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Déclaration de l’assemblée des mouvements sociaux FSM Dakar (Sénégal)

Bonjour,


L’édition 2011 du Forum social mondial vient de se terminer à Dakar, au Sénégal. Comme c’est le cas à la fin de chaque forum social, les différents mouvements sociaux représentés à Dakar se sont réunis dans le cadre d’une grande assemblée et ont émis une déclaration commune (reproduite ci-dessous).


L’assemblée des mouvements sociaux du Forum social de Dakar a fixé deux dates pour la tenue d’actions au cours de la prochaine année. Le 20 mars sera un jour international de solidarité avec le soulèvement du peuple arabe et africain, alors que le 12 octobre sera une journée d’action globale contre le capitalisme.


Si vous aimeriez participer à l’organisation d’une activité pour l’une de ces deux dates, si vous avez des suggestions d’activités ou si vous faites partie d’une organisation qui a déjà prévu organiser quelque chose pour l’une ou l’autre de ces journées d’action, n’hésitez pas à nous en faire part à fsqoutouais@yahoo.ca.


Bonne lecture!


Déclaration de l’assemblée des mouvements sociaux FSM Dakar (Sénégal)


Nous, réunies et réunis lors de l’Assemblée des mouvements sociaux du Forum social mondial 2011 à Dakar affirmons l’apport capital de l’Afrique et de ses peuples dans la construction de la civilisation humaine. Ensemble, les peuples de tous les continents mènent des luttes pour s’opposer avec la plus grande énergie à la domination du capital, cachée derrière des promesses de progrès économique et d’apparente stabilité politique. La décolonisation des peuples opprimés reste pour nous, mouvements sociaux du monde entier, un grand défi à relever.

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Pistes d’«amélioration» pour le Forum Social Mondial

Quand on s’intéresse au Forum Social Mondial un tant soit peu sérieusement et honnêtement, on ne peut que constater l’espoir que ce dernier suscite en ce sens qu’il constitue vraiment une phénomène novateur. Ainsi, le Forum Social Mondial est un espace de réflexion et de construction d’alternatives viables au système actuel, trop injuste pour être acceptable. S’y retrouvent donc tout les individus, ONG, mouvements sociaux et autres, qui pensent qu’un autre monde est possible. En tant qu’espace, le FSM ne prend pas de décisions au nom de tout ses membres et n’agit pas de lui-même en leur nom. Toutefois, on note que vu l’extrême diversité des points de vue, les alternatives concrètes peinent à émerger ou tout du moins à être largement connues et adoptées. Certains disent que le FSM devrait abandonner un de ses principes de base qui est de ne pas parler au nom des participants et réformer sa structure, passant d’un espace ouvert et non-représentatif à un acteur politique unitaire, se rapprochant du même coup de ce qu’on pourrait appeler un lobby altermondialiste.

Je ne partages pas cet avis et penses que faire du FSM un groupe de pression altermondialiste global serait le priver de ce qui fait sa spécificité, ce que je nomme le « réseau d’unicités ». En ce sens que chaque individu ou mouvement a des différences de points de vue mais que tous peuvent trouver leur place au sein d’un réseau ouvert et porteur de quelques positions communes très larges mais très fortes comme l’opposition au néolibéralisme et la promotion du respect des droits humains par exemple.

S’inscrivant en droite ligne de la volonté de ne pas faire du FSM un acteur politique unitaire, le but de cet article est donc de trouver un moyen d’avoir plus d’impact en termes de visibilité et d’action, autant au niveau global que local sans altérer la philosophie d’ouverture qui caractérise le FSM.

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05 2009

Le prochain Forum Social Mondial se tiendra à Dakar en 2011

Depuis le 6 mai dernier, le Conseil International (CI) du Forum Social Mondial (FSM) tenait réunion à Rabat au Maroc afin de faire le bilan du FSM 2009 de Belém mais aussi de commencer à tracer des pistes pour l’avenir.

Une d’entre elles était le lieu du prochain FSM qui se tiendra en 2011. Le CI avait déjà proposé en mai 2007 d’organiser le FSM 2011 en Afrique (c’est lors de cette réunion que fut par ailleurs décidé que Belém serait l’hôte du FSM 2009).

