Par Jean Patrak
Ô sempiternel crachat de batailles
Sur l’âme, naguère la guerre
Ô sang paternel, violence criquale
Lève ton flambeau, bois la flamme
Qu’y a-t-il de plus global et interminable
Que la guerre aux guerriers du privilège ?
Ça bombe
Testostérone nauséabonde
Et le pouvoir dans tout ça ?
Le pouvoir c’est la synthèse
Et ça bombe!
C’est ça, enflammez-vous de pitres risques !
Abusez vos ongles et vos nervures
Et ça ne fait que commencer
C’est dans la crypte, dans le fermoir
C’est d’une vertèbre à l’autre
Le vertige le plus inconfortable
De buttes en brutes
La fin abrupte
La rage à cent mètres
C’est le sang de naguère, plaie ouverte immortelle
Je ne réponds plus de rien
Je ne réponds à rien
Je n’ai en effet plus aucune réponse à vos questions objectes
Je ne crois…
À quoi ça… ?
L’avenir prend feu pour épouse
Pas plus de consensus qui s’en cric crac
La nonchalance
Pourriture méditative
Paix intérieure de la bullshit
Brute tichte vulgarde
Bronchite inquilibrable
Bruletro salprompt
Bute au fond butechut’
Abonde, danse, bois, buche
Moé ma carrière, je l’ai perdue à me battre
Et j’abboutte de franches guerres
Et j’abboutte de franches guerres de l’âme
Acrimonieuse brise de crame armure, vire ta cruche
J’aviderai sur ta tombe, frère de terre
J’en perds le souffle jusqu’aux vertèbres les plus nerveuses. Je suis juste nerveux et apeuré.
Je vis dans l’ère où déjà plus rien ne vit. Les hommes sont morts, les femmes étouffent et le reste est mythe incendié.
***
Jean Patrak travaille au sein du Théâtre de l’Odyssée depuis novembre 2010. Il participe à l’organisation de plusieurs laboratoires interdisciplinaires à titre de créateur, d’acteur, de musicien et surtout de poète. En 2013, il publie son premier recueil de poèmes et courts textes, titré « La Chute du serf-volant ». Ses textes, empreints tantôt de nostalgie, tantôt de naïveté, invitent à un audacieux voyage au cœur des sons, des mots, et des impressions qu’ils dégagent.