Par Vicki Laforce
la tête sur le piquet qui-vive
je me regarde droit dans les yeux
sur le gibet j’oublie mon cœur
le vaudou dans les veines
la vitre drue dans les dents
le sorcier a mangé l’autel
et je mange du sorcier
depuis que la terre a perdu
de sa rondeur au coin des rues
la voûte des rêves résiste sur le corps-à-corps
sans la foule sans la musique
la transe se rompt sans dessus-dessous
et le mythe s’achève sec cassé
la mort dans le sang
l’individu murmure son cri étouffé
il n’y aura pas communion sans corps
social affect libéré
je rêve encore
***
Originaire de Montréal, Vicki Laforce habite la Montérégie. Elle détient une maîtrise en Histoire et une maîtrise en Études du religieux contemporain. Ses études l’ont amenée à pratiquer dans le milieu de la santé; elle est intervenante en soins spirituels. Le reste du temps, elle écrit. Elle a remporté le Prix du Club Richelieu en 2015, a publié quatre recueils de poésie et travaille actuellement sur un roman.