Après des débats animés depuis lors, notemment par le souvenir de l’expérience mitigée de Nairobi en 2007, un consensus a émergé aujourd’hui (8 mai) à Rabat parmi les membres du CI.

Si tout va pour le mieux le FSM 2011 se tiendra ainsi à Dakar, au Sénégal.

N’ayant pas la prétention de faire «à chaud» un commentaire plus élaboré que «Rendez-vous à Dakar chers amis alternatifs !», il ne me reste plus qu’à vous laisser profiter de cette nouvelle.

En finissant, je tiens à exprimer  ma reconnaissance à Teivo Teivainen, professeur à l’Université d’Helsinki, membre du «Network Institute for Global Democratization» qu’il représente au CI, d’avoir si vite partagé l’information par le biais de la liste de diffusion courriel «WSF Discuss» (mise à disposition par le CACIM, un centre de recherche basé en Inde). J’ai reproduis plus bas son message où l’on pourra trouver une analyse plus poussé vis-à-vis de la tenue du FSM à Dakar, notemment un historique, une comparaison avec la situation de Nairobi en 2007 et ainsi de suite…

Bonne lecture aux interessés et bonne soirée à tous !

 

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Looking Back: The 2009 World Social Forum – Troisième partie

par Michael Ramirez et Orion Cruz

(Ce texte est provient d’une liste d’envoi de courriels WSFDiscuss. Nous le publions ici pour en faire profiter les lecteurs de ce blogue. Ceux qui veulent s’inscrire sur la liste peuvent le faire à la fin du billet. Les autres parties se trouvent ici et )

Prelude to Mobilization Efforts
“A new world is being born. Utopia is here in South America,” Chávez affirmed in what Lula jokingly insisted was the Venezuelan President’s shortest speech in ten years (approximately 15 minutes). During his brief address, Chávez promoted the Bolivarian Alternative for the Peoples of our America (ALBA). He also awarded recognition and praise to Cuba’s Fidel Castro for his dedication to the Socialist cause, which he sustained for half a century in spite of his country’s trade isolation from the U.S. From Chávez’s perspective, Cuba’s ability to endure despite rigid and unremitting punative sanctions being applied from the U.S. has helped build up the confidence necessary among Latin America’s multiplying number of left-leaning administrations to come together and articulate the need for a new world with new values. Read the rest of this entry →

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03 2009

Looking Back: The 2009 World Social Forum – Deuxième partie

par Michael Ramirez* et Orion Cruz*

(Ce texte est provient d’une liste d’envoi de courriels WSFDiscuss. Nous le publions ici pour en faire profiter les lecteurs de ce blogue. Ceux qui veulent s’inscrire sur la liste peuvent le faire à la fin du billet. la première partie se trouve ici et dernière )

The Lula Factor

Brazilian President Lula da Silva was one of the original craftsmen of the WSF. His government contributed approximately U.S.$50 million to this year’s event. In a move that signified the relative importance of the forum, Lula opted to attend the WSF rather than participate at Davos as had been universally assumed. Instead, Brazil’s Minister of External Relations, Celso Amorim, and the President of the Banco Central do Brasil, Henrique Meirelles, represented the regional superpower at the World Economic Forum.

Lula’s decision to attend the WSF should not have come as a complete surprise. His roots lie deep within social movements dating as far back as the late 1970s. Although a founder of the WSF, Lula’s presence at Belém rather than at Davos cannot be entirely attributed to the conference’s return to Brazil. Instead, Lula saw the forum as a podium to condemn traditional capitalist countries such as the U.S. He claimed, “now the crisis is theirs, not ours,” attesting to the current economic crisis that resulted from grossly lax banking regulations in the market economies.

