Le but de la Malaysia est d’atteindre un PIB de 15 000$ par habitants pour 2020 (Vision 2020). En ce moment il est au stade de 10 000$ par habitants.
Pour le gouvernement malais, l’éducation a un rôle central dans le développement économique de la Malaysia. Ce qui entraine de forts investissements dans le domaine :
- 2004 : Création de deux postes de ministres de l’éducation : Ministre de l’éducation et Ministre de l’éducation Supérieure. Le plan de l’éducation supérieure fut tout de suite lancé, en 2004, tandis que celui de l’éducation en 2013. Lorsque les postes furent remplis, demandant une préparation pour les deux ministres, afin d’avoir une meilleure coordination.
- 2011 : 3,8% du PIB du pays allait dans l’éducation, soit 16% des dépenses du gouvernement. Alors que la moyenne mondiale est de 8,7%.
Le système scolaire de Malaysia dure 13 ans avant d’arriver à l’université, et non 12 ans, comme la moyenne de nombreux pays dans le monde. Il se divise en :
- 6 ans de primaire
- 3 ans de bas secondaire
- 4 ans de haut secondaire, qui incluent 2 ans de pré-universitaire.
A la fin de chaque niveau, les élèves sont soumis à des concours internationaux. Seuls sont sélectifs ceux pour rentrer dans le système scolaire pré-universitaire et l’université.
Le gouvernement de Malaysia travaille sur l’équité d’accès à ces systèmes scolaires, tout en palliant avec la multiethnicité du pays. Ce qui fait que l’on retrouve de nombreux établissements différents, en plus que le système scolaire soit fédéral.
- Les écoles nationales utilisent le Bahasa Malaisien (la langue officielle du pays) comme langue d’éducation. Y ajoutant au primaire le chinois et le Tamoul (une langue d’Inde du Sud).
- Les écoles chinoises utilisent le chinois.
- Les écoles privées et internationales enseignent en anglais.
- Les écoles religieuses travaillent avec l’arabe et le Bahasa.
Mais cela créé de plus en plus de problèmes de cohésion sociale et d’unité nationale, la base du fonctionnement du gouvernement malaisien. Même si ce fonctionnement donne aux parents le choix de l’éducation pour leurs enfants.
Et bien sûr, la réussite scolaire n’est pas équitable. Les personnes d’origines rurales réussissent moins que ceux de lieux urbains. Les filles ont plus de résultats que les garçons. Et il y a aussi une différence riche/pauvre.
Quant aux études supérieures, se sont 36% des 17-23ans qui vont à l’Université. Un pourcentage élevé par apport à la moyenne mondiale qui est de 30%. Mais bas quand on compare à d’autres nations qui se disent elles aussi être des puissances régionales (95% en Finlande, 90% aux Etats-Unis, 60% au Japon et au Royaume-Unis).
Pour lutter contre la différence des ethnies et donc les différences sociales qui vont avec (la population indienne est par exemple, très marginalisée), chaque université, chaque année, respecte un quota ethnique d’élèves. Cela se faisait jusqu’à 2002, lorsque la population a jugé ce système injuste. Surtout les Bumiputras, majoritaire dans la région. Car pour eux, les dossiers de sélections à l’université étaient plus sélectifs, se basant surtout sur les examens nationaux d’entrées. Alors que pour les autres ethnies, la sélection se faisait sur les concours d’entrée et les résultats scolaires dans les autres années. Bien sûr, d’autres problèmes d’injustices ont encore lieux, comme vu précédemment, le conflit rural/urbain, riche/pauvre, ou bien homme/femme. La moyenne dans les universités est de 55 femmes pour 45 hommes, mais certaines atteignent des pics de 60 : 40.
Et pourtant, le pays gagne de plus en plus un attrait auprès des populations étrangères : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/10/13/la-malaisie-nouvel-eldorado-des-etudiants-africains_4788556_3212.html