Par Honoré Jean
Depuis l’enfance
Que je mets des musiques
Sur ton nom
Amour Léonie
J’en deviens épileptique
Comme en Colonie
Je n’arrête pas de mourir
Tout le temps tout le temps
Le temps de te voir enfin sourire
Au chevet de ma vie
Cet été j’irai par le rocher à Zénon
Sur l’arbre à corneilles
Je graverai ton nom
Ton chant comme le ciel
Noir devenu je sais
Dira toujours ton nom
Au mal aimé qui n’a plus d’ailes
Fleur mauve et triste embellie
Telle Rose aimée rose
Ma vie Léonie
Aux grèves je t’ai tant pleurée
Enfant un oiseau noir je me vois
Le corps en émoi j’accueille
L’amour d’un autre soir d’été
Le cœur blessé
M’en suis allé
Sans domicile fixe
L’amour mis de côté
J’ai comme plongé à pic
Au profond de la mer du Bic
Ne me demande pas qui je suis
Amour Léonie devenu
Je n’ai pu rester le même
Mais tes mains devenues racines
Et pauvre chair blême
Incendient encore mon âme et l’abîment
Je n’ai plus de visage pour le jour
Ton cœur m’a lâché de cette tour
Dans l’estuaire Saint-Laurent
Qui ment et ment tout le temps
Depuis l’enfance
Que je mets des musiques
Sur ton nom
Amour Léonie
J’en deviens épileptique
Comme en Colonie
Je n’arrête pas de mourir
Tout le temps tout le temps
Le temps de te voir enfin sourire
Au chevet de ma vie
Poète, essayiste, Honoré Jean a enseigné le grec, le latin et le français dans différentes institutions d’enseignement.