Marcel Rioux, portraits possibles

Par Jacques Hamel

Télécharger PDF

Il est des personnes, des lieux, des événements et des dates qui marquent d’une pierre blanche l’histoire individuelle et collective. Le calendrier indique ici le mercredi 20 octobre 1976. Selon l’horaire des cours au programme du Département de sociologie de l’Université de Montréal, Marcel Rioux donne leçon dans un vaste amphithéâtre en sa qualité de professeur responsable du cours Sociologie du Québec. Les étudiants et étudiantes, en grand nombre, viennent l’entendre professer sur le sujet, lui qui fait autorité en la matière depuis la publication de La question du Québec. Chaque séance commence à l’heure et, l’homme posant devant lui son paquet de Gitanes et ses notes, le silence se fait immédiatement dans une salle déjà enfumée.

Toutefois, en ce mercredi d’octobre 1976, Marcel Rioux est accompagné de Gabriel Gagnon et de Marcel Fournier, connus de l’auditoire puisque plusieurs étudiants et étudiantes assistent à leurs propres enseignements. La rumeur se répand parmi eux : une nouvelle revue, Possibles, sera lancée dans le cadre du cours et cela explique la présence d’autres intellectuels sur la tribune. Titulaire du cours, Rioux prend la parole pour faire état du déroulement particulier de la séance. Avant d’expliquer le titre de cette nouvelle revue et surtout le s accolé étrangement à possible, Rioux a soin de présenter certains membres du comité de rédaction. Sur l’élan, il expose les orientations éditoriales et thématiques de la publication. Les applaudissements fusent du fait que l’assistance, habituée à ses leçons, perçoit aisément combien Possibles concorde avec l’effervescence politique et sociale du moment, à la veille de l’élection du premier gouvernement du Parti Québécois dirigé par René Lévesque, et la volonté générale, criante dans les rangs étudiants, de « changer les choses », de faire enfin « bouger la société ». Les propos des autres membres de la revue ne font qu’accentuer cette impression : il paraît désormais possible de congédier la droite politique au pouvoir, largement inféodée au « capitalisme étranger », de s’émanciper du joug fédéral et de donner son droit à l’indépendance nationale auquel aspirent les Québécois avec, à la clé, la volonté de créer une société ouverte, égalitaire et démocratique à laquelle les artistes et les créateurs sont les plus aptes à donner visage.

Le lancement de Possibles représente sur le coup le point d’orgue du cours et de la conception du Québec que Rioux développera ensuite sous l’égide de la sociologie. En effet, le public étudiant présent est immédiatement conquis par cette vision de la société québécoise élaborée généreusement par des sociologues auxquels serait consenti un rôle pour donner le cap et par des artistes et créateurs, poètes et écrivains, aptes à déceler les avenues possibles et reconnues à ce titre pour changer la société. L’éditorial que signe Rioux dans le premier numéro de la revue fait foi de cette volonté de sauter dans la mêlée afin de débusquer les « praxis collectives et individuelles qui manifestent des dépassements, des désirs et des possibles » dans l’intention de féconder la transition en voie de s’opérer au Québec, comme ailleurs, « dans les sociétés industrielles avancées », « sous l’effet des contradictions économiques et culturelles engendrées par l’état de dépendance et le système capitaliste » (1). Sous cette optique, on le constate, la culture doit faire office de vecteur de la vie sociale en voie de se former à l’échelle collective puisque, en théorie, c’est elle, la culture au sens anthropologique du terme, qui donne leurs traits aux institutions et aux pratiques susceptibles de la former.

