La région d’Asie du Sud est une région à forte production agricole. Ce sont les trois quart du caoutchouc vendus dans le monde qui y sont produits, dont 25% par la Malaysia. Il en va de même pour l’huile de palme, où le pays est quasi hégémonique dans sa production, avec 39% de celle mondiale, juste derrière l’Indonésie qui en monopolise 49%.
Hors, la Malaysia est face à de nouveaux enjeux, par exemple les ressources halieutiques. En comparant avec la région, le pays n’est pas le plus puissant de l’Asie du Sud Est dans ce domaine. Mais au niveau national, l’importation de produits maritimes est au même niveau que l’exportation. Il y a donc une demande locale tout comme étrangère importante.
Ce qui mène à des problèmes de surpêches dans les régions côtières de la péninsule et de l’île de Bornée.
La possession d’hydrocarbure off-shore est aussi un enjeu important parmi les ressources de la Malaysia. Sur ses côtes, entre la péninsule malaise et l’île de Bornéo, le pays peut compter jusqu’à 25 milliards de mètres cubes de gaz naturel, et 0,5 millions de tonnes de pétrole. De plus, la Malaysia comprend de nombreux gazoducs pour acheminer ces ressources. Ce qui en fait un producteur et exportateur important.
Mais quelle est la politique autour de cette forte production ? Car la Malaysia n’est pas en manque de ressources, et c’est cette abondance lui a permis à l’Etat postindépendance de garder un haut niveau de production des matières premières. Au point d’être défini par les de nombreux chercheurs comme un « Etat Rentier »(1).
Là encore, cette forte production encouragée par la politique du gouvernement renforce le pouvoir en place, avec un appui populaire important. Cela a permis d’augmenter le taux d’embauche dans le pays, tout en permettant l’accès à une éducation et des soins gratuits. Cela a aussi créé de nombreuses organisations nationales et des institutions. Ce qui fait que sur les 20 dernières années, le pourcentage des dépenses publiques dans le PIB est le plus important parmi tous les pays d’Asie du Sud Est, et par apport à de nombreux pays développés.