La Thaïlande est un pays d’Asie où les droits de l’homme sont bafoués à plusieurs égards. Sur le plan politique tout d’abord, avec l’instabilité et les actions prises par les rois et les groupes terroristes. Ensuite, à cause de la prostitution et du tourisme sexuel qui font rage dans le pays, et enfin à cause du statut politique des réfugiés et des conditions de travail des jeunes enfants dans le pays.
La Thaïlande est un pays en constante crise politique. En effet, depuis 1932, pas moins de 17 coups d’état ont eu lieu. De ce fait, on dénote plusieurs points de non respect des droits de l’homme dans le pays. Tout d’abord, il y a la loi du crime de lèse-majesté qui stipule que si on agit contre la famille royale, ou si on leur manque de respect, on est passible de 15 ans de prison. Cela démontre donc que le roi contrôle la population, et peut agir de façon arbitraire en incarcérant certains de ses opposants politiques. L’ONU a fait plusieurs recommandations à la Thaïlande afin qu’elle revoit ses lois et abolisse celles qui bafouent les droits de l’homme, mais elles ont été refusées[1]. Ensuite, il y a une forte opposition dans le pays entre les Chemises Rouges qui sont en faveur de la premier ministre Yingluck Shinawatra et qui représente les pauvres, et les Chemises Jaunes, qui représentent les élites et sont partisans de la royauté et de l’armée. De ce fait, il y a de violents affrontements dans le pays que ce soit pour des questions économiques et politiques. Par ailleurs, il y a aussi des assassinats dans le pays pour des motifs religieux. En effet, il y a de forts affrontements entre les musulmans et les bouddhistes, le culte religieux n’étant pas toujours respecté dans le pays[2].
Le principal point qui va à l’encontre des droits de l’homme en Thaïlande est le tourisme sexuel et la prostitution. En effet, la part du PIB reliée à la prostitution est de 13%, et on compte dans le pays près de 200 000 prostituées[3]. Ces femmes qui se prostituent sont souvent des femmes peu éduquée, n’ayant pas beaucoup d’argent, et qui voient la prostitution comme leur seul échappatoire. Elles s’exposent au SIDA et aux autres maladies sexuellement transmissibles qui touchent plus de 500 000 personnes en Thaïlande, sans qu’elles aient toutes les informations sur les effets de ces maladies[4]. En plus des prostituées, on retrouve en Thaïlande un important réseau de pédophilie, et un nombre important de transsexuels. Même si depuis plusieurs années le gouvernement a aboli la prostitution, le gouvernement ne parvient toujours pas à la contrôler, d’autant plus qu’elle rapporte énormément d’argent au pays.
Il existe en Thaïlande une forte discrimination envers les immigrés, qu’ils soient réfugiés politiques ou immigrés économiques. En effet, il y a près de 100 000 réfugiés politiques qui sont entassés dans des camps à la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie, et ceux-ci sont traités de manière très dégradante sous prétexte qu’ils ne sont pas thaïlandais. Malgré l’intervention de certaines ONG, le gouvernement thaïlandais ne fait pas d’efforts dans ce sens[5]. D’après le rapport « Ad Hoc and Inadequate : Thailand’s Treatmen of Refugees and Asylum », on remarque qu’en Thaïlande, les réfugiés sont en situation d’exploitation, et peuvent être arrêtés arbitrairement et renvoyés du pays. De plus, la Thaïlande n’accorde aucun droit juridique aux réfugiés, et donc s’ils ne vivent pas dans les camps, ils s’exposent à des conditions de vie encore plus misérables[6].
Le travail et l’exploitation des enfants est aussi un fléau qui pèse sur les droits de l’homme en Thaïlande. Les enfants travaillent dans l’agriculture, la pêche, les usines de travail à la chaîne, et dans la prostitution et l’esclavage domestique. En effet, une étude de 2006 a montré que 12,3 % des enfants de 5 à 14 ans ont travaillé dans l’agriculture sans être payés[7]. Certains enfants sont aussi réduits à la prostitution par leurs parents afin de payer les factures, et c’est ainsi que le réseau de pédophilie s’est développé[8]. Il y a aussi une majoré de filles qui sont employées à domicile et qui subissent des violences corporelles et des abus sexuels[9]. Finalement, il y a aussi l’affaire des mariages arrangés dans le pays puisque 20% des femmes âgées de 20 à 24 ans dans le pays disent avoir été mariées de force avant leur 18 ans.
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