Par Nicolas Bourgeois
Dans les livres d’Histoire, les premières décennies du XXIème siècle sont dors et déjà écrites avec le sang et la sueur des citoyens révoltés. Alors que la fin du siècle dernier semblait annoncer la fin des idéologies, des grands combats philosophiques et des défilés, pour se concentrer sur le pragmatisme pacifique de la »fin de l’Histoire », les années 2000 et 2010 ont démenti l’arrivée de cette ère tant souhaitée par les élites économiques et politiques à travers le monde.
Cet article tentera de comprendre comment les mouvements sociaux contemporains s’inscrivent dans le prolongement d’une époque aux règles inédites. Le contexte culturel propre au monde occidental post-guerre froide se caractérise par une série de paradigmes et de concepts considérés par les acteurs sociaux, qu’ils soient individuels ou collectifs, comme des acquis. Notre hypothèse ici est que les révoltes et les mouvements sociaux de ces dernières années sont des réactions à des événements considérés par les acteurs comme des agressions ou des bouleversements venant remettre en cause l’ordre paradigmatique que nous tenterons de décrire ici. Cette réaction à des changements jugés dangereux pour un ordre considéré comme assurant un ensemble d’avantages, constitue ce que nous appellerons l’Indignation. On s’indigne contre ce qui contrevient à notre conception de la Justice.
Nous développerons ici un exposé du contexte culturel contemporain basé sur l’existence d’un paradigme post-matérialiste dont les conséquences sont une évolution des moyens de lutte et la défense des valeurs libérales universalistes. Cette défense se fait à travers de nouvelles stratégies de lutte, décrites par la théorie des nouveaux mouvements sociaux (NMS). À travers le cas des Indignés, nous verrons comment cette nouvelle toile de fond idéologique explique la formation du mouvement des Indignados de la Puerta del Sol et comment ce mouvement inaugure une nouvelle ère dans l’histoire des mouvements sociaux. La nature de ce mouvement et les concepts abordés prennent tous place dans un cadre d’analyse constructiviste auquel la théorie des choix rationnels apporte un soutien sur la question des motivations animant les acteurs, c’est-à-dire les individus.
Un nouveau paradigme
Tout œuvre s’inscrit inévitablement dans un courant, un esprit propre à une époque donnée. Les mouvements sociaux, aussi révolutionnaires ou nouveaux soient-ils, n’échappent pas à cette règle. En 1977, Ronald Inglehart, sur la base des recherches et de la méthodologie d’Almond et Verba sur la culture civique (Civic Culture) et dans un cadre alliant sociologie compréhensive (Weber) et théorie des choix rationnels, annonce que la culture des pays développés est entrain de subir une évolution radicale : cette nouvelle norme est nommée post-matérialisme (Inglehart 1993).
Dans son ouvrage, La Transition culturelle dans les sociétés industrielle avancées, Inglehart met en lumière l’évolution des idéologies et leurs applications dans un monde de paix et de sécurité où « depuis 1945, des générations d’enfants ont eu l’avantage de faire l’expérience collective d’une sécurité physique et économique de longue durée » (Bélanger et Lemieux 2002, 86). Cet espace, devenu plus sûr sur le plan matériel et sur le plan de la sécurité physique comble ainsi l’ensemble des besoins relevant de la survie de ses citoyens[1].
Son analyse repose donc sur deux prédicats dont la portée est significative pour la présente analyse:
- (A) Les besoins primaires des individus, d’ordre quantitatif, étant aujourd’hui majoritairement comblés, l’individu est désormais intéressé à combler ses besoins d’ordre qualitatif.
Cette vision optimiste s’appuie sur les travaux d’Abraham Maslow et sa pyramide des besoins dont le plus élevé (sur la pyramide) est l’actualisation de soi ou l’épanouissement personnel. Mais le confort acquis dans la société post-matérialiste transforme l’individu dans ses valeurs et donc dans son comportement :
- (B) Il devient de plus en plus individualiste mais tend à défendre des valeurs universelles, tout en recherchant la connectivité à travers le développement de ses réseaux et de son capital social : « leurs aspirations plus individualistes et universelles à la fois les font opter pour des formules d’action plus participatives. Ce sont désormais les mouvements ouverts sur le monde dont il faut parler : pacifistes, féministes, environnementalistes…» (Bélanger et Lemieux 2002, 87).