Marcel Rioux, sociologue de la culture

Impossible de faire mémoire de Rioux sans se rappeler qu’à la création de Possibles, il s’imposait comme l’une des figures de proue de la sociologie au Québec et le défenseur acharné de la culture comme de ses artisans. À l’époque, en effet, il venait coup sur coup de publier le mémorable Rapport de la Commission d’enquête sur l’enseignement des arts, marqué au coin de la démocratisation de l’art, et de présider le Tribunal de la culture, à la demande des artistes eux-mêmes, ouvertement destiné à mettre en cause l’inertie du ministère des Affaires culturelles, son incapacité à faire jouer son rôle à la culture dans la société, et la politique culturelle du gouvernement libéral que Jean-Paul L’Allier cherchait à renouveler malgré les réticences et les oppositions de son propre parti bientôt défait.

En sa qualité d’anthropologue, auteur d’études monographiques qui ont fait date, celles de Belle-Anse et de l’Île Verte (2), il s’est employé à débusquer les manières d’être, de penser et d’agir en vertu desquelles se forme une façon originale de vivre ensemble spécifique à ces localités, certes, mais également à la « société globale ». Les habitudes et les usages sociaux en vigueur sur place se muent sensiblement au rythme de l’urbanisation et de l’industrialisation.

Les jeunes, en voie de devenir citoyens, mettent en cause cette culture devenue anachronique du fait qu’elle n’est plus en phase avec les développements de la technique et de la science, par exemple. Suivant Margaret Mead (3), la jeunesse, concernée au premier chef par les mutations de la société, peut être considérée en théorie comme l’artisane d’une « nouvelle culture » qui, en raison de son pouvoir démographique, consécutif au baby-boom de l’après-guerre, risque de faire tache d’huile et de s’imposer aux générations aînées. Aux yeux de Rioux, la jeunesse devient ainsi le fer de lance de cette culture, la « culture jeune », axée sur l’ouverture d’esprit, l’égalité sociale et la participation démocratique.

Sur cette base, président de la Commission d’enquête sur l’enseignement des arts, Rioux conçoit la culture théoriquement — selon les termes de Georges Canguilhem — comme un « code de mise en ordre de l’expérience humaine » et, pour lui, « il faut que cette expérience humaine soit la plus totale possible et laisse libre cours à toutes les virtualités de la perception, de la sensibilité et de l’imagination. En d’autres termes, il faut que l’Homme s’engage dans la vie avec tous ses pouvoirs, toutes ses facultés; aucune n’est superflue pour qu’il réalise sa vocation de liberté et de création » (4). Sur l’élan, indépendantiste et socialiste, souhaitant ardemment que les Québécois se libèrent de la tutelle fédérale comme de l’économisme né de l’industrialisation et de la société de consommation, après avoir tenu les audiences du Tribunal de la culture, Rioux pourfend l’action culturelle de l’État québécois, timide et soumise aux prérogatives des institutions fédérales, notamment du Conseil des arts du Canada. Il entend se mettre à la tâche en publiant le verdict sous forme de pamphlet, s’en faisant le porte-parole dans les médias et sur la place publique, et, avec d’autres, des collègues et des amis, en mettant sur pied Possibles. Il tient mordicus au s du nom de la revue, car, pour lui, pas question d’imposer « par le haut » un projet collectif qu’on devrait respecter à la lettre : il s’agit bien plutôt de découvrir sur le terrain les « pratiques novatrices qui contribuent à déstructurer la société capitaliste et particulièrement celle du Québec dominé » (5). Sous cette optique, l’indépendance nationale du Québec et la création d’un socialisme autogestionnaire, en germe dans certaines expériences collectives comme Tricofil, font office de moyens susceptibles de rendre possible, « pour les collectivités et les groupes à l’intérieur du Québec, la prise en charge d’eux-mêmes et de leur vie » intimement associée chez Rioux à la culture.

