«L’identité» comme ressource

« L’IDENTITÉ » COMME RESSOURCE

 

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Par Ekédi Kotto Maka,

 

À la fois un mot et un concept à facettes multiples; difficile à appréhender, à définir ou à expliquer. Une question  plus complexe qu’on ne le pense : l’identité. Elle nous permet de nous définir par rapport aux autres ; « ce que je suis et ce que je ne suis pas ». Elle peut aussi évoluer et changer. Au-delà des individus, cette dynamique s’applique également aux peuples, aux nations, aux États et aux Unions. Il est intéressant d’observer cette dualité entre la perception que l’on a de soi et celle que l’on désire projeter aux autres. Il s’agit là d’un phénomène perpétuel.

En matière de développement, le post-colonialisme échafaude de nouvelles conceptions de modes d’analyses et de critiques relativement aux réflexions établies par le passé (pré-colonialisme-colonialisme) en science sociale[1]. Il s’intéresse aussi à repenser l’identité dans un contexte mondialisé. Et les réflexions sur la question identitaire sont multiples.

L’identité nationale est conçue par certains auteurs à l’instar de d’Alexander Wendt comme une construction échafaudée sur la base d’un ensemble de valeurs consensuelles partagées au sein d’une société, d’un ensemble de conceptions relatives à ce que doit représenter un État – à la fois pour ses citoyens et pour la communauté internationale – et finalement sur la conception qu’ont les acteurs (décideurs) politiques de leurs rôles au sein de la structure internationale[2]. Dans un même ordre d’idée Benedict Anderson nous expose « la nation » ou le « nationalisme » comme une construction récente ayant eu pour principal objectif d’unifier les multiples groupes culturels et sociaux[3]. Une conception qui rapidement à l’aube du colonialisme fut exportée sur plusieurs territoires qu’ils soient en Amérique latine, aujourd’hui, en Asie ou en Afrique.

« La quasi-totalité des créoles était institutionnellement attachée (via les écoles, les médias imprimés, les pratiques administrative, etc.) à des langues européennes, plutôt qu’à des langues américaines indigènes, (…) des lignages linguistiques menaçaient précisément de brouiller cette « mémoire de l’indépendance » (nationalisme) qu’il était essentiel de conserver»[4].

En Afrique plusieurs penseurs, historiens et philosophes entendent promouvoir depuis le début des indépendances (1960) l’idée d’un renouvellement de l’identité « continentale » de l’Afrique. Ce combat pour une Afrique, autonome, prospère et puissante en est un de tout temps. Cela fait plus d’un siècle que le continent africain se voit observé et orienté par des institutions financières internationales. La majeure partie du contient africain est également habitée par la tourmente suscitée par des événements empreints de tensions sociales et de guerres inter- et intra-étatiques. Cela fait plus d’un siècle que ce continent est également le théâtre d’une destruction « des croyances anciennes et (d’) adoption de références allogènes (…) »[5], le domaine d’un développement économique et social le plus souvent déstabilisé par un système économique (capitaliste) qui ne participe qu’à rendre compte à des élites (locales et internationales) – à qui profitent ce système – et l’arène des « compagnies internationales prédatrices »[6].

Comment envisager un renouveau pour l’ensemble du continent africain ? Pourquoi ne pas envisager – bien qu’incommensurable –, « l’identité nationale » – qui, transporté au niveau continentale devient « l’identité continentale » – comme une ressource indispensable susceptible de garantir l’autonomie, la prospérité et la puissance de l’Afrique?

L’article suivant a pour objectif de mettre en lumière cet  enjeu  identitaire en particulier, qui en soi doit être réglé pour enfin pouvoir parler ou espérer qu’un nouveau chantier en Afrique puisse voir le jour et proposer une toute nouvelle perspective pour cette dernière. Dans un premier temps, il s’agit d’un développement sur l’identité de l’Afrique – une ressource nécessaire pour définir qui sont les Africains aujourd’hui et quelle sera leur direction future selon Joseph Ki-Zerbo –. Dans un deuxième temps, il s’agit d’identifier l’impact d’une telle démarche intellectuelle.