Dans la perspective exposée ici, le monde actuel ne peut être comparé à celui précèdent la Seconde guerre mondiale et il diffère de celui-ci en de très nombreux points : présence d’une classe moyenne large, État-providence, sécurité physique garantie, etc. Inglehart pose un nouveau paradigme où les populations militantes ne sont plus motivées en priorité par les besoins primaires relevant de la survie, mais par des préférences et par des besoins relevant d’une morale et d’un corpus de croyances définies déterminant leurs choix et leurs engagements. La lutte pour de nouveaux droits (mariage et adoption homosexuel, parité homme-femme dans les institutions, écologisme etc.) qui caractérise nos sociétés contemporaines est donc une extension des droits inaliénables du libéralisme, considérés comme étant des acquis au sein de nos États démocratiques. Le citoyen post-matérialiste se bat pour des droits nouveaux, sur la base de ses droits naturels et de ses acquis matériels.
Des croyances libérales politiques
Notre société contemporaine se fonde sur une conception libérale de l’individu et des institutions. Dans la lignée des penseurs des lumières, le citoyens post-matérialiste considère un certains nombre de droits comme naturels et donc inaliénables. Ces droits sont ceux décrits par Locke, Rousseau ainsi que les autres fondateurs de la pensée libérale. Cette philosophie sert de support à l’ensemble des institutions, comme le prouve le contenu des Constitutions américaines, anglaise ou française.
Les droits naturels font partie de la culture occidentale et forment un corpus de croyances et de préférences, commun à la très grande majorité des individus vivant dans les pays développés et associés au concept d’Occident.
Le post-matérialisme a pour caractéristique de venir confirmer la prédominance de ces normes chez les individus. La tradition rationaliste et déontologique de l’Occident libéral et les conséquences des guerres mondiales, de la lutte pour la décolonisation et la fondation d’un nouvel ordre international ont fait en sorte que les valeurs libérales tendent aujourd’hui à être considérées par les acteurs comme universalistes et devant être généralisées à tous les pays.
La culture civique découlant de ce paradigme libéral, dont le post-matérialiste n’est que le prolongement contextuel, entretient les institutions et les opinions des acteurs selon une logique de co-constitution. Les acteurs encouragent l’extension des valeurs libérales dans les institutions et dans leurs rapports alors que ces mêmes institutions défendent et encouragent l’adhésion à ces valeurs.
De nouvelles stratégies de lutte
Ainsi, à partir d’un paradigme contextuel (post-matérialiste) et idéologique (adhésion au libéralisme politique), les acteurs possèdent des motivations de plusieurs natures pour justifier un engagement dans les mouvements sociaux contemporains. L’engagement relève désormais, non plus d’un simple besoin de défendre des intérêts vitaux (lutte salariales, conditions de survie, lutte contre l’exploitation etc), mais relève désormais d’un intérêt individuel à défendre des valeurs commune, tout en souhaitant les étendre au maximum. À cela s’ajoute un autre besoin individuel : celui de la recherche de soi.
Dans le contexte post-matérialiste, l’actualisation de soi (Maslow) devient l’objectif à atteindre et l’implication dans un mouvement social constitue une des voies les plus simples et les plus stimulantes pour l’accomplissement personnel.
Ce dernier point permet de faire le lien entre l’individu comme acteur rationnel, avec ses besoins idéologique et psychologique, et les nouvelles formes de lutte. À partir de cette vision, l’analyse doit se fonder sur une description de ces NMS. Celle-ci est amenée par Melluci qui les définit comme ayant :
- (A) des formes d’organisations et un répertoire d’action nouveaux (démocratie directe, ensemble participatif, actions médiatiques inspirées des années 60, comme le sit-in);
- (B) des revendications d’ordre qualitatif, s’inscrivant ainsi au sein des prémices post-matérialistes;
- (C) formant des espaces d’autonomie différenciés de l’État et privilégiant l’appui de la société civile plutôt que celui de partis politiques;
- (D) les NMS développent enfin un nouveau panel d’identités diverses dans lesquelles les individus se reconnaissent plus facilement (identités plus personnelles comme une religion, une langue ou une encore une sexualité) (Neveu 2005, 70). Ces identités incarnent le paradigme identitaire en privilégiant l’individu et la défense de valeurs universalistes d’inspiration.
Par cette transformation culturelle et ce façonnement de l’individu par lui-même, en vue d’une estime de soi satisfaisante, la recherche d’une identité est un passage obligé. Ainsi les valeurs post-matérialistes (liberté d’expression, estime de soi, esthétisme, sauvegarde de la Nature, etc.) (Inglehart 1993, 161-77) servent de socle aux nouveaux mouvements de contestation que décrivent les théories des NMS.