Lula’s decision to speak at the WSF contributed to the forum’s legitimacy and surely sent a message to the world that alternatives to the current economic model being promoted by the international lending agencies – the IMF and World Bank – are seriously being sought. That message also carried with it a relatively new significance, since Brazil has emerged as a regional superpower at a time when Latin America is expanding its ties with the outer world like never before in its history. Read the rest of this entry →

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03 2009

Looking Back: The 2009 World Social Forum – Première partie

par Michael Ramirez*  et Orion Cruz *

(Ce texte est provient d’une liste d’envoi de courriels WSFDiscuss. Nous le publions ici pour en faire profiter les lecteurs de ce blogue. Ceux qui veulent s’inscrire sur la liste peuvent le faire à la fin du billet. Les autres parties se trouvent ici et )

As hundreds of prominent figures in the global financial and political sectors convened in Davos, Switzerland to attend the World Economic Forum’s annual gala, beginning on January 27, over 100,000 individuals traveled to Belém, Brazil for the rival eighth annual World Social Forum (WSF). The overlap is not coincidental; the WSF was founded on policies that could not contrast more with the traditional neo-liberal agenda fueling the World Economic Forum.

The WSF provided its participants with the opportunity to engage in reflective thinking, and a democratic exchange of ideas. These activities were all aimed at formulating proposals to address what the attendees believed to be the inherent flaws afflicting the current capitalist system, that many present believed birthed the current world economic crisis. Numerous Latin American leaders accepted the invitation to participate in the summit. The resulting discussions provided an ample forum to scrutinize such issues as the “Criminalization of Social Movements and Human Rights Defenders” and “Joint Strategies around Impacts of Extractive Industries on Development in Latin America.” Their purpose was to promote the safeguarding of human rights, and the fulfillment of a commitment to build a sustainable society that is attuned to a more thoughtful relationship between humankind and the Earth. Read the rest of this entry →

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03 2009

De retour du Forum social mondial (FSM), la tête pleine d’images, de rythmes et d’interrogations!

Après les péripéties des embouteillages locaux et quatre vols d’avion contribuant encore au gaz à effet de serre, que rapporte-t-on de cette expérience du Forum social amazonien? Des étudiants exténués, des bagages ultra-humides, des nuits sans sommeil, mais surtout des rencontres comme nulle part ailleurs… et des têtes pleines de rythmes, d’idées, de projets et d’interrogations. Des ateliers spontanément organisés ou parfaitement planifiés qui se transforment sous nos yeux, par des participants peu ou pas du tout intéressés à suivre un ordre du jour établi par d’autres. Des gens qui participent pour une toute première fois à un forum social qui se lèvent pour prendre la parole et exprimer haut et fort leurs frustrations par rapport à un monde d’exclusion, où les intellectuels même au sein des forums sociaux, continuent trop souvent à discuter entre eux, sans écouter ce que les mouvements populaires ont à dire.

Et pourtant, qu’ils le veuillent ou non, à Belém, porte de l’Amazonie, tous ont été exposés aux aléas du quotidien des peuples amazoniens, cette minorité parmi les peuples autochtones, si peu nombreuse après des siècles de surexploitation et de marginalisation par les autorités brésiliennes et autres. Malgré leur nombre, comme l’affirmait si bien Boaventura de Sousa Santos, ces gens ont quitté la «sociologie des absents». Les peuples de l’Amazonie sont bel et bien présents et ils refusent de demeurer silencieux et invisibles! Ils émergent comme une force novatrice avec laquelle on doit compter. Novatrice entre autres parce que ces marginalisés de la dite modernité évoluent dans d’autres espaces et temporalités, et selon d’autres valeurs et d’autres façons d’interagir. En tant que Nord-Américains, fortement urbanisés pour la plupart d’entre nous, nous avons tout à apprendre de leurs savoirs et leurs visions du monde, ancrés dans cette relation symbiotique avec l’environnement, la terre nourricière, l’eau, source de vie et moyen de transport. Autochtones ou non, plusieurs des participants au FSM 2009 ont en effet navigué plusieurs jours car pour une fois, ils pouvaient se permettent de voir de leur propre yeux un Forum social mondial. On a ainsi côtoyé de nombreux jeunes brésiliens, et des moins jeunes, qui sont venus des diverses régions avoisinantes afin de rencontrer d’autres participant-e-s, et surtout, de partager leurs expériences et de faire connaître leur histoire.

