté et vous êtes haïs et le son me tourne. Le chantes-tu ? Ton violon ravi ravi Rhapsode, chante ma tressaillante douleur, la mélodie étant la tentation du rêve, une chanson qui flotte dans l’air fredonné par quelques paroles. Les souvenirs de la mer me poussaient ses galets de glace, moment de grâce, voix fraiche, bénite mémoire musicale, fragments d’évocations des bruissements du vent et du paysage façonnés comme une pâte, comme, un destin de l’imaginaire remonté en surface. Ça fait le raccord se sentir plus léger, frénétique, bien-aimé comme le refuge d’une absence, brulé, tombé, touché par la beauté du ciel. La terre flot comme un battement du coeur, puis détune de demi-tons Me2, un bémol du fond des océans se libère comme un souffle féminin. Une altération sans accord de transition, d’une ancienne partition. Un soupir de soulagement par les gammes de causes A Thousand Kisses Deep. En tenant mes yeux mi-clos on me fournit un alto. Je sens la musique et la rumeur des fans. En même temps une cabine de pratique tourne-disque et 45 tours Variations Goldberg Hymne à la joie et la marée montante ou une musique funèbre des vêpres troublent les airs. La mélodie tant absorbée en tête donne des réverbérations restées dans ma mémoire en me suggérant l’émotion esthétique pour Le temps des cerises, ou l’archet tombé des mains d’orchestration sans âme numérique sonne trait pour trait les émotions… qu’ça sortent le volume ! La Mer, délecter l’infini pur et profond à la fois glisser glisser au rythme des sanglots une vraie cantilène de baisers volés en éclats de rire de l’archet vibrant dissipe le voile effrayant de la nuit. J’aime une phrase venue avant la nuit en se relevant à la ronde clé de sol en main et oreille ouïe sur le Danube bleu, Toi, grégorien oiseau par ton sifflement Libera Me d’un nouveau départ sans titre. C’est toute une musique, une portée de lumière.