Depuis son indépendance, en 2002, le développement économique du Timor-Est s’est fondé sur les hydrocarbures qui sont présents en mer du Timor. Ce secteur irrigue toute l’économie via la dépense publique représentant 83% du PIB en 2017. En effet, les revenus provenant de l’exploitation des hydrocarbures représentent 76% des recettes du Timor oriental et 99% des recettes en devises (Ministère de l’Économie et des Finances Français, 2019).
Le Timor oriental a développé une stabilité grâce à la présence des forces de l’ONU. Les ressources naturelles ont permis au pays de relancer leur économie. Ainsi, le développement de gisements pétroliers sur la côte sud depuis le milieu des années 2000 a permis la mise en œuvre d’une politique budgétaire expansionniste et volontariste, notamment au niveau de la reconstruction des infrastructures qui dynamise l’économie locale et permet la réduction de la pauvreté (Cabasset-Semedo, 2007). Timor-Est compte près de 1,3 million d’habitants, dont la majorité, environ 70% vivent dans des milieux ruraux. Cependant on note que près de la moitié des 1,3 million de Timorais vit encore sous le seuil international de pauvreté (Ministère de l’Économie et des Finances Français, 2019). De plus le chômage touche 20% de la population.
Monnaie
La devise nationale du Timor est le dollar américain. On trouve aussi d’autres monnaies dans le pays comme la Roupie indonésienne, le Baht thaïlandais , le dollar australien, etc.
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En bas, le Dollar australien
Export et Import
Les produits exportés par le Timor oriental sont principalement le café et le bœuf. En effet, le bœuf constitue la 2e source principale d’exportation après le café.
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D’autres produits qui sont exportés sont le bois de santal, l’huile de coprah, le cacao et les noix de Kemir (Pederson et Arneberg, 1999). Cependant les exports des biens et services du pays restent majoritairement les hydrocarbures. Le pays n’a aucune industrie et un nombre limité de petites entreprises, la grande majorité des biens de consommation sont généralement importés d’Indonésie. Les aliments de base comme le riz, le sucre et la farine proviennent de l’extérieur du pays. Les prix des produits importés, en majorité d’Indonésie, sont aussi plus cher dû notamment aux frais de transport. Les secteurs où le Timor est autosuffisant sont les fruits et légumes ainsi que le bœuf (Pederson et Arneberg, 1999).
Organisations Internationales
Depuis l’indépendance du Timor oriental, une lente reconstruction s’est amorcée, puisqu’une grosse partie des infrastructures furent détruites au cours du conflit. Le pays a rejoint la Banque Mondiale et le FMI afin de débuter la modernisation de ses services publics en misant sur les réformes foncières et une augmentation de la scolarisation de la population (Pederson et Arneberg, 1999).
L’USAID fait partie des plus grands donateurs d’aide avec étant l’Agence australienne pour le développement international (AusAID. Celle-ci a commencé à financer des activités, dès 1989.
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Parmi les autres donateurs gouvernementaux plus importants, on trouve : l’Agence canadienne pour le développement international (ACDI), la Nouvelle-Zélande pour le développement outremer (NZODA) et l’Agence norvégienne de coopération au développement (NORAD). Les principaux donateurs non gouvernementaux sont le Christian Children’s Fund (CCF), Misereor (Allemagne) et Missio (Allemagne) (Pederson et Arneberg, 1999).
Les organisations non gouvernementales (ONG) qui sont impliquées le plus longtemps dans la mise en œuvre de projets au Timor oriental sont Misereor, Missio, le Fonds catholique pour le développement à l’étranger (CAFOD, GB) et le réseau Caritas. La plupart de ces organismes travaillent en étroite collaboration avec les organisations de l’Église catholique du Timor oriental et continuent d’être les acteurs principaux des projets de développement et de bien-être (Pederson et Arneberg, 1999).
Secteurs économique
Économie de services
Dans le secteur public du Timor-Leste, on note la création d’un nombre croissant de petites entreprises, principalement dans la construction et la vente en gros et au détail de biens. La plupart de ces
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entreprises sont concentrées à Dili. En effet, avec son développement,
Dili propose de nos jours une large gamme de magasins, hébergements, restaurants et autres services (Ministère du Tourisme, 2020).