Mise en contexte

 

Joseph Ki-zerbo- À quand l’Afrique ? Entretien avec René Holenstien

 

C’est dans la plus grande lucidité que Joseph Ki-Zerbo nous expose les éléments et enjeux qui régissent le destin du continent africain. Selon l’auteur, ce continent a grand besoin de se détacher des cadres imposés autrefois, et toujours favorisés de nos jours par les anciens pays colonisateurs. Les États africains devraient selon lui,  s’unir dans leurs efforts et se distancer de la trajectoire prédéfinie par l’extérieur. L’objectif du continent africain au XXIe siècle serait à cet effet de s’assumer en définissant lui même sa trajectoire tant au niveau politique, qu’au niveau social, ainsi qu’au niveau culturel-identitaire.

Le spectre des administrations coloniales hante ce continent, mais dans son ensemble celui-ci ne se donnerait pas les moyens pour s’en sortir. À ce propos, J. Ki-Zerbo suggère instamment de s’en remettre à l’identité première de l’Afrique (cultures et traditions) pour se redéfinir en tant « qu’elle même ». Sans cet exercice, périlleux tout de même, celle-ci ne pourra jamais prétendre être en position d’indépendance et de partenaire autonome. Aujourd’hui, comme hier, l’ensemble du continent africain s’inscrit dans le concert des nations comme un subalterne, un outil à la disposition de ses « anciennes » métropoles.

À l’heure où Europe et Amérique s’unissent pour former des Unions fortes et puissantes ainsi qu’un nouveau cadre identitaire sur la scène internationale, J. Ki-Zerbo, se demande pourquoi l’Afrique ne pourrait-elle pas faire de même. L’auteur, veut renverser la matrice que subit le continent africain. Il propose de la redéfinir pour qu’elle soit au service de celui-ci.

 

L’identité continentale comme ressource

Joseph Kizerbo  nous expose donc une situation dans laquelle il faut penser à entretenir des solutions visant à favoriser l’émancipation du continent africain et son auto-développement, en priorité. Il faudrait changer les cadres psychologique et matériel pour ne plus souffrir ni se nuire[7].

«Un homme ouvert à l’altérité». L’ensemble du continent africain pourrait selon J. Ki-Zerbo  marquer une grande avancée dans le développement de la conscience humaine en redéfinissant  son identité  de subalterne et de troisième joueur sur la scène internationale. C’est en se permettant et en ayant confiance en sa capacité d’aller puiser, au sein des différentes cultures  et communautés qui l’habitent, cet « Esprit de liberté et d’égalité» qui participait au bon fonctionnement du continent autrefois, que le continent africain réussira à se sortir de ses troubles socio-économiques et politiques. Il s’agit pour J. Ki-Zerbo de  pousser  les différents États Africains à se concerter dans le but de prendre des mesures administratives (« biens économiques, lieux sociaux, relations humaines services»[8] etc.) et d’unir les différentes populations des différents États africains, dans un effort de revalorisation des valeurs déjà connues au seins des couches sociales africaines : « morale (exemple : « communauté prise en charge par des familles »[9]), psychologique, idéologique et religieuses»[10] avec pour objectif de faire naître un «Homme nouveau»[11] ; un Homme guidé par sa conscience. L’objectif étant de décliner le penchant néolibéral – inadéquat en Afrique selon lui – vers une tangente favorisant à la fois l’idée «de solidarité, de convivialité, d’altérité, de compassion, de contrôle de soi»[12] et à la fois l’idée de «pitié» et de «l’équilibre inspiré de Maât Pharaonique»[13].

 

Enjeux Africains- Ce qui explique en partie la réflexion de  Joseph Ki-Zerbo

Selon la donne actuelle, l’ensemble des États africains est aux prises à un problème de dépendance accrue. Qu’ils soient liés à une dépendance aux institutions financières ou à celle des produits manufacturés venus de pays occidentaux, à partir desquels des maisons et des routes sont construites ou encore des produits manufacturés tels que les téléviseurs commercialisés… Les États africains sont unis dans l’effort, qu’est l’exportation de matière premières telles que le « (…) coton, le café ou le cacao brut. Autrement dit, on nous confine dans des zones où nous produisons et gagnons le moins possible »[14]. Dans l’ensemble cette situation ne fait que condamner l’Afrique à rester «spectateur» de la culture des autres acteurs mondiaux. Joseph Ki-Zerbo suggère « l’échange culturel équitable »[15] et du même souffle, le devoir pour l’ensemble des États africains est de se constituer des structures visant à produire des biens matériels et culturels de manière à faire de l’Afrique un acteur de diffusion tout aussi efficace que l’ensemble des pays de la communauté internationale.[16]

