La revue

La Revue Possibles est née en 1974 de la rencontre entre des poètes (Roland Giguère, Gérald Godin, Gilles Hénault, Gaston Miron) et des sociologues (Gabriel Gagnon et Marcel Rioux) soucieux de rêver et de construire une société québécoise solidaire, créative et émancipée de ses multiples sources d’aliénation. En 1976, le premier numéro voit le jour. Comme l’écrit alors Marcel Rioux, il s’agit de penser autrement la société : « la recherche des possibles passe par l’étude des pratiques novatrices et par celle qui contribuent à déstructurer la société capitaliste et particulièrement celle du Québec dominé ».

Depuis plus d’une quarantaine d’années, la Revue Possibles a maintenu le cap de l’idéal autogestionnaire. Au cours du dernier quart de siècle, quatre fois l’an, notre revue s’est voulue multidisciplinaire : essais, poèmes, œuvres de fiction, reproductions d’œuvres d’art, etc., ont ponctué nos numéros aux thèmes tantôt sociopolitiques, tantôt résolument littéraires.

En 2008, la Revue Possibles effectue son virage numérique. Même si elle imprime toujours des exemplaires papier pour confirmer son attachement à l’expérience sensorielle et matérielle de l’objet-livre, elle justifie ce choix par sa mission initiale : ouvrir un espace de réflexion, de critique et de création le plus large et accessible possible sur les processus de transformation sociale.

La Revue Possibles est une revue critique non dogmatique. Elle entend laisser de côté les idéologies toutes faites et prôner plutôt les utopies concrètes fondées sur les idéaux autogestionnaires. Avec d’autres revues d’idées progressistes, Possibles doit approfondir la critique radicale du monde capitaliste en vue de construire un nouvel imaginaire social  juste et équitable pour tous. La revue Possibles est aujourd’hui plus que jamais d’actualité. Anciennement en phase avec le mouvement altermondialiste qui entendait contrer l’idéologie néolibérale-conservatrice, elle se veut aujourd’hui le relais des nouvelles approches critiques qui luttent contre l’idéologie raciste et l’économie prédatrice et destructrice propre au système mondial contemporain.