Un portrait possible de Marcel Rioux

C’est donc ce Marcel Rioux, partisan de l’indépendance du Québec et de l’avènement d’une société ouverte, libre et démocratique, qui, en cet après-midi du 20 octobre 1976, se pointe dans l’amphithéâtre pour lancer officiellement Possibles en compagnie de certains autres membres du comité de rédaction. C’est cet intellectuel que va connaître personnellement l’auteur de ces lignes. Il le connaît d’abord à titre de figure publique qui accepte régulièrement d’être interviewé par des journalistes, souvent amis, comme Pierre Nadeau, pour discuter pied à pied les idéologies en vigueur à l’époque, pour se montrer critique du pouvoir politique en place et surtout pour parler d’abondance de la culture telle qu’il la conçoit afin de déterminer la spécificité de la société québécoise à la lumière des valeurs, des idéaux, des visions du monde et des projets en vertu desquels se forme l’« idée de bonne vie et de bonne société » capable de donner corps au Québec qu’il appelle de ses vœux. Il le fait avec l’éloquence, la bonhommie, l’ouverture d’esprit susceptibles de donner son éclat à sa position d’intellectuel de renom et d’interlocuteur averti et nuancé sur la scène politique qui lui donnent sa réputation enviable, certes, mais également le pouvoir du sociologue public qui, pour Michael Burawoy, « se donne pour objectif d’associer et de mobiliser (to engage) différents publics, et de diverses façons afin de changer la société et ce faisant, redonner une vigueur nouvelle à l’ensemble de cette discipline [qu’est la sociologie] » (6).

Les étudiants qui assistent dans l’amphithéâtre au lancement de Possibles se sont — pour bon nombre d’entre eux — inscrits en sociologie à l’Université de Montréal parce que, dans leur esprit, Rioux incarnait une figure de proue de la discipline et un chef de file à suivre pour que le Québec devienne enfin un pays et une société mue par les possibles dont il se fait l’ardent promoteur. En effet, il est à cette époque l’un des rares sociologues à aimanter vers lui les jeunes artisans de la « nouvelle culture » qu’il a cherché à connaître et à féconder sous l’optique théorique et sur le plan politique. Il l’a envisagée sous ces deux chefs dans la leçon inaugurale qu’il a prononcée à l’Université de Montréal en mars 1965 avant même que — au Québec, en France et ailleurs — les jeunes ne descendent dans la rue en proclamant L’imagination au pouvoir, Exagérer c’est commencer par inventerJe prends mes désirs pour la réalité, car je crois en la réalité de mes désirs et Un autre monde est possible. Dans les rangs étudiants, en sociologie comme dans les autres sciences sociales, il est de ce fait perçu comme le complice fiable qui va soutenir leur volonté de « changer la vie » (7). Le public étudiant présent devant lui aime ce professeur qui s’appuie sur la sociologie pour critiquer ouvertement les formes de domination et de pouvoir susceptibles d’entraver la culture comme il la conçoit : la capacité à agir en fonction de valeurs et d’idéaux grâce auxquels se forme l’institution imaginaire de la société (8) susceptible de donner la touche de l’émancipation aux « pratiques individuelles et collectives » entravées par les forces de l’aliénation. Ses exposés ne se font pas faute de mettre en cause férocement, mais avec humour, les représentants de l’ordre social qui refusent souvent de l’incarner à visage découvert. La sociologie n’a pas selon lui à s’« excuser » de prendre parti ni de dénoncer et par conséquent doit se concevoir sous les traits de la sociologie critique qu’il s’emploie inlassablement à mettre au point. Critique, la sociologie « agace forcément tous ceux qui, détenteurs de privilèges ou exerçant un pouvoir quelle qu’en soit la nature, voudraient pouvoir profiter des avantages de leur position dans l’ignorance générale » (9). La sociologie n’a pas à s’excuser d’être délibérément critique et de déroger ainsi à la « connaissance aseptique » (10) qui lui donnerait prétendument le lustre de la « science positive ». Au contraire, en mettant au jour, et cela objectivement, les diverses formes de domination et de pouvoir se manifestant sous les traits de l’aliénation, la sociologie a sur l’élan les coudées franches pour contredire l’intérêt « à faire passer des vessies pour des lanternes : des rapports de force et des inégalités historiques pour des états de fait naturels, et des situations de domination pour des réalités librement consenties » (11). La critique issue de la sociologie donne son droit à la sociologie critique. Sur la lancée, rien n’empêche les sociologues (critiques) de mettre en cause l’« existant » et de pointer sous le signe de l’utopie les possibles susceptibles d’être imaginés.