Un autre argument proposé par J. Ki-Zerbo est la déformation culturelle et historique qu’il a, enfant, subi en raison du système d’éducation importé de France. Cette déformation historique et culturelle est venue le détourner de sa propre histoire. Rien dans ses manuels scolaires, jusqu’à son arrivée au cycle supérieur- universitaire-, ne faisait mention de son origine ; de ses racines. D’autre auteurs et scientifiques exposent ce problème de déculturation qui existe toujours, mais qui se transforme au fil du temps. En prenant le cas du continent africain, soulignons que l’ensemble des États africains est lié à un système scolaire et éducatif  «calqué sur l’Occident»[17]. Une programmation conçue, pensée et adaptée « dans (et à) l’Esprit du Centre»[18]. Le problème ne s’arrête pas là. Qu’il s’agisse, d’information internationale, d’émissions de variétés de ou de divertissements (cinéma-musique-publicité), l’ensemble de ces produits sont, dans leur majorité « soit directement importés du Centre, soit produits ou diffusés par des groupes du Centre»[19] (Occident). Les  populations des différents États africains  sont plaquées devant des «images»  qui ne leur ressemblent pas forcément et qui ne coïncident pas non plus avec leur quotidien. Ce type d’exposition que subissent alors ces populations résidant dans les pays du Tiers Monde, ne fait que développer un état d’aliénation. Les médias, qu’il s’agisse d’émissions culturelles ou politiques ou de fictions, commencent seulement à émerger dans certains États africains, mais ne présentent pas toujours une qualité – du moins une esthétique – comparable à celles venues « d’ailleurs ».

 

Impacts d’une telle démarche intellectuelle

 

Bouleversement des schémas acquis depuis le XIVe siècle- Effet cognitif

 

L’essentiel du problème de l’émergence du contient africain se trouverait «au niveau imaginaire».[20] Serge Latouche nous  propose  d’observer la « manière  dont les sociétés du Tiers Monde  se représentent elles- mêmes»[21].  Notons que le principe de modernisation  (inspiré de la «pensée scientifique et la philosophie positiviste»[22]) sauvagement dressé et imposé dans les différents États africains s’est inventé un rôle d’agent «révélateur» sans considérer les connaissances acquises et favorables au bon développement des différentes populations sur le continent africain.

Joseph Ki-Zerbo lui, nous rappelle que pendant la période précoloniale, « les Africains se distinguaient par la polyculture, (…) entre les zones écologiques et climatiques africaines existaient les bases d’une très grande complémentarité. »[23] Serge Latouche, explique qu’au moment de la colonisation et même après, l’économie politique ou l’idéologie capitaliste, entretenaient des discours et comportements visant à affirmer le principe selon lequel seule l’économie politique – culture économique du Nord (de l’Occident) –  pouvait « apporter des solutions aux problèmes de société différentes jugées économiquement inférieures ». Une conception erronée selon l’ethnologue Pierre Clastres. Ce dernier défend l’idée selon laquelle la seule assertion que certaines populations ne partagent pas les mêmes techniques de communication et de transmission (éducation et valeur), ne «nous» (Occidentaux) permet pas de les percevoir comme inférieurs  et « incapable de réfléchir à leur propres expériences  et d’inventer à leurs propres problèmes leur propres solutions ».[24] Certains ethnologues  manifestaient même alors leur admiration pour le savoir faire traditionnel.

