Par Oona Barrett
Laos: Un « écotourisme » en expansion.
Le Laos s’expose comme un des pays les moins développés de la planète, cette pauvreté n’est pas aidée par le tourisme de masse contrairement à d’autres pays de l’Asie du Sud Est, comme la Thaïlande. En effet, le tourisme de masse étant néfaste pour le patrimoine environnemental du Laos, « l’écotourisme » a été le bon compromis pour allier développement économique et développement durable. Le Laos n’a pas d’infrastructures suffisantes pour supporter un tourisme de masse, c’est ainsi que ce pays a développé un terrain propice au développement de « l’écotourisme ». La prolifération des impacts négatifs liés au tourisme, comme la dégradation des environnements locaux donne à « l’écotourisme » une bonne raison d’exister. Est-ce que « l’écotourisme » est un phénomène en expansion au Laos ? En effet, ce concept se réfère à un tourisme responsable, durable et à faible impact sur le pays de visite. Il existe de nombreuses définitions de ce qu’est « l’écotourisme », mais elles convergent vers l’idée que l’écotourisme est un instrument d’amélioration du bien-être des communautés locales, de l’éducation environnementale et de la conservation des environnements naturels. Ce terme est très utilisé et nous pourrions penser que le gouvernement laotien ne prend que des mesures pour favoriser l’écotourisme pour l’image à l’international, mais il se trouve que le gouvernement a instauré beaucoup de lois environnementales par la création d’aires protégées pour favoriser l’écotourisme par exemple. De plus, le gouvernement valorise l’écotourisme pour réduire la pauvreté. Il n’en demeure pas moins que de réels efforts ont été effectués dans le sens d’un tourisme plus durable, que ce soit le fait d’initiatives étatiques ou d’organisations étrangères implantées dans le pays Ce phénomène est en expansion soit trois fois plus que l’industrie touristique de base. Ainsi, comment l’écotourisme a évolué au Laos ? 
Une organisation mise en place sensée gérer le tourisme au Laos peut nous guider sur les réglementations qui mènent à l’écotourisme. L’ANTL, gère plusieurs sites Web, dont http://ecotourismlaos.com/, qui fait l’apologie de ses richesses patrimoniales, notamment de sa biodiversité et de sa culture. Aussi le gouvernement a mis en place des politiques de réseau d’aires protégés, et possède maintenant des sites inscrits dans le patrimoine de L’UNESCO. Un réseau de 20 aires protégées a été instauré par le gouvernement, il couvre 14 % de la superficie du pays. L’organisation de l’ANTL qui permet les décisions gouvernementales en matière de tourisme au Laos, dans plusieurs de ses initiatives et projets, travaille en collaboration aves des ONG étrangères notamment GTZ, DED et SNV. La mise en place du réseau d’aires protégées du Laos a bénéficié de l’aide de la coopération internationale, de partenaires régionaux et elle s’inscrit dans un cadre juridique et administratif principalement promulgué en 1993 et complété ultérieurement par la loi forestière de 1996. Ses objectifs affichés sont les suivants : conservation de la biodiversité (Décret 164); préservation de la stabilité écologique (Décret 164); protection des zones pittoresques pour les loisirs et la recherche (Décret 164); protection de vastes zones naturelles ayant une importance sur le plan culturel (Loi forestière, 1996, Art. 18); protection des bassins versants (Loi forestière, 1996).[i] Ces aires protégées permettent aux touristes de se tenir plus durable et responsables car une aire protégée demande des règles strictes à respecter et ainsi le patrimoine naturel et culturel du Laos se voit être en bonne voie pour sa préservation de part ces lois et de part l’écotourisme grandissant. 
L’écotourisme n’a pas qu’un but environnemental, mais peut-être social aussi: en effet, l’écotourisme peut régler aussi des problèmes de pauvreté pour le cas du projet de Nam Ha au Laos, qui répond aux critères confortant l’écotourisme combattant la pauvreté. Les activités écotouristiques de la province de Luang Nam Tha répondent à presque tous les critères mis de l’avant par l’ANTL dans sa stratégie et son plan d’action en faveur de l’écotourisme[ii]( Schipani, 2007 ).En effet, le secteur écotouristique de la province: emploie des gens et génère des bénéfices monétaires pour eux; maintient les échanges culturels au niveau de groupes de taille restreinte; minimise les impacts culturels et environnementaux négatifs; a une importante composante éducationnelle génère des fonds publics pour la préservation culturelle et environnementale [iii]
Ainsi, l’écotourisme est en réelle expansion au Laos, il est un très bon compromis au tourisme de masse, car il n’affecte pas le développement du pays, bien au contraire. Ce tourisme n’affecte pas le développement durable et ni la pauvreté, ce tourisme est économiquement rentable, mais il peut se révéler critiquable au niveau de son utilité au sein du pays.
Bibliographie
Boo, E ( 1990). Ecotourism: The potentials and pitfalls. Vol 1-2, Washington DC: World Wide Fund for Nature ( WWF)
Lachappelle Marise, 2007« Tourisme et changement social. Le cas des Khmou de Ban
Nalan » Département d’antrhopologie, Université de Montreal
Leroux Erick,2010 « Vers un Tourisme Durable ou un écotourisme » Management Prospective Ed.
Paille J.Y, (2006). L’écotourisme au service du développement local: le cas de la province de
Luang Nam Tha, Nord du Laos.Mémoire de maîtrise. Université du Québec à Montréal, Montréal,Canada.
Roche Yann, Paille et Mottet Eric « Le Laos: un «autre» tourisme? ou comment combiner patrimoine culturel et naturel »Par Département de géographie, UQAM
Schéou Bernard, 2009 « Quelle éthique pour le tourisme de demain ? » Les métiers du tourisme, De Boeck Supérieur.
Schipani, S. 2007. ‘Ecotourism as an Alternative to Upland Rubber Cultivation in the Nam Ha Protected Area, Luang Namtha’, Juth Pakai, Issue 8, pp. 1-13.
[i] Paille,2006
[ii] ANTL
[iii] Schipani,2007