Les multiples rencontres ont ainsi permis aux habitants de la ville de Belém et à plus de 100 000 participants inscrits et présents au FSM 2009 de constater comment, très souvent, les autochtones sont les premiers écologistes de cette planète. Imparfaits certes, mais ô combien plus conscients des richesses et des limites de notre monde! Ces peuples possèdent une connaissance directe de l’impact des changements climatiques, des grands projets hydro-électriques et de ceux des industries minières qui polluent et exploitent à outrance les ressources naturelles sur leurs terres ancestrales. Depuis des décennies, ces activités mettent en péril leur mode de vie et leur culture, tout comme c’est le cas pour les premières nations, ici même au Canada. Leur seul présence à Belém a transformé l’espace et a interpellé les participants de diverses façons. Ainsi, un étudiant de la délégation Uni-Alter affirmait qu’il est urgent, chez nous au Canada de refaire les livres d’histoire afin que les jeunes cessent de méconnaître le savoir et l’expérience des premières nations. Une femme amazonienne s’est quant à elle indignée, lors d’un autre atelier, de voir que les participants du FSM ne sortent pas en masse afin d’appuyer les revendications autochtones auprès du gouvernement brésilien pour enfin mettre un terme aux grands projets de barrages qui mettent en péril l’avenir de plusieurs communautés. La justice sociale et environnementale, en bien des endroits, ce n’est ni un luxe, ni un discours à la mode, ni une conceptualisation théorique. C’est une urgence, ancrée dans l’immédiat, l’ici et le maintenant! Pour nous Nord-Américains qui entendons quotidiennement les appels à une consommation ‘solidaire’ face à la crise économique actuelle, et aux grands plans de sauvetage des banques irresponsables (pensez au Buy American/Canadian et aux campagnes de publicité des grands de l’automobile aux États-Unis), qu’est-ce que ça change? Que pouvons-nous rapporter de ces échanges lors du Forum social mondial? Va-t-on poursuivre nos activités comme avant, pris dans le rythme effréné de notre quotidien? J’ose croire que de telles expériences continueront à bousculer nos valeurs pour un bon moment, et peut-être, peut-être aussi à transformer petit à petit nos habitudes de vie! Aux quelque 75 participants de notre délégation, longue route et sachez garder les yeux et l’esprit ouvert. Et surtout, contaminez vos pairs de vos multiples réflexions!

Marie-Josée Massicotte
Professeure-adjointe, Université d’Ottawa

10

02 2009

« On a perdu le campement » ou la place du campement de la jeunesse

 

Par Germain Schmid

La question de la place du campement de la jeunesse dans la littérature traitant du FSM a été soulevée pendant le Forum par Mélissa et Francis. Après en avoir parlé avec Marie-Hélène (qui fait son master sur le Forum Social Québécois) et David (titulaire d’un PhD en mouvement sociaux) entre autres, il semble que le campement soit absent des textes.

Au fil des discussions, les points suivants ont émergé:

  • une des grandes différences entre une conférence et un FSM est que la plupart des participants ne rentrent pas à l’hôtel le soir mais restent entre eux au campement. On peut attendre de cela que les participants soient dans un univers loin de leur quotidien. Ils multiplient les rencontres improbables avec des personnes de toutes origines et de tous mouvements. La réflexion, l’échange, sont permanents pendant plusieurs jours. Cela rend alors propice la création de liens nouveaux et la naissance d’idées.

  • ceux qui écrivent sur le FSM et l’altermondialisme et qui sont reconnus sont des universitaires, des chercheurs, intellectuels, qui dorment à l’hôtel. Ils assistent à une conférence classique et ne semblent pas dans le même processus de réflexion que celui qui touche la plupart des participants. Est-ce que c’est une cause de la non-émergence de certaines idées ou alternatives? Cela contribue en tous cas à ne pas definir convenablement le FSM de l’interieur.

  • est ce qu’il n’y a pas au FSM des « classes » : ceux de l’hôtel et ceux du campement, qui se croisent mais échange finalement peu ? Est-ce que ces deux profils de participants vivent chacun le même FSM où appartiennent-ils à des « réalités » différentes ?

  • le campement de la jeunesse, qui est une solution pratique, ne devrait-il pas être considéré comme un outil au service de la création d’alternatives?

05

02 2009