Qu’à cela ne tienne, à l’heure actuelle, à la lumière de tous ces éléments, l’exercice que propose J. Ki-Zerbo est de se défaire de la relation mécanique que l’on établit lorsqu’on accuse la dynamique Nord-Sud d’être  seule responsable de la situation actuelle de l’Afrique. Toutefois il inconcevable de l’ignorer… Il rappelle qu’avant le XVIe siècle (Traite des noirs), le continent africain jouait un rôle économique important – plus particulièrement l’Égypte et la Libye – (commerce de l’or). C’est après le XVIe siècle que l’Afrique a connu son déclin – en raison d’activités auxquelles certains groupes sociaux  africains ont participé, dans l’objectif d’exploiter le continent.[25] Il note également que la question du développement en Afrique est une affaire «  d’auto-développement »[26] pour les pays du Nord, « en conformité avec les réalités, les intérêts et les valeurs de ces pays »[27] ; raison pour laquelle les États africains ne  se développent pas. En réalité ce qui se passe est que certains États se développent certes, mais ils ne s’auto-développent pas en raison du fait qu’à l’heure actuelle, ce ne sont pas leurs réalités, leurs intérêts et leurs valeurs qui sont motivés par leurs actions commerciales ou industrielles, ce sont ceux des pays hors d’Afrique. Aussi, en Afrique le message est : « le développement toujours, viser le développement ». Mais ce développement n’a pas pour objectif de favoriser l’auto-développement de l’Afrique comme en ont la chance certains pays étrangers. Ki-Zerbo suggère donc qu’en Afrique, « au lieu de la croissance arithmétique et statistique seulement, il faudrait un processus de progrès auto-entretenu. »[28]

 

Après l’ère coloniale, une Afrique autonome doit voir le jour… Joseph Ki-Zerbo pense que la « libéralisation de l’Afrique sera panafricaine »[29] ; mais dans le cas contraire, elle ne verra jamais le jour. Suite à cette libéralisation, l’Afrique pourra alors aspirer à se classer comme un acteur décisif sur la scène internationale. Ki-Zerbo croit qu’en tout état de cause, les «modalisateurs» n’ont pas réellement intérêt à voir le continent africain enclencher un processus de régionalisation, « (…) ils n’ont pas davantage intérêt à laisser les systèmes micro-nationaux en place tout en organisant un espace panafricain à leur guise, selon leurs intérêts et leurs valeurs»[30].

Projet panafricaniste

 

La Conférence panafricaine de 1900, qui se tenait alors à Londres[31],  portait en elle le projet panafricaniste qui consistait en l’unification du continent africain dans le but de favoriser l’obtention d’une puissance plus importante et une voix davantage considérée aux tables de concertations internationales. Il s’agit d’ «(…) un mouvement réformiste limité, fondé sur les forts de discrimination raciale et de domination coloniale[32]». L’idée de « continentalisme » survient à l’aube des première indépendances africaines (1956, Maroc et Tunisie- 1957 Gold Coast)[33]. Les États-Unis d’Afrique ou indépendants d’Afrique sont le mot d’ordre du Président Kwamé Nkruma lors de la conférence qu’il institue le 4 mars 1957; une « conférence intergouvernementale des États indépendants d’Afrique. »[34]L’objectif à atteindre selon  K. Nrumah, impliquait d’établir un gouvernement continental panafricain constitué d’une autorité supranationale, ayant pour mandat de régir des projets politiques, économiques et militaires à l’échelle du contient pour assurer aux États Africains la possibilité de se constituer un agenda politique propre à leurs besoins et intérêts sociopolitiques et économiques. L’idée étant de ménager les dirigeants et administrateurs des États africains, de sorte à les convaincre  d’adopter un comportement responsable à l’occasion de conflits interétatiques et régionaux. C’est aussi la possibilité pour les États africains de ne plus être assujettis aux États européens dans des situations de désaccords partagés entre un État africain et un autre.

 

 

Absence de consensus global

 

En l’état actuel des choses, réalisons d’ores et déjà que le système dans lequel l’ensemble des citoyens de ce monde évolue, à savoir le système capitaliste et néolibéral, ne permet pas l’élévation de la conscience humaine. À cet effet, «conception virale néolibérale» oblige, la place de l’individualisme prime dans de multiples domaines de l’activité humaine ; ce qui tend à pousser frénétiquement les individus à atteindre des sommets inégalés dans leurs champs de compétence respectifs – quitte à ce qu’ils meurent d’épuisement.

