Minorités ethniques
Différents groupes
La population est composée de divers groupes ethniques, parlant environ seize langues. La plupart (12) des peuples autochtones sont d’origine austronésienne, alors qu’il y en a quatre, y compris les Bunak, Fataluku et Makasae, qui sont principalement d’origine mélanésienne-papoue(Leclerc, 2014).
Langues
La partie orientale (Timor Leste) est habitée par une minorité d’Indonésiens parlant le javanais (env. 20 %), une langue malayo-polynésienne du groupe occidental, et une majorité de Timorais (un peu moins de 80 %), parlant des langues malayo-polynésiennes du groupe central, dont le tétum (écrit aussi tétoum, tétun ou bélu) est de loin la plus importante avec environ 300 000 locuteurs pour lesquels le tétum est la langue maternelle.
![](https://redtac.org/timorleste/files/2020/04/800px-District_Ermera_Subdistrict_Letefoho_Suco_Ducurai._Orchestra_in_front_of_a_church.jpg)
Une minorité de Timorais parlant d’autres langues du même groupe central, que ce soit le mambai (80 000), le tokodede (63 000), le kemak (50 000, le galoli (50 000), l’idate (5000), le waima’a (3000), le lakalei (5000), le habun (1200), le midiki (2000), le naueti (1000), etc. (Leclerc, 2014)
Langues officielles
Tétum : Le tétum parlé dans l’île de Timor est fragmenté en quatre variétés :
– Le tétum de Dili ou tetum prasa (signifiant « tétum des villes») parlé à Dili et ses environs (a);
– Le tétum septentrional ou tétum de Terik, parlé dans la partie centrale de l’île (b);
– Le tétum méridional, parlé dans la zone côtière du Sud-Ouest (c);
– Le tétum oriental ou tétum de Belu, parlé dans la zone côtière de la mer du Timor (d).
On observe aussi la présence d’un créole à base de tétum parlé dans les environs de Dili: le nana’ek, parlé par environ 50 000 locuteurs. Le tétum de Dili sert de langue véhiculaire du Timor oriental.
Portugais: Jusqu’en 1981, le portugais était la langue de l’Église catholique du Timor, avant d’être supplanté par le tétum. Cependant, le portugais est resté en usage comme langue des affaires dans la ville de Dili. Durant toute l’occupation indonésienne, le portugais a servi comme langue de la résistance anti-indonésienne et celle des communications externes pour l’Église catholique (Leclerc, 2014). Le portugais est donc une langue co-officielle avec le tétum.
Éducation (Langues)
Conformément à la Loi fondamentale sur l’éducation (2008), le portugais fut introduit durant les années 2001-2002 pour la première année du primaire comme langue seconde, le tétum servant de langue véhiculaire (Leclerc, 2014).
Travail (Langues)
Le nouvel État a dû choisir une langue de travail entre les employés de l’État. Pour des raisons pratiques, c’est le bahasa indonesia (ou indonésien) et l’anglais qui serviront de véhicule aussi longtemps que cela paraîtra nécessaire, selon l’article 159 de la Constitution du Timor Leste.
Bibliographie
Leclerc, J. (2014). L’aménagement linguistique dans le monde : Timor oriental, Québec, CEFAN, Université Laval. Repéré à : http://www.axl.cefan.ulaval.ca/asie/timor_est.htm. [Consulté le 23 Mars 2020]