À partir de ce cadre, il est possible de mettre en lumière un contexte commun aux mouvements sociaux contemporains. Un cas concret et contemporain est celui des Indignados de la Puerta del Sol. Ce mouvement, dont la forme est proche des mouvements altermondialistes marque un tournant dans l’histoire, de par sa forme, son contenu idéologique et sa capacité de mobilisation à l’échelle transnationale.
La Puerta del Sol
L’année 2011 a vu apparaître un mouvement social sans précédent : celui des Indignés/ mouvement du 15 Mai/ Occupy. Les premiers indignés ont été les créateurs d’un modèle de contestation qui s’est ensuite exporté dans une grande partie de l’Europe, puis en Amérique avec les mouvements dits « Occupy together », dont l’expérience la plus médiatique est l’occupation pacifique de Wall Street. Mais c’est le mouvement espagnol et ses répercussions à l’international qui sont les plus instructives, car c’est sur la Puerta del Sol que s’est forgée l’identité et le modèle Indignados. Ce mouvement forme la base d’une mouvance plus large prenant comme ennemi le monde de la Finance et reprochant à celui-ci d’être responsable de la crise économique et financière qui sévit depuis 2008. Il réclame une véritable démocratie à travers son slogan phare : « ¡Democracia Real Ya! » (Une vraie démocratie, maintenant).
L’identité du Mouvement des Indignés, prend naissance dans une population dont les deux dernières générations n’ont connu que la paix et une relative prospérité auxquelles il faut ajouter les rêves et espoirs qui naissent dans un tel contexte. La population espagnole est majoritairement acquise au libéralisme politique, les élections espagnoles donnant le pouvoir de manière constante à un parti de centre droit (PP parti libéral et conservateur) ou de centre gauche (PSOE parti social-libéral), et se définissant tout deux comme héritiers du libéralisme politique.
Dans un article de Die Zeit, Heinz Bube, professeur de sociologie à l’Université de Kassel, tente de décrire les raisons de l’indignation et remarque une différence notable avec les événements de 1968 :
« […] le mouvement de 1968 était né d’une utopie; en 2011, les précurseurs du renouveau ont l’impression que tout va désespérément de travers depuis leur venue au monde. […] le système est bon mais il a perdu la raison » écrit-il pour restituer le message des jeunes indignés. Il poursuit en insistant sur les déceptions vécues par les jeunes indignés : « Il y a un monde entre les promesses d’avenir faites aux jeunes et les chances qu’on leur donne. La jeunesse a l’impression de s’être fait mystifier à bien des égards » (Bude 2011, 17).
On constate qu’en Espagne, le pays qui a vu naître le premier mouvement d’indignation, les statistiques concernant l’emploi sont extrêmement mauvaises et tendent à empirer avec la poursuite du marasme économique que connaît l’Europe depuis 2008. Selon Eurostat, le taux de chômage espagnol est de près de 21,7%, l’Espagne compte « 32 % de jeunes chômeurs au second trimestre 2011, après une hausse de 18,5 % entre 2007 et 2010 » selon le journal Le Monde (2012). Ces chiffres expriment donc un « malaise social » qui se manifeste dans la rue et sur la place publique comme l’écrit Joseph Ramoneda pour El Pais (Ramoneda 2011, 13).
Le malaise social devient alors bien vite malaise politique. Le Politique, dans un contexte démocratique, est le facteur de changement sur lequel une population peut le plus facilement intervenir (contrairement aux facteurs économiques désormais globalisés). Seulement, le contexte de crise économique a vu les marchés et les puissances économiques faire pression sur les États pour instaurer des politiques d’austérité qui vont à l’encontre d’un plan d’aides sociales ou d’investissements de type keynésien (relance de l’économie par la consommation).
Les pressions exercées par des organismes internationaux comme le Fonds monétaire international (FMI) ou l’Union européenne sont perçues comme des manquements à la démocratie, voire comme une forme de corruption qui se manifeste dans la non-représentativité des partis politiques majeurs au sein de chaque pays. En Espagne, on assiste alors à un « ras-le-bol » de la classe politique issue du Parti socialiste espagnol (PSOE) et du parti populaire (PP) de droite. Ces événements politiques et économiques contribuent à deux conjectures : une mobilisation des ressources propres aux mouvements sociaux (le chômage permet la libération de temps pour les activistes potentiels : de personnes ayant du temps libre et des idées à faire valoir etc.) et des opportunités politiques que constituent alors les élections municipales et cantonales espagnoles (moment idéal pour perturber et dénoncer les processus et discours de la classe politique traditionnelle) ainsi que le contexte de crise économique.