Agriculture
L’agriculture joue un rôle important dans l’économie, car ce secteur emploie une majorité de la population. En effet, dans ce pays encore très rural, l’agriculture emploi environ 78% de la population (Cabasset-Semedo, 2007). Dans la plupart des cas, c’est une agriculture de subsistance axée sur la production des produits alimentaires de base (maïs, riz, manioc et patate douce) employant une main-d’œuvre familiale et qui est donc peu productive. La seule exception est l’exploitation du café, qui est le seul produit agricole d’exportation et la principale production commerciale.
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En dehors du secteur agricole et des services publics, il y a peu d’emploi et les salaires sont très bas. Cependant malgré l’importance du secteur et les investissements qui sont effectués par le gouvernement, la productivité agricole du pays reste très basse (FAO, 1999). D’autres causes de la faible rentabilité du secteur agricole au Timor oriental sont : le caractère accidenté du terrain, la mauvaise qualité des sols, l’érosion et l’imprévisibilité des précipitations qui posent d’importants problèmes quant à l’utilisation des terres (FAO, 1999).En général, les sols du Timor oriental ne peuvent pas supporter une végétation abondante, ce qui limite les possibilités de diversification des cultures.
Hydrocarbures
Actuellement, l’économie du Timor-Leste dépend principalement de l’extraction des réserves de pétrole de la mer de Timor, qui représentent environ 80% du PIB. Les fonds recueillis par leur exploitation ont permis d’importants investissements dans les services et les infrastructures de base, notamment dans les routes et l’électricité (Ministère de l’Économie et des Finances, 2019).
Par contre, ce secteur n’est pas en mesure de constituer une source majeure d’emplois, seul le secteur public, par le biais de grands chantiers de travaux publics, pourrait être en mesure d’assurer une croissance économique hors secteur hydrocarbures et d’offrir des opportunités d’emplois (Cabasset-Semedo, 2007). Cependant, les gisements de pétrole existants s’épuisent et le pays doit rapidement diversifier l’économie avant que les réserves de pétrole soient épuisées (Ministère du Tourisme, 2020).
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Tourisme
Le tourisme est un autre secteur régulièrement promu comme étant à même de participer à la croissance économique du pays et de fournir des emplois peu qualifiés aux populations urbaines comme aux populations rurales. Le Timor oriental possède de beaux paysages, alors la culture et le tourisme patrimonial sont considérés comme un secteur essentiel au développement économique futur – un objectif à atteindre en se concentrant sur le patrimoine culturel, l’aventure et les expériences d’écotourisme (Cabasset-Semedo, 2007). Présentement, la formation d’un réseau d’acteurs et de lieux de tourisme est surtout due à une dynamique initiée par les personnes concernées, celles du secteur privé notamment, mais aussi par des communautés villageoises soutenues par des associations locales, internationales et des organisations internationales (Cabasset-Semedo, 2007).
Pour en savoir plus
Voici une petite vidéo promotionnelle du tourisme au Timor Leste :
Bibliographie
Cabasset-Semedo, Christine. « Initiatives locales, politique nationale et organisations internationales: les enjeux du tourisme au Timor oriental. » Hérodote 4 (2007): 178-189.
Food and Agriculture Organization (FAO). MISSION FAO/PAM D’ÉVALUATION DES RÉCOLTES ET DES DISPONIBILITÉS ALIMENTAIRES AU TIMOR ORIENTAL. 1999. Rapport spécial. http://www.fao.org/3/x4232f/x4232f00.htm (8 Avril 2020).
Ministère de l’Économie et des Finances. Timor Oriental : Situation économique. 2019. Consulté le 8 Avril 2020. https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/TL/situation-economique.
Ministère du Tourisme. Timor Leste Economy. 2020. Consulté le 8 Avril 2020. https://www.timorleste.tl/east-timor/about/economy/.
Pedersen, Jon, and Marie Arneberg. « Social and economic conditions in East Timor. » New York: Columbia University (1999).