L’imaginaire et l’imaginé revêtent chez Rioux une valeur positive et font corps avec le possible. Si, à l’époque, celle qui a vu naître Possibles, ce statut faisait grincer les dents des positivistes que voulaient être les sociologues, ou certains sociologues, force est de constater que des théoriciens des sciences sociales ne se font pas faute aujourd’hui de les envisager positivement et de les considérer d’un bon œil pour expliquer la « réalité sociale ». L’actualité des publications vient en quelque sorte donner raison à cette position que Rioux, en tant que professeur, avait une certaine peine à faire miroiter à ses étudiants et étudiantes. En effet, l’anthropologie contemporaine incarnée par Maurice Godelier tend à reconnaître que les « rapports sociaux se constituent à partir d’un élément imaginaire » et qu’« imaginer est une capacité de la pensée et un acte conscient bien que tout ce qui est imaginé n’est pas imaginaire » de sorte que « l’exercice de la pensée et de l’action forment une logique qui distingue et oppose le possible et l’impossible et une autre qui pense que l’impossible est possible et donc ne s’oppose pas au possible, mais l’englobe » (12).

Les étudiants qui ont eu la chance de devenir amis avec le professeur ont pris plaisir à échanger avec lui sur ce genre de considérations et du coup à découvrir ses plus récentes lectures, lesquelles lui permettaient d’alimenter sa propre pensée.

Si, comme l’auteur de ce texte, ils avaient découvert que Rioux était un lève-tôt, à son bureau dès 6 h 45 le matin, et qu’ils avaient osé y venir, ils y auraient été accueillis à ce point chaleureusement qu’ils auraient pu en prendre l’habitude. Les discussions tenues à la « barre du jour » se continuaient à l’heure du lunch Chez Vito pour peu qu’elles aient pour objet l’ouvrage qui venait de paraître et qui devait être lu pour connaître les développements de la sociologie, le regard jeté sur le Québec et les soubresauts du monde intellectuel. Il ne suffisait pas d’être pour ou contre, mais il fallait débattre de vive voix, sans oublier de se moquer des travers de la vie intellectuelle et politique. La mauvaise foi, les jeux de mots et les remarques sarcastiques étaient non seulement tolérés, mais requis pour passer l’heure du midi en sa compagnie. Son rire sonore faisait tourner les têtes et témoignait du fait que l’intellectuel sérieux qu’il était réputé être ne l’empêchait pas de manifester son humanité et sa bonne humeur contagieuse.

Le temps s’est écoulé. Rioux est disparu depuis près de 25 ans et Possibles célèbre cette année son quarantième anniversaire. La publication récente d’un recueil de ses écrits (13) vient nous rappeler l’actualité de ses réflexions. Possibles continue de paraître et circule maintenant avec les moyens du jour, le Web et Facebook. Lire Rioux et Possibles permet aujourd’hui de constater combien, plus que jamais, importe le collectif auquel s’est substitué le sujet individuel apparemment capable d’agir uniquement par soi-même et de son propre chef, sans que censément ne s’exercent sur lui les pressions de la culture des médias et de la globalisation de la vie sociale et les forces anonymes de l’économie étendues à toute la surface sociale de la planète. La sociologie, quant à elle, doit « penser global » (14). La sociologie critique s’est muée en sociologie de la critique et cela sous le signe d’un étrange paradoxe. En effet, cette dernière tend à envisager positivement « les capacités critiques des acteurs et la créativité avec laquelle ils s’engagent dans l’interprétation et dans l’action » (15). Elle pose d’autre part que la créativité et les capacités critiques des acteurs se manifestent essentiellement à l’échelle individuelle de leurs propres « actions en situation ». La sociologie de la critique, contrairement à la sociologie critique de Rioux, ne considère pas le pouvoir d’inflexion social des capacités critiques et de la créativité reconnues à bon droit aux acteurs.  Bizarre de constater qu’au moment précis où la sociologie doit résolument « penser global », elle se borne à concevoir la critique et la créativité qu’à l’échelle individuelle de l’« action en situation » et donc sans que les acteurs puissent réfléchir et agir à l’échelle collective, sociale, en imaginant d’autres possibles, voire en pensant que l’impossible est possible en société.