Le discours dominant de ces citoyens européens indignés se veut politique et vise à dénoncer l’inaction de l’État, l’augmentation des inégalités sociales, une collusion idéologique entre les grands partis nationaux et la corruption des élites. Ces revendications, que beaucoup d’observateurs médiatiques ont qualifiées de disparates, se retrouvent dans des manifestes plus ou moins longs, publiés par les mouvements et inspirés à la fois du pamphlet de Stéphane Hessel (2010) et des premiers écrits des Indignados espagnols (s.d.). La lecture du pamphlet de Hessel montre que les deux motifs d’indignation de l’auteur sont: les inégalités entre riches et pauvres et le respect des Droits de l’Homme (2010, 6). On retrouve ces mêmes points dans les manifestes indignés ainsi que dans le corpus de valeurs propres aux populations post-matérialistes. Ces écrits, bien que restreints, suffisent à cerner un mouvement qui ne se fonde pas sur un corpus philosophique complexe mais qui se définit comme avaient pu le faire les révolutionnaires du XXème siècle ou les manifestants de Mai 1968 (avec J-P Sartre, Herbert Marcuse, Guy Debord, E.F Schumacher etc.).
Qui est l’Indignados?
À partir de ces données, il est possible de tirer un idéal-type de l’indigné militant, selon la définition que donne Max Weber de cet outil analytique dans Économie et Société (Weber 1995, 27-64):
L’Indigné(e) est un individu dont les valeurs-préférences-émotions qui le déterminent sont à la fois une croyance dans le bien-fondé des valeurs libérales politiques et un humanisme universaliste dont les principaux points se retrouvent dans les Droits de l’Homme. Selon cette conception, il est post-matérialiste mais dirige son activité sociale selon une morale de responsabilité (prise en compte des conséquences de ses actes) guidé par une rationalité visant subjectivement la réalisation des valeurs en lesquelles l’indigné(e) accorde une importance. Les groupes indignés sont des communautés (Gemeinshaft) au sens où leur identité relève d’un construit subjectif entre des individus autonomes qui légitiment une pensée et un message de solidarité entre ses membres.
On peut également ajouter que l’implication des individus est née d’un constat subjectif, que leurs valeurs intrinsèques sont bafouées et que les perspectives d’avenir sont compromises au sein du modèle économique néolibéral qui oppose Politique et Économie : avec ce constat c’est la peur d’un retour à une société matérialiste qui apparaît, celui-ci signifiant un retour en arrière en termes social, matériel et politique.
Bien entendu, ce constat est tout d’abord émotif, affectif, avant d’être rationalisé au travers d’un discours reprenant des arguments légaux ou culturels dont font partie les textes fondateurs (Constitutions, déclarations des droits, chartes nationales et internationales, articles, pamphlets, livres, etc.). Les mesures qui s’ensuivent se veulent réformistes plutôt que révolutionnaires, ce qui empêche le mouvement d’être classé à l’extrême gauche de l’échiquier politique. On parle plus d’un mouvement de la société civile ayant à cœur les valeurs démocratiques et un idéal de Justice sociale.
À partir de cet idéal-type à but analytique, l’identité indignée commence à pouvoir être cernée. Cette communauté correspond à la définition de NMS, décrite plus haut, selon la description de Melluci :
- L’occupation de lieu, inspirée des sit-in des années 60, possède une symbolique forte (occupation de Wall Street, des places centrales des grandes villes etc.)
- les revendications d’ordre qualitatif ont déjà été citées, tant dans le contexte culturel que dans les discours mis en place par ces communautés;
- Le concept d’occupation, doublé d’un mode d’organisation basé sur les réseaux (informatiques et sociaux) favorise la formation d’espaces d’autonomies différenciés de l’État et permet d’entrer en communication directe avec la société civile, sans avoir recours aux partis politiques comme l’explique le docteur en science politique et sociale, Eduardo Romanos de l’Institut universitaire européen de Florence[2] .
- Tout comme les NMS, Les Indignés ont su développer une nouvelle identité pouvant regrouper un maximum d’individus. Il est possible de s’afficher, de se revendiquer d’être un « Indigné ».
