Par Kaïna Mehadjebia
Une nation prospère
La croissance économique de la Cité-État ne cesse de croitre ces dernières décennies. Réputée comme étant à l’ère de la mondialisation, des technologies, du renouveau, elle ne cesse d’attirer et d’intriguer. La nation ou la « smart city » est par essence un État prospère sur la scène internationale. Néanmoins, chaque état est susceptible d’avoir des faces cachées, on tentera d’analyser ces dernières ainsi que leur l’étendue, aussi bien les actes de pirateries comme les nombreux bateaux détournés que l’immigration choisie et même exclusive.
Crédit : https://www.lecourrier.vn/le-port-de-singapour-est-le-meilleur-dasie-en-2015/180911.html
La piraterie
La piraterie est un phénomène qui sévit davantage ces dernières dans la région d’Asie du Sud-Est. Nombreux sont les politiques qui tentent de nier le phénomène. Néanmoins, sa position géographique privilégiée place Singapour comme étant l’un des pays les plus touchés par la piraterie[1]. Contrairement à certains pays de la région, les autorités Singapourienne semblent considérer la menace comme réelle.[2] En effet, le détroit de Singapour est profondément marqué par les diverses formes de piraterie. « La Maritime and Port Autority of Singapore » et « la Singapore Shipping Association » exposent les dangers de la piraterie en affirmant l’importance de créer une distinction entre deux types de types de piraterie : la piraterie de « grande envergure » ainsi qu’un autre phénomène « le banditisme côtier ». Singapour alerte la scène internationale sur la menace qui constitue la piraterie.
De plus, il est primordial de soulever que ce phénomène, qui est contraire au terrorisme, met en œuvre des actes comme des détournements de cargaisons. Ces détournements sont un danger pour les citoyens mais aussi pour les habitants de la côte et les pécheurs par exemple.[3] On observe alors que dans le détroit de Singapour les attaques ont augmenté entre 2003 et 2009, passant de 2 attaques de piraterie à 9. Le « réseau pirate » qui sévit dans le Sud de Singapour soulève un point important, afin de vaincre la piraterie à Singapour, il s’agirait comme le dit l’auteur Frécon d’approfondir en amont les simples rapports du « Bureau maritime internationale ». La menace étant réelle, Singapour se doit de l’évaluer et d’y répondre de manière durable.
La piraterie est certes une problématique incontournable de la Cité-État. Néanmoins, une autre problématique apparait depuis quelques temps au sein de la nation Singapourienne.
La segmentation du marché du travail
En effet, comme dit précédemment, la croissance économique de Singapour est impressionnante. Pour ce faire la Cité-État s’efforce « d’attirer » des « talents étrangers » mais aussi des « travailleurs migrants » de la région. Ces derniers occupent des « emplois moyennement voire peu qualifiés ». Ce mode de fonctionnement fait alors pleinement partie de la politique gouvernementale de segmentation du marché du travail. Ces travailleurs répondent à une demande essentielle grandissante. En effet, en 2016, on recense plus de 1,67 millions de résidents sur une population de 5,61 millions d’habitants. De plus, au sein même de la population non-résidente, on recense près de 1,37 millions de « main d’œuvres étrangères » et ceux en 2017.[4] Certains de ces emplois attribués aux migrants sont souvent considérés comme « dangereux, difficile et dévalorisant ». [5] Un classement émerge de la politique de segmentation du marché du travail. Ce classement, controversé, invoque « différentes catégories » de travailleurs et ceux basés sur leur qualification. En fonction de ce classement, il découle alors l’attribution « de type de permis de séjours ou de travail ». Ce système permet alors pour certains l’obtention de privilège mais pour d’autre des interdictions se font ressentir. [6]
Ainsi la Cité-État, malgré sa constance croissance économique, sa diversité culturelle et ethnique, son nouveau mode de fonctionnement, connait certaines limites. La piraterie et l’immigration sont deux sujets fondamentalement distincts mais qui pourtant soulèvent certaines problématiques pour Singapour.
[1] FRÉCON, E, « Les enjeux de la piraterie en Asie du Sud Est », 2002.
[2] FRÉCON, E. (2010). Géopolitique de la piraterie au Sud-Est asiatique Conflit de représentations. Outre-Terre, 2(2-3), 101-123.
[3] FRÉCON, E, « Les enjeux de la piraterie en Asie du Sud Est », 2002.
[4] S. Liao, K. (2018). Les « Pinoys » dans la ville globale : les migrants philippins transnationaux à Singapour. Migrations Société, 2(2), 57-72.
[5] S. Liao, K. (2018). Les « Pinoys » dans la ville globale : les migrants philippins transnationaux à Singapour. Migrations Société, 2(2), 57-72.
[6] S. Liao, K. (2018). Les « Pinoys » dans la ville globale : les migrants philippins transnationaux à Singapour. Migrations Société, 2(2), 57-72.