Joseph Ki-Zerbo, dit vrai lorsqu’il dénonce ce système en exposant le fait que celui-ci aurait atteint ses limites. Mais, tel qu’il le constate, son projet de  « réorientation » identitaire, « un virage à 180º », n’est pas viable s’il s’inscrit uniquement dans une opération panafricaine. Un consensus international doit naître. Il faudrait un changement généralisé pour qu’il soit viable. À l’instar du projet communiste pensé par Marx dans les années 1840, celui-ci ne peut être viable que si l’ensemble de la communauté internationale le soutient.

Afin de changer l’ensemble de cette dynamique, c’est l’ensemble du système éducatif qu’il faudrait changer. Joseph Ki-Zerbo nous le fait entendre. Mais y a t-il assez de courage parmi les Hommes qui nous gouvernent pour instituer une nouvelle logique et une nouvelle matrice au sein de leurs populations respectives ?  Dans le cas du continent africain, une transformation de son identité nécessiterait également le courage des décideurs politiques et des entreprises locales, de bien vouloir risquer de n’avoir qu’à compter sur leurs États voisins et des États favorables à l’autonomisation de l’Afrique. Redéfinir son identité, tel que le propose Joseph Ki-Zerbo, c’est aussi dire au revoir aux multinationales et aux compagnies internationales qui s’investissent en Afrique de manière à assurer la survie et la sécurité des États étrangers. Une identité continentale revisitée exige de la population et des États africains ainsi que de leurs dirigeants d’avancer vers l’inconnu. Peu de gens en sont capables…

Conclusion

 

En somme Joseph Ki-Zerbo, propose dans son ouvrage, de redéfinir  la matrice instituée suite à une influence importante des pays autrefois colonisateurs ainsi que les États-Unis, afin de la mettre au service des États africains. L’Afrique du XXIe siècle doit également mettre en place des stratégies visant à prioriser l’auto-développement du continent africain. Pour sortir l’Afrique des «limbes», une révolution culturelle est nécessaire. Et cette révolution prendra le passage obligé qu’est l’éducation. Il n’y a pas de place pour la pensée magique. On ne fait pas porter des fruits aux arbres. On les laisse pousser. Pour espérer atteindre le degré de conscience que J. Ki-Zerbo aspirait voir naître en Afrique, c’est tout un exercice de déprogrammation et de déculturation qu’il faudrait entreprendre dans les esprits et les mœurs des populations visées, ainsi qu’une réelle appropriation du droit à faire aussi partie de l’histoire en tant que « soi »[35]-Africain-. Dès la petite enfance, via le cadre scolaire, nous sommes amenés à évoluer de manière à développer des aptitudes visant à nous adapter et à nous identifier à  une logique de compétition où certains doivent échouer où être disqualifiés. Cette logique entraîne même dans de nombreux cas des surmenages, tout domaine confondu, dans le seul but d’être toujours plus performant…

Il n’y a que l’éducation pour changer le monde. Et ça prendra deux ou trois générations si tous les efforts convergent dans le même sens pour changer positivement l’Afrique. Cela prendra une tempête parfaite.

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[1] Warwick  Anderson. 2002 .«Introduction: Postcolonial Technoscience». Social Studies of Science, 32, 5/6 (Oct. – Dec.): pp. 643

[2] Dario Battistella, « L’intérêt national, une notion, trois discours », in Frédéric Charillon,

Politique étrangère. Nouveaux regards. Paris, 2002, pp. 152-154.

[3] Benedict Anderson.1996. L’imaginaire national- Réflexions sur l’origine et l’essor du nationalisme. Paris. Edition La découverte- Poche. pp.21

[4] Ibid. pp.198

[5] Florence Bernault, 2001. «L’Afrique et la modernité des sciences sociales». Vingtième Siècle. Revue d’histoire. 70,(avril-juin) : pp. 131

[6] Ibid., pp. 130

[7] Joseph Ki-Zerbo. 2004. «A quand l’Afrique ? Entretien avec René Holenstien». France : Edition de l’aube- éditions d’en bas. pp.181

[8] Ibid.