En conclusion, le mouvement des Indignés est révélateur d’un nouveau type de mouvements sociaux. Ces derniers ont désormais le potentiel de déborder des frontières bien plus rapidement et de façon bien plus efficace que ce que les mouvements internationalistes du XXème avaient pu rêver de le faire. Si leur potentiel a changé, c’est la nature même de l’engagement et du militantisme qui se renouvelle à travers eux : le libéralisme et ses principes guidant les grands combats contemporains que sont les luttes pour l’Égalité. Cela n’a pu être rendu possible que grâce à un contexte socio-économique favorable et au maintien d’un héritage philosophique, qui a marqué toutes les grandes révolutions de l’Histoire occidentale.
Les Indignés forment désormais la matière première de tous les mouvements sociaux. Ils ont su marquer par leurs nouvelles formes de lutte et d’organisation. La disparité de leurs combats témoigne de leur rôle de racine au sein des mouvements sociaux du siècle naissant.
Le printemps érable, formidable mouvement de mobilisation d’une jeunesse conscientisée n’aurait pas été le même sans les Indignés du Square Victoria, ou « la Place du Peuple ». Ce mouvement original possède les mêmes caractéristiques en termes de structure et d’organisation que les Indignados. La différence est que la lutte est menée face à un ennemi plus discernable (une hausse et un gouvernement personnalisable plutôt que les financiers internationaux) et qu’elle intègre des acteurs institutionnels (les syndicats étudiants). Mais, la mobilisation de tous les jours et l’organisation de la base fut menée par le bas, par la démocratie directe et en accord avec les principes des NMS, dans un cadre post-matérialiste.
Bibliographie
Bélanger, André-J et Vincent Lemieux. 2002. Introduction à l’analyse politique. Montréal : Gaëtan Morin.
Bude Heinz. 2001. « Cette jeunesse qui veut un avenir », Courrier international 1089, 15-21septembre, 17.
Eurostat. 2012. « Spain. Standardised unemployment rate ». En ligne : http://sdw.ecb.europa.eu/quickview.do?SERIES_KEY=132.STS.M.ES.S.UNEH.RTT000.4.000 (page consulté le 14 octobre 2012).
Hessel, Stéphane. 2010. Indignez-vous. Montpellier : Indigène.
Indignados. n.d. « Manifest » En ligne : http://www.democraciarealya.es/manifiesto-comun/manifest-en-catala/ (page consulté le 14 octobre 2012).
Weber, Max. 1995. Économie et Société, tome 1. Paris : Pocket : 27-64.
Inglehart, Ronald. 1993. La Transition culturelle dans les sociétés industrielle avancées. Paris : Economica.
Le Monde. 2012. 16.01.2012; « Les jeunes parmi les premiers touchés par la hausse du chômage dans l’UE », 16 janvier. En ligne : http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/01/16/les-jeunes-parmi-les-premiers-touches-par-la-hausse-du-chomage-dans-l-ue_1630386_3214.html (page consulté le 14 octobre 2012).
Neveu, Érik. 2005. Sociologie des mouvements sociaux. Paris : La Découverte.
Ramoneda, Joseph. 2011. « Le malaise social se fait entendre », Courrier international 1073, 26-31 mai : 13.
Romanos, Eduardo. 2011. « Les Indignés et la démocratie des mouvements sociaux », La vie des Idées, 18 novembre. En ligne : http://www.laviedesidees.fr/Les-Indignes-et-la-democratie-des.html#nb1 (page consultée le 14 octobre 2012).
[1] L’étude d’Inglehart concerne les pays de l’Europe de l’Ouest, les États-Unis, le Mexique et le Japon. Des études complémentaires ont également eu lieu en Chine et dans certains pays du Bloc de l’Est lorsque les données étaient accessibles. L’étude du post matérialiste recueille des données allant de la fin de la seconde guerre mondiale en se poursuivant encore de nos jours dans un nombre croissant de sociétés étudiées.
[2] La position de l’auteur des données dans un texte publiée par Eduardo Romanos, 2011, « Les Indignés et la démocratie des mouvements sociaux », La vie des Idées (sous la responsabilité du Collège de France), 18 novembre. En ligne : http://www.laviedesidees.fr/Les-Indignes-et-la-democratie-des.html#nb1 (page consultée le 14 octobre 2012).
« le 15M n’est ni un parti politique, ni une organisation de quelque type que ce soit, mais un mouvement social. Les mouvements sociaux peuvent accueillir en leur sein des partis politiques […] Le 15M est un phénomène plus vaste et plus complexe, construit en forme de réseau. À l’intérieur de ce dernier circulent des flux denses et informels d’interaction entre des acteurs qui partagent une identité collective (ils ont le sentiment d’appartenir a une communauté d’ indignés’ ».