Une nouvelle constitution fut signée avec un modèle monarchique caractérisé par une rotation des sultans ainsi qu’un système législatif bicaméral. Une citoyenneté plutôt libérale avait été garantit pour les chinois avec malgré tout l’article 153 qui accordait une priorité aux Malais d’origine. Singapour, Bornéo et Sarawak demeuraient malgré tout toujours sous propriété de la couronne. Singapour acquis son indépendance 2 ans plus tard et des négociations commencèrent pour tenter d’intégrer Bornéo et Singapour dans la fédération. Bornéo regorgeait de matière première et pouvait alors compenser la forte démographie chinoise de Singapour. Ainsi en septembre 63 Singapour et Bornéo entrèrent dans la fédération. Singapour se retirera 2 ans après suite à d’interminables querelles. Aujourd’hui malgré une rivalité commerciale notamment sur le rayonnement de leurs ports, les deux pays sont extrêmement interdépendants. Brunei conserva quant à lui son protectorat britannique jusqu’en 1984.
Cette nouvelle fédération malaise inquiétait par ailleurs son voisin tout juste indépendant, l’Indonésie, donnant lieu à des affrontements entre 65 et 66.
En 1964 des émeutes raciales anti-chinoises eurent lieu à Singapour et quelques mois plus tard la fédération s’accorda pour proclamer la séparation de Singapour pour l’intérêt de la fédération. Cet acte fut entériné en aout 1965 par la déclaration de son indépendance. Des aides à l’investissement privé et des projets d’infrastructure communes permirent rapidement à Singapour de devenir un poids régional. Le ressentiment des chinois continua cependant face aux privilèges accordés aux Malais inscrit dans la constitution. Des émeutes eurent lieu en 1969 et déclencha l’état d’urgence avec l’Acte de Sécurité Intérieur qui rendit la légitimité de Rahman faible. Il fut remplacé par Tun Abdul Razak qui mit rapidement en place une nouvelle alliance pour apaiser les tensions raciales : le Front national, encore en vigueur de nos jours. Il mit en place depuis 1970 et jusqu’à aujourd’hui la Nouvelle Politique Économique qui devait permettre une redistribution des richesses en faveurs des Malais d’origines, malgré les protestations des minorités Indiennes et Chinoises. La NEP permit en outre de constituer un bastion industrielle Malais et qui permettrait de ne pas dépendre uniquement des exportations de matières premières. Ce fut une réussite. Mahathir Mohamad régna en tant que PM pendant 20 ans de 81 à 2003.
Photo de Mahathir Mohamad
Il entreprit majoritairement de faire peser la Malaisie sur la scène internationale et réalisa plusieurs projets de grandes envergures comme l’industrie automobile et l’électronique. Il mit en place la Nouvelle politique agricole qui avait pour objectif d’améliorer les conditions de vie rurales qui s’étaient empirées avec l’exode rurale et à l’exploitation intensive des territoires. Il sut répondre efficacement à la crise de 1997 en se détournant des recommandations du FMI
Le 11 septembre et la lutte contre le terrorisme internationale ont eut pour conséquences direct de donner l’image d’un islam modéré et grâce aux effets de l’ASI (Acte de Sécurité Intérieur) qui permettait d’emprisonner n’importe qui pendant 2 ans sans procès ni jugement, il entama une politique anti-terroriste dure. En 2003, après 23 ans au pouvoir, il sera finalement remplacé par son ministre des affaires étrangères Abdullah Ahmad Badawi qui bénéficiera d’une position économique et politique favorable.
Aujourd’hui malgré tout, les revenues abondants de la Malaisie proviennent de l’exportation de ressources naturelles avec entre un 1/4 à 1/3 provennant de la manne pétrolière