SIMPLICITÉ VOLONTAIRE ET OBJECTEURS DE CROISSANCE : FAIRE MIEUX AVEC MOINS
Par Benjamin Peyre
En 1986, en Italie, est né le mouvement du « Slow Food ». En réaction à l’émergence du mode de consommation de type restauration rapide, le « Slow Food » a pour but de préserver la cuisine «écorégionale» et les techniques agricoles qui lui sont associées. Ce mouvement qui s’inscrit dans une mise en pratique des critiques du développement soutenues par les altermondialistes va également permettre l’émergence d’une multitude de pratiques offrant une alternative au mode de vie proposé par les pays du Nord. Parmi ces pratiques, se trouve le groupe de « simplicité volontaire » dont les principes pourraient se résumer au slogan suivant : « Moins de biens, plus de liens ». Souvent confondus avec le groupe des objecteurs de croissance, le concept de simplicité volontaire s’en détache par le fait qu’il s’agit plus d’une philosophie régissant la vie de ceux qui y souscrivent plutôt que d’une volonté politique dont la portée serait plus globale. Afin de mieux comprendre la distinction entre ces deux mouvances, voyons dans un premier temps ce que couvre la philosophie de la simplicité volontaire puis, dans un second temps montrons en quoi la décroissance se veut politique au point que celle-ci se réclame de l’après-développement. Read the rest of this entry →