Pistes d’«amélioration» pour le Forum Social Mondial
Quand on s’intéresse au Forum Social Mondial un tant soit peu sérieusement et honnêtement, on ne peut que constater l’espoir que ce dernier suscite en ce sens qu’il constitue vraiment une phénomène novateur. Ainsi, le Forum Social Mondial est un espace de réflexion et de construction d’alternatives viables au système actuel, trop injuste pour être acceptable. S’y retrouvent donc tout les individus, ONG, mouvements sociaux et autres, qui pensent qu’un autre monde est possible. En tant qu’espace, le FSM ne prend pas de décisions au nom de tout ses membres et n’agit pas de lui-même en leur nom. Toutefois, on note que vu l’extrême diversité des points de vue, les alternatives concrètes peinent à émerger ou tout du moins à être largement connues et adoptées. Certains disent que le FSM devrait abandonner un de ses principes de base qui est de ne pas parler au nom des participants et réformer sa structure, passant d’un espace ouvert et non-représentatif à un acteur politique unitaire, se rapprochant du même coup de ce qu’on pourrait appeler un lobby altermondialiste.
Je ne partages pas cet avis et penses que faire du FSM un groupe de pression altermondialiste global serait le priver de ce qui fait sa spécificité, ce que je nomme le « réseau d’unicités ». En ce sens que chaque individu ou mouvement a des différences de points de vue mais que tous peuvent trouver leur place au sein d’un réseau ouvert et porteur de quelques positions communes très larges mais très fortes comme l’opposition au néolibéralisme et la promotion du respect des droits humains par exemple.
S’inscrivant en droite ligne de la volonté de ne pas faire du FSM un acteur politique unitaire, le but de cet article est donc de trouver un moyen d’avoir plus d’impact en termes de visibilité et d’action, autant au niveau global que local sans altérer la philosophie d’ouverture qui caractérise le FSM.