[9] Joseph Ki-Zerbo. 2004. «A quand l’Afrique ? Entretien avec René Holenstien». France : Edition de l’aube- éditions d’en bas. pp.181

[10] Ibid.

[11] Ibid.

[12] Ibid.

[13] Ibid.

[14]Joseph Ki-Zerbo. 2004. «A quand l’Afrique ? Entretien avec René Holenstien». France : Edition de l’aube- éditions d’en bas. pp.9

[15] Ibid.

[16]Joseph Ki-Zerbo. 2004. «A quand l’Afrique ? Entretien avec René Holenstien». France : Edition de l’aube- éditions d’en bas. pp.9.

[17] Serge Latouche.1984. «Déculturation ou sous-développement-Culture et développement (sous la direction de Lê Thành Khôi)». Tiers-Monde. 25, 97 : pp. 56

[18] Ibid.

[19] Ibid.

[20]Serge Latouche.1984. «Déculturation ou sous-développement-Culture et développement (sous la direction de Lê Thành Khôi)». Tiers-Monde. 25, 97 :pp. 45

[21] Ibid.

[22] Ibid., pp.51

[23]Joseph Ki-Zerbo. 2004. «A quand l’Afrique ? Entretien avec René Holenstien». France : Edition de l’aube- éditions d’en bas pp.176-177

[24]Serge Latouche.1984. «Déculturation ou sous-développement-Culture et développement (sous la direction de Lê Thành Khôi)». Tiers-Monde.   25, 97 : pp. 49

[25]Joseph Ki-Zerbo. 2004. «A quand l’Afrique ? Entretien avec René Holenstien». France : Edition de l’aube- éditions d’en bas. pp.152

[26]Joseph Ki-Zerbo. 2004. «A quand l’Afrique ? Entretien avec René Holenstien». France : Edition de l’aube- éditions d’en bas. pp152.

[27] Ibid., pp.153

[28] Ibid., pp.152-153

[29]Joseph Ki-Zerbo. 2004. «A quand l’Afrique ? Entretien avec René Holenstien». France : Edition de l’aube- éditions d’en bas. pp.37

[30] Ibid.

[31] Orouno D. Lara. 2000. «La naissance du Panafricanisme : Les racines caraïbes, américaines et africaines du mouvement aux XIXe siècle». Paris : Edition Maisonneuve& Larose. pp. 12 ; 211

[32]Boutros Boutros-Ghali. 1971. «Les difficultés institutionnelles di panafricanisme». Collection « Conférences ». Institut Universitaire de Hautes Etudes Internationales Genève. pp.8

[33] Ibid., pp.11

[34] Ibid., pp 11-12

[35] Orouno D. Lara. 2000. «La naissance du Panafricanisme : Les racines caraïbes, américaines et africaines du mouvement aux XIXe siècle». Paris : Edition Maisonneuve & Larose. pp. 12 ; 211

t�:<-d���� href= »#_ftnref27″ title= » »>[27] C’est une vieille rengaine des autorités administratives lorsqu’elles sont souvent appelées à trancher les rares différends fonciers qui naissent entre les exploitants et les populations. Elle ponctue souvent un discours complexe et inintelligible sur les lois et règlements régissant la gestion de la forêt, discours n’ayant qu’une perspective mystificatrice.

[28] Entretien avec le député Gervais Bangaoui Batandjomo et avec l’élite Mbimou

[29] Le CCFD-Terre Solidaire, le Secours catholique, Oxfam France et la plateforme française « Publiez ce que vous payez » ont salué le 19 juillet 2010 « une étape décisive vers la transparence du secteur extractif et une victoire de la société civile américaine ». La loi américaine a par cet acte repris l’esprit du projet de loi « Energy Security through Transparency Act » (S. 1700) déposé par un groupe bipartisan de sénateurs dirigé par le Démocrate Benjamin Cardin et le Républicain Richard Lugar au début de l’année. Le sénateur démocrate Patrick Leahy a proposé un amendement à la loi de réforme de Wall Street, qui a donc reçu un soutien décisif, notamment, des démocrates Christopher Dodd et Barney Frank qui menaient les négociations.

[30] Ibid, 17

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