Le Laos a pendant longtemps été une monarchie. Cependant, suite à la décolonisation, le Laos a changé de régime politique. En effet, en 1975, suite à un conflit avec le Vietnam éprouvant et meutrier, le Pathet Lao (groupe politique à tendance communiste) s’empare du pouvoir et s’engage sur la voie du socialisme. Il met alors en place une république démocratique populaire, et abolit la monarchie constitutionnelle qui avait dominé le pays pendant de nombreux siècles. Le Pathet Lao crée un parti unique, le Parti Populaire Révolutionnaire Laotien (PPRL). L’idéologie est donc d’inspiration communiste.
Aujourd’hui, on pourrait qualifier le régime d’ « État unitaire », même si beaucoup lui préfèrent le terme de « dictature ». En effet, il faut noter que presque tous les pouvoirs sont aux mains du parti unique. Le système électoral est alors basé sur un vote par bloc. En 1988 a été introduit le suffrage universel pour les responsables des districts, municipalités et provinces. De même qu’il est également mis en place depuis mars 1989 pour les députés de l’Assemblée suprême du peuple. Mais cela n’a provoqué aucun changement réel dans le régime politique actuel qui est la continuité de celui instauré en 1975.
Le Laos dispose d’une Assemblée Nationale élue tous les cinq ans. C’est le président de la république qui est le chef de l’exécutif : depuis juin 2006 c’est Choummaly Sayasone, qui a succédé à Khamtay Siphandone.
L’administration locale est divisée en trois échelons : province (qui reçoit le plus de ressources), district et enfin village.
Le Laos qui s’est engagé sur la voie du socialisme refuse toute démocratisation ou le moindre changement dans ses institutions. Mais les Hmong sont contre ce système, et ils sont accusés d’avoir aidé les royalistes. Ils sont désormais persécutés par le gouvernement. Depuis, beaucoup ont décidé de migrer vers les pays voisins. En conséquence de cette attitude de répression du gouvernement, depuis les années 2000, la situation politique est ainsi troublée par des révoltes et des attentats sur Vientiane (2003).
Cette politique n’est pas bien vue depuis l’extérieur. En effet la communauté internationale n’apprécie pas la persécution des Hmongs, et elle critique également le refus d’évolution politique du régime. Aujourd’hui, à cause de sa situation politique, le Laos n’a pas une bonne image à l’international alors qu’il cherche paradoxalement à attirer les touristes et les investisseurs. Sa situation politique ne joue pas en sa faveur, car le Laos ne dispose pas actuellement d’une bonne situation économique et il a besoin des aides extérieurs qui sont désormais moins avenantes.
Cependant au niveau de sa politique extérieure, le Laos tente par de nombreux efforts de s’intégrer à l’international, et ce à plusieurs niveaux :
– A l’échelle des pays voisins, le Laos cherche à améliorer et approfondir ses relations avec le Vietnam, la Chine et la Thaïlande.
– A l’échelle de l’Asie : approfondissement des relations avec l’ASEAN (dont il est membre depuis 1997).
– A l’échelle internationale : le Laos œuvre pour le développement de la Francophonie (il a d’ailleurs accueilli la conférence ministérielle de la Francophonie en 2007).
Sources :
– Christian Lechervy, « LAOS », Encyclopædia Universalis [en ligne], URL :http://www.universalis.fr/encyclopedie/laos/
– Site « Perspective Monde » de l’Université Sherbrook en lettre et sciences humaines, »Laos » : http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/pays/LAO/fr.html
– Site France Diplomatie (Ministère des Affaires Etrangères), « Laos » : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo/laos/presentation-du-laos/
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