Il reste par chance des amis de Rioux et des artisans de la première heure de Possibles, comme Gabriel Gagnon qui, 40 ans après son lancement, s’entêtent à critiquer l’« existant » et à nous convaincre d’imaginer l’impossible qui ne s’oppose nullement au possible.

Notes

[1] Marcel Rioux, « Les possibles dans une période de transition », Possibles, 1:1, automne 1976, p. 3-8. Article reproduit dans Jacques Hamel, Julien Forgues Lecavalier et Marcel Fournier (dir.), La culture comme refus de l’économisme. Écrits de Marcel Rioux, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2010, p. 454.

[2] Marcel Rioux, Belle-Anse, Ottawa, Musée national du Canada, bulletin, 138, 1954 ; reproduit dans Jacques Hamel, Julien Forgues Lecavalier et Marcel Fournier (dir.), op. cit., p. 25-130 ; Description de la culture de l’Île Verte, Ottawa, Musée national du Canada, bulletin, 133, 1954.

[3] Margaret Mead, Le fossé des générations, Paris, Denoël, 1971.

[4] Marcel, Rioux, « La société contemporaine et la culture, dans Rapport de la Commission d’enquête sur l’enseignement des arts au Québec, vol. 1, tome 1, Québec, Éditeur officiel du Québec, 1968, p. 30-44. Texte reproduit dans Jacques Hamel, Julien Forgues Lecavalier et Marcel Fournier (dir.), op. cit., p. 256.

[5] Marcel Rioux, « Les possibles dans une période de transition », Possibles, 1:1, octobre 1976, p. 7. Article reproduit dans Jacques Hamel, Julien Forgues Lecavalier et Marcel Fournier (dir.), op. cit., p. 455.

[6] Michael Burawoy, « Pour la sociologie publique », SociologieS, 1, 2006, p. 1 (article accessible à l’adresse suivante : https://socio-logos.revues.org/11).

[7] Marcel Rioux, « Les jeunes et leur désir de “changer la vie” », Concilium, 106, 1975, p. 37-45.

[8] Cornélius Castoriadis, L’institution imaginaire de la société, Paris, Seuil, 1975.

[9] Bernard Lahire, Pour la sociologie. Et pour en finir avec une prétendue « culture de l’excuse », Paris, Éditions La Découverte, 2016, p. 8.

[10]  Marcel Rioux, « Remarques sur la sociologie critique et la sociologie aseptique », Sociologie et Sociétés, 1:1, 1969, p. 53-67.

[11]  Bernard Lahire, Pour la sociologie. Et pour en finir avec une prétendue « culture de l’excuse », op. cit., p. 8 (italiques de l’auteur).

[12]   Maurice Godelier, L’imaginé, l’imaginaire et le symbolique, Paris, Éditions du CNRS, 2015, p. 16 et 242.

[13]  Voir Jacques Hamel, Julien Forgues Lecavalier et Marcel Fournier, op. cit.

[14]  Voir notamment Michel Wieviorka, Laurent Lévi-Strauss et Gwenaëlle Lieppe (dir.), Penser global. Internationalisation et globalisation des sciences humaines et sociales, Paris, Éditions de la MSH, 2015.

[15]  Luc Boltanski, De la critique. Précis de sociologie de l’émancipation, Paris, Gallimard, 2009, p. 126.

